Articles marqués avec ‘Revue des Deux Mondes’

Il y a une évolution matri… [de nos sociétés] à définir, selon Emmanuel Todd !

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On sait l’attention portée par l’historien et anthropologue Emmanuel Todd à l’éducation, à la famille et à la religion pour comprendre les sociétés contemporaines et les systèmes familiaux tels qu’ils se font et se transforment sous nos yeux, notamment en France.

Dans un entretien  de la « Revue des Deux Mondes » (février avril 2018) réalisé par Sébastien Lapaque, il expose ses principales thèses largement développées dans son dernier livre « Où en sommes-nous ? » [1], publié à l’été 2017.

Un entretien de bout en bout passionnant. J’en ai tiré quelques notes que voici :

Manuel Valls, n’enterrez pas la loi de 1905 – Valérie TORANIAN

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L’édito de Valérie Toranian du Lundi 16 Février dans la Revue des Deux Mondes:

Omar El-Hussein était un petit délinquant de 22 ans, il était né au Danemark et, sans doute inspiré par les attentats du 7 et du 9 janvier à Paris, il a donné la mort à deux reprises samedi 14 février à Copenhague.

Cible de sa première attaque, Lars Vilks, l’auteur de la caricature de Mahomet en 2007 : sa tête est mise à prix par les islamistes comme celle de Riss, le dessinateur de Charlie Hebdo qui a repris courageusement les rênes du magazine satirique. Cible de sa deuxième attaque, quelques heures plus tard, les Juifs : une fusillade contre une synagogue a fait un mort.

Racisme et islamophobie par Valérie Toranian – Revue des Deux Mondes.

Ceux qui s’inquiètent en France de l’amalgame entre l’islam et les attentats de janvier 2015 – alors que ce lien est réel puisque le réel a bien eu lieu et qu’il s’agit d’actes commis, certes par des fanatiques, mais en invoquant le nom d’Allah – devraient plutôt s’alarmer de l’amalgame entre islamophobie et racisme. Ce qui est inacceptable, c’est le racisme. Ce qui est inexcusable, c’est qu’au nom de la peur qui envahit chacun de nous face à la violence on stigmatise des Français qui sont noirs ou arabes. Majoritairement musulmans sans aucun doute, mais à des degrés divers, certains par tradition familiale et culturelle, d’autres par foi véritable. Tous différents. Ce qui est inacceptable, c’est la haine contre des communautés. Mais qu’on critique l’islam, qu’on rejette l’interprétation du Coran, qu’on débatte de l’essence d’une religion, qui peut mettre en doute ce droit dans une démocratie comme la France ? On peut être républicain et islamophobe même si cela fait bondir certains. On ne peut pas être républicain et raciste. On peut être républicain et judaïcophobe. On ne peut pas être républicain et antisémite.

Modiano, Voltaire, Glucksmann et vive la France !

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L’édito mobile de Michel Crépu, du 13 octobre:  

Avoir le sens de la littérature, c’est pouvoir dire « je » sans se prendre pour le centre du monde. Ainsi, dans la célèbre entame de Proust : « Longtemps je me suis couché de bonne heure », le mot important, c’est « longtemps ». Dans « longtemps », il y a les ancêtres, tous les autres dont nous venons. Dans « longtemps », il y a le Temps lui-même. Alors seulement « je » peut-il prendre son envol, y compris en allant se coucher. Il est en perspective. La tour de contrôle donne son feu vert vers les constellations merveilleuses. C’est bien pourquoi les jurés du Nobel ont eu raison de poser la couronne sur la tête rêveuse de Patrick Modiano.