Contre toute attente, le patron de l’OCDE a délivré un satisfecit au gouvernement (quelques heures avant le début de la réunion prévue de longue date), validant les réformes engagées en France. D’après le chiffrage établi par l’OCDE et dévoilé dans un communiqué, si ces réformes étaient menées à bien, elles pourraient augmenter le Produit intérieur brut de 3,7% en dix ans, c’est-à-dire générer 0,4 point de croissance de plus par an. L’Organisation de coopération et de développement économique juge en particulier « important que le gouvernement aille de l’avant avec les mesures en préparation concernant les professions réglementées et les secteurs de l’électricité et du gaz ».
« A la minute où les Français nous auront fait confiance, la carte électorale du rassemblement administratif des régions, on la supprime instantanément! », a affirmé Nicolas Sarkozy, acclamé par la salle, hier, à Toulouse.
Bon, eh bien fin de la séquence social-libérale! Valls, hier, à l’entendre à l’Assemblée semblait donner raison à Madame Fressoz (Le Monde), qui, ce matin, sur France Culture, en compagnie d’Alain Duhamel et Brice Couturier, l’affirmait.
La constitution du gouvernement Valls2 serait-elle en train de produire ses effets idéologiques? Ce qui semble assuré, c’est un recul des thématiques dites de « gauche » au profit d’orientations libérales. En effet, alors que le gouvernement affronte actuellement la période la plus difficile depuis le début du quinquennat, une enquête publiée ce jeudi semble lui offrir un peu de répit. Selon le baromètre Odoxa pour BFMTV et Challenges, une majorité de Français dit approuver quatre grandes réformes structurelles, d’inspiration libérale, annoncées par le gouvernement Valls : celle des professions réglementées, celle des régions, celle du logement et celle du marché du travail. La bataille des idées semble donc perdue pour le Ps et ses alliés. Un boulevard pour une droite républicaine qui, jusqu’ici, reste pourtant muette, suspendue qu’elle est à la déclaration d’intention de Nicolas Sarkozy. Qui ne fait aucun doute! De Villepin et Raffarin, le chiraco-gaulliste et le libéral-humaniste lui préparant le terrain d’un grand rassemblement de centre-droit inédit! Les quadras NKM, Wauquiez etc… dans leurs roues… Ça promet!
Ce Thévenoud, quand même, un sacré coucou! Flingué en pleine nichée gouvernementale, le bec farci de couvées fiscales impayées durant trois ans. Il avait pourtant bien commencé son envol, notre oiseau. Conseiller technique sous les ailes protectrices de Laurent Fabius, à 26 ans, il le retrouve au terme d’un parcours classique de jeune cadre ambitieux et dénué de tout sens moral, comme secrétaire d’Etat du gouvernement Valls2 pendant 9 jours seulement, pour finir ridiculement plumé par le tir en rafales d’un déontologie en embuscade.