Les joueurs argentins ont certes vaincu les Français sur le terrain, mais ils ont perdu leur honneur dans l’après-match. Jamais dans l’histoire de la coupe du monde, il nous aura été donné d’assister à un tel déballage d’obscénités. Qu’il s’agisse de leur gardien de but brandissant la coupe du monde comme un pénis en érection ou des autres joueurs rassemblés autour d’une minute de silence en l’honneur du mort MBappé, cette équipe restera dans l’histoire de ce sport comme l’expression même d’une « morale » de l’indécence, de l’irrespect et du mépris. Et que leur entraîneur et les différentes autorités sportives argentines se soient abstenus de tout commentaire sur ces agissements en dit long sur leur état d’esprit collectif. Quant à Messi, s’il est, paraît-il, un « Dieu » chaussé de crampons, il aura failli à sa mission en ne restant pas à hauteur « d’homme ». Samedi, la noblesse, l’élégance et la tenue était incontestablement du côté de l’équipe de France. Ce match-là, les Argentins et Messi l’ont perdu. Une défaite morale qui devrait être enseignée dans tous les centres de formation.
De Barcelone, où je séjournais ces derniers jours, j’apprenais que Monsieur Ysern avait été démis (moins diplomatiquement, mais plus conforme à la réalité: viré!), par son Président Jean Gachassin, de ses fonctions de Directeur Général de la FFT. Les Narbonnais se souviennent peut-être que l’ancien président du RCNM avait manoeuvré en coulisses pour faire tomber Rocky Elsom, l’actuel patron du RCNM, en lui envoyant, en service commandé et du fond du cour de ses relations parisiennes, un faux qatarien aux raquettes trouées, un dénommé Manaï.
Fin de match entre Rocky Elsom et l’équipe constituée de chefs d’entreprises, de dirigeants sportifs, d’hommes politiques et de journalistes locaux qui voulaient (veulent toujours!), quoi qu’ils en disent, le virer d’un club dont il possède pourtant plus de 90% des parts. Une équipe qui croyait détenir son joker financier, une sorte de « mystificateur » à l’étrange pedigree, mis sur le marché par un ancien président du RCNM, et présenté par son « comité de parrainage » comme un « émir » du Qatar possesseur de « fonds » richement dotés en pétrodollars, dont j’avais, ici-même, pourtant, dans mon premier billet consacré à ce fantaisiste conte oriental, montré à quel point il était aussi crédible qu’un chameau s’exerçant au patinage artistique.
Pour ceux qui ont lu mes chroniques précédentes sur cette affaire, la pitoyable « sortie » du faux qatarien, mais vrai français, dirigeant d’un faux « fonds » du Qatar installé sur l’ïle de Man, un paradis fiscal, dans l’organigramme duquel il n’apparaît tout simplement pas, point de surprise. Le scénario écrit par une petite équipe d’anciens dirigeants du RCNM était, en effet, d’une nullité affligeante et l’acteur principal, dans le rôle d’un sauveur financier exotique, aussi peu crédible qu’un chameau sur une banquise. Que certains, dans le petit monde sportif, politique, entrepreneurial et médiatique narbonnais aient accompagné, soutenu et promu ce mirage, est encore plus consternant.
Depuis le début de cette affaire où le RCNM se trouve au coeur d’un enjeu politico-sportif et financier, je ne cesse de dire et d’écrire que, contrairement à ce qui est régulièrement et abondamment colporté par la presse locale, comme encore lundi (et complaisamment rapporté par diverses « personnalités » locales intéressées), le Qatar n’est en aucun cas partie prenante d’une éventuelle participation financière dans le club narbonnais. Tout investissement dans le sport, en France, venant du Qatar passe en effet par l’actuel propriétaire du PSG. Et, dans cette société d’investissement, personne n’a jamais entendu parler de Jihad Manai, présenté pourtant, dans le petit « mundillo » narbonnais, comme un émissaire de fait de ce puissant fonds d’investissement moyen-oriental.