La France vieillit. Les chiffres le disent, les rapports le répètent, les gouvernements l’ignorent. Pendant qu’on s’écharpe sur le déficit, une autre dette s’accumule : celle du temps perdu. Celle d’un pays qui refuse de se préparer à ce qu’il sait inévitable.
Des chiffres qui ne mentent pas
Selon les dernières projections de l’Insee et de la Drees, publiées le 22 octobre 2025, la France comptera 2,8 millions de seniors en perte d’autonomie d’ici 2052.
700 000 de plus qu’en 2021.
+36 %.
Les chiffres sont clairs. Froids. Incontestables. Et pourtant, rien ne bouge.
Un débat politique aveugle
Les rapports s’empilent. Les alertes se répètent.
La France vieillit. Les actifs manquent. Le coût grimpe. Mais le débat politique reste vide.
On parle déficit. On parle dette.
On s’écharpe sur les retraites, sur la taxe Zucman, sur la censure. Mais pas sur ce qui vient.
Vieillir, soigner, accompagner : un choix de civilisation
Vieillir, soigner, accompagner : ce ne sont pas des lignes de budget.
Ce sont des choix de civilisation. Et la politique, aujourd’hui, ne choisit plus.
Les responsables récitent : « maîtriser la dépense », « revoir les priorités », « moderniser ».
Rien sur la dépendance, l’isolement, les soins manquants, les logements inadaptés.
Un pays qui parle de ses comptes avant de parler de ses vieux est un pays fatigué.
Un pays qui calcule avant de prévoir attend le mur.
Le mur invisible
Le mur est là.
Invisible encore, mais proche.
Ceux qui gouvernent croient avoir le temps.
Ils ont fait de la myopie une méthode, de l’impuissance une posture.
C’est cela, la vraie dette du pays : une irresponsabilité d’État, étalée en plein jour.
Nouveau coup dur pour Montpellier, Madame Touraine vient de retirer l’agrément de son ministère à son seul centre de formation en ostéopathie l’Institut de Formation des Kinésithérapeutes en Ostéopathie (IFKO). Seul celui de Béziers l’a obtenu pour 190 places. Toulouse, quant à elle, consolide ses positions avec ses deux centres, retenus pour une capacité de 500 places. Dans la course à la performance des deux métropoles dans le domaine de la « Santé », la future capitale de la grande région vient de marquer un point. Certes dans un secteur considéré comme marginal par les professionnels du secteur public, mais quand même…
Le président socialiste de la région Languedoc-Roussillon Damien Alary et les présidents des chambres d’agriculture des cinq départements ont réclamé lundi que Montpellier reste la « capitale agricole », après la fusion avec la région Midi-Pyrénées. Ce sont les montpelliérains et leur maire Philippe Saurel qui vont apprécier. Les enseignants-chercheurs aussi. Surtout ceux rassemblés au sein d’Agropolis, qui représentent le plus fort concentré de matière grise français et européen dans les domaines de l’agronomie méditerranéenne et tropicale. Sans vouloir porter ombrage à l’agriculture de cette région, et principalement à sa viticulture, en faire son secteur promotionnel pour Montpellier est totalement absurde. D’autant plus absurde, qu’outre Agropolis, cette ville dispose d’un capital recherche dans les domaines de l’eau et de la santé qui lui permet sans conteste de les « représenter » dignement et efficacement en complémentarité avec Toulouse et ses chercheurs, dans le cadre de la future grande région. Et ce n’est pas faire injure à l’agriculture en rappelant que ces domaines de recherche sont autrement plus valorisants, au plan intellectuel et économique, comme en terme d’image, pour Montpellier et sa métropole. Je sais bien que Damien Alary, que j’ai connu comme conseiller général quand il était encore technicien à la DDA du Gard, a un tropisme particulier envers l’agriculture, mais il ferait bien de ne pas trop céder à la pression des lobbies, puissants en Languedoc-Roussillon, afin d’éviter ce genre de bêtises. Déjà on se moque sur les réseaux sociaux avec des slogans dans le style : Montpellier-Pinard-Land! La campagne des régionales commencent bien. Un conseil! si le vin et la viticulture sont à promouvoir, leur usage politique et médiatique, lui, doit être modéré… Au risque d’une sortie de route accompagnée de périlleux tonneaux… Comme aujourd’hui!
Le 31 mai, l’Organisation mondiale de la santé a intégré les téléphones portables à sa liste de produits «potentiellement cancérogènes». Ils figurent désormais dans la même catégorie que le très controversé DDT, les gaz d’échappement et les pickles, ces petits légumes macérés dans du vinaigre (cornichons, carottes, chou-fleur, etc.). Au train où vont les recherches épidémiologiques ont peu se demander si notre santé physique et mentale ne dépend plus désormais que de notre capacité à revenir aux bonnes vieilles pratiques en usage aux siècles passés : correspondance épistolaire à la plume d’oie, déplacements à cheval nourris aux herbes ou à pieds protégés par des sabots en bois. Quant aux cornichons, cet étrangleur de potager, aux tiges qui rampent et vrillent et qui pullulent aussi dans nos cités, sur nos ondes et dans ces étranges bocaux que sont nos envahissantes lucarnes, leur cancérosivité évidente peut-être facilement évitée sans retourner au Moyen Age. Il suffit de les cuire. De les bien cuire ! À feux doux cependant…
Déjeuner à l’Auberge des Jacobins. Nous y avons nos habitudes. Vanessa est à l’accueil. André est en cuisine. Ils sont jeunes. Ils sont sympathiques. La cuisine est simple. Les prix sont […]
Hier matin, boulevard Gambetta. M… Avec lui, c’est comme ouvrir une radio. Toujours la même musique : ce qui casse, ce qui brûle, ce qui rate. Le reste, ce qui fonctionne, ce qui tient encore debout, […]
Il était assis là, droit comme il pouvait encore l’être. Une doudoune, un souffle un peu court, les gestes comptés. Sur ses genoux, un petit chien. Léger. Silencieux. Les yeux tournés vers la porte, […]
Je croyais que la culture était un bien commun. Une respiration. Je découvre qu’elle est surtout un territoire. À défendre. À verrouiller. Partager :ImprimerE-mailTweetThreadsJ’aime ça :J’aime […]