
Au salon du livre de Narbonne, un instant ensoleillé…

Di 18.5.2025
Moments de vie.
11h 34.
Retour des Halles et café à la terrasse du Mirabeau. Sur le cours du même nom, les chapiteaux blancs du salon du livre. Une jeune femme, s’approche de ma table. Elle voudrait m’offrir un poème me dit-elle. J’accepte, d’un geste. Elle se penche vers moi et déclame ce poème de Charles Cros. Sa voix a des parfums vanillés, et son beau regard noir brille sur son beau visage cuivré. Un instant ensoleillé.
Un oiseau nage dans le ciel
à lents et paresseux coups d’ailes ;
il glisse, appuyé sur le vent ;
et le silence ensoleillé
de ce jour si beau n’est troublé
que d’un frisson de branches lent.
*
Un nuage, aussi, vogue et passe,
là-bas, au plus haut de l’espace
où tout est paix et liberté.
A l’horizon un toit seul fume
vers le fin croissant de la lune
tracé en clair dans la clarté.
*
L’oiseau, la fumée, le nuage
s’envolent pour d’autres voyages ;
le ciel reste nu dans sa gloire.
L’air est transparent, l’arbre rêve
et cet après-midi s’achève
insensiblement dans le soir.
Mots-clefs : Café Mirabeau, Charles Cros, Conteuse, Salon du livre du Grand Narbonne, Vesprée de juin
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