Laurent Dubois, le 4 septembre, écrivait ceci dans son blog: « Un écho fait du bruit. Dans le landerneau politique, tout le monde parle d’un sondage que personne n’a vu et que chacun commente abondamment. Le fameux sondage aurait du être publié. Mais il serait enfoui dans un tiroir. Ses résultats ne conviendraient pas à son commanditaire. » Il ajoute plus loin: « une étude commandée par le PS et qui donnerait des mauvais chiffres de 1er tour pour sa candidate. Elle ne décollerait pas. »
À lire et/ ou entendre les propos tenus par les « leaders » de gauche et de droite du Languedoc-Roussillon durant cette pré-campagne des régionales, on ne peut pas ne pas être « frappé » par une convergence surprenante, avec des nuances certes, sur le thème « Montpellier va se faire dépouiller par Toulouse ». J’insiste: Montpellier seulement. Comme si l’élargissement des frontières administratives à Midi-Pyrénées et la désignation de Toulouse comme capitale de la future grande région, en « déclassant » administrativement Montpellier, allait entraîner les autres composantes territoriales, hors la métropole montpelliéraine dans le déclin. ( voir aussi mon billet du 1/08/2015 : ici )
Damien Alary serait donc le porte-parole du gouvernement et tout le monde l’ignorait. Hier en conférence de presse, seul, il nous a annoncé le maintien, dans ce qui ne sera plus la capitale de feu le Languedoc-Roussillon en janvier 2016, d’un certain nombre de services de l’État à Montpellier. Ce qui était déjà acquis, comme dans d’autres régions. Difficile d’imaginer, en effet, pour de simples et seules raisons de logistique administrative que l’ensemble des services en question, et leurs agents, soient déplacés à Toulouse d’ici 2017.Les raisons politiques, elles, allant évidemment de soi, il n’est pas besoin d’en faire état ici. J’ajoute simplement qu’au delà de cette date, sous l’effet des contraintes budgétaires de l’État et des effets de synergies, qui ne manqueront pas d’apparaître nécessaires, la loi des économies d’échelle devrait se traduire forcément par des mouvements de concentration dans les services de l’État en région … Mais nous n’en sommes pas là!
Le 30 juin, j’écrivais ceci, en conclusion d’un billet où je faisais l’analyse des conséquences, à gauche et à droite, d’une candidature de Philippe Saurel aux prochaines régionales de 2015: « En attendant un plus de lumières radicales, ce que l’on peut déjà dire est que cette nouvelle « offre » rebat les cartes du traditionnel jeu politique des régionales. Sa nouveauté, la personnalité de Philippe Saurel, ses succès politiques contre les partis traditionnels, le contexte national … correspondent en effet à une vraie demande de renouvellement politique. La probabilité qu’il fasse un « joli carton », en décembre, est donc très élevée. Et le PS, qui considérait cette grande région quasi acquise à sa tête de liste Carole Delga, doit aujourd’hui commencer à s’inquiéter. Très sérieusement! La victoire de Saurel contre son candidat officiel à Montpellier et ses succès aux cantonales sont encore dans toutes les têtes… » Aujourd’hui, je lis les résultats d’un sondage dans le Midi Libre qui confirme mon propos. 9% des intentions dans la grande région, dont 14% dans le seul Languedoc-Roussillon, alors qu’il n’a pas commencé sa campagne et que Carole Delga et le PS, dans un contexte politique national catastrophique, l’arpente dans tous les sens depuis des mois, mais ne décolle pas et plafonne à 23%. Clairement le PS n’est pas majoritaire à gauche, et rend, en toute hypothèse, son éventuelle présidence problématique. Si le PRG de monsieur Baylet rejoignait Philippe Saurel, ce que je pense, et si la coagulation des centres, de droite et de gauche, se réalisait sur son nom, comme à Montpellier, il serait en situation de « faire » la présidence de la future grande région. J’y vois aussi, dans ce scénario, une expérimentation grandeur nature de ce dont rêve un Manuel Valls: la constitution d’un grand parti démocrate. A-t-il tout fait pour dissuader Saurel de se lancer dans la course des régionales? Je ne le crois pas. Bien au contraire!
La lecture de l’Indépendant et du Midi Libre, ce matin, m’oblige à revenir sur cette dernière séquence politique narbonnaise, et audoise, au terme de laquelle Michel Py a été investi par son parti comme tête liste pour les régionales de la fin de 2015 et Gérard Larrat comme référent départemental par Dominique Reynié. J’en avais conclu, dans ma brève d’hier, que Didier Mouly, qui exigeait d’en être le leader, était tout bonnement « au tapis »; et ne pouvait que renoncer. Ce qui ne semble pas avoir été compris par le premier intéressé, ou par les deux rédacteurs des papiers de ce jour; ou par les trois en même temps.
Mettons donc un peu d’ordre dans cette apparente confusion.
Picasso Pablo (dit), Ruiz Picasso Pablo (1881-1973). Paris, musée national Picasso – Paris. MP72. Partager :ImprimerE-mailTweetThreadsJ’aime ça :J’aime chargement… […]