Dans l’Indépendant, toujours bien informé, « hier », le trou financier du RCNM était de 700 000€ et la relégation quasi certifiée, aujourd’hui, il n’avoisinerait, selon ses sources, que 300 000€, et la descente en Fédérale moins assurée. Pour ne pas dire improbable – la relégation! Ce qui est plus sérieux. Un « proche du dossier », auquel se réfère le rédacteur de cet article, n’affirme -t-il pas en effet que : « Certains clubs affichent en fin de saison des pertes bien plus importantes mais ces clubs ont à leur tête des présidents capables d’apporter des garanties et de rassurer le DNACG« .
Eh bien nous y sommes! Le dernier acte de la pièce dont le roi n’est pas un enfant mais l’historique club de la ville: le RCNM, vient de s’ouvrir. Sa durée: dix jours. Dix jours pour faire appel de la décision du Conseil Supérieur de la DNACG de rétrograder les clubs de Biarritz, Bourgoin et Narbonne en Fédérale 1, pour motifs financiers.
Dans ma petite ville, Narbonne, le RCNM tient une place très importante dans la « culture locale » et l’imaginaire de ses habitants. Moindre que dans le passé, certes, mais encore aujourd’hui bien réelle. Le temps est en effet fini où Narbonne n’était connue dans l’Hexagone, j’exagère à peine, que par les performances de son club de rugby et la notoriété de certains de ses grands joueurs internationaux: les Spanghero, Maso et Codorniou, notamment. Le passage au rugby professionnel a fini par briser les anciennes positions et hiérarchies rugbystiques, au profit d’ensembles urbains puissants, tant en forces économiques qu’en poids démographique. Surtout en Top 14! Et la gestion de ces équipes, même en Pro2, est donc passée d’un stade artisanal et « familial », autour d’un « office notarial » avec l’appui de pouvoirs municipaux pourvoyeurs d’emplois et de subsides aux origines disons indéterminés, comme c’était le cas dans les « grandes années » sportives du RCNM, à un stade d’entreprise beaucoup plus évoluée. Ce qui implique nécessairement une « gouvernance » plus distanciée qu’au temps où « tenir » le RCNM était un levier de première importance pour les pouvoirs économiques et politiques locaux.
Dans l’Indépendant, de ce Dimanche, un article, sans fond ni « recul critique », sur les relations entre R.Elsom, le patron du RCNM, et D.Mouly, le patron de la Ville de Narbonne. Du même « tonneau » que ceux antérieurement consacrés à la farce orientale scénarisée par monsieur Ysern, père. Article qui ne fait état que des propos censés avoir été tenus par notre premier magistrat, si j’en crois le rédacteur de ce « papier », ou d’un intermédiaire « assermenté », lors de leur dernière rencontre.
Guy Molveau, le président du Comité des Sages, constitué à la demande du maire Didier Mouly pour tenter de trouver une solution au conflit entre Monsieur Caussinus, le président de l‘association du RCNM, et Monsieur Elsom, le patron de la SASP RCNM, l’avoue: « Notre marge de manoeuvre reste limitée, et l’existence de ce Comité pourrait être brève ».