Avant-hier, en début de soirée, place de l’Hôtel de Ville,sous un ciel bas, nuageux et sombre qu’agitait un vent du Nord agressif et frisquet, une foule cosmopolite et vacancière traînait son ennui autour de la fosse exposant une portion de la Via Domitia, en la circonstance protégée par des barrières métalliques, tandis que des producteurs locaux de vins, de confits de canard, de riz et de fruits de saison finissaient d’installer leurs étals, et pour certains leurs tables ou leurs tonneaux.
Cette page (84 et 85) de Jean Cau dans « La Grande prostituée (Traité de morale II) » publié à la Table Ronde en 1974. Jean Cau qui, dans cet ouvrage, annonce les « Exorcismes spirituels » de Philippe Muray.
Où est l’Occitanie ?
Je ne soupire pas, en ce moment, après l’Occitanie perdu et, lorsque je vois trois ou quatre mille jeunes bourgeois étudiants et quelques troubadourscagneuxgravir les pentes de Montségur, célébrer l’ancêtre Cathare et remuer les cendres d’un passéenglouti, la comédie est trop ridicule pour que j’en sois l’un des acteurs.
Les communistes narbonnais ont le sens des symboles. Et c’est en plein wek end de l’Assomption qu’ils viennent de délivrer publiquement leur évangile politique en vue des prochaines élections municipales.
Lettres à Louise Colet : Extraits sur la Beauté, l’Art
« Si le sentiment de l’insuffisance humaine, du néant de la vie venait à périr (ce qui serait la conséquence de leur hypothèse), nous serions plus bêtes que les oiseaux, qui au moins perchent sur les arbres. – L’âme dort, maintenant, ivre de paroles entendues. Mais elle aura un réveil frénétique où elle se livrera à des joies d’affranchi, car elle n’aura plus autour d’elle rien pour la gêner, ni gouvernement, ni religion, pas une formule quelconque. Les républicains de toute nuance me paraissent les pédagogues les plus sauvages du monde, eux qui rêvent des organisations, des législations, une société comme un couvent.
Très intéressant article de Sylvestre Huet : « Climato scepticisme et médias : la duperie ». Dans une première partie, il y est montre, en s’appuyant sur les travaux de trois jeunes chercheurs, le « décalage monumental entre le traitement médiatique de la science normale du climat et la faveur accordée à quelques négateurs ». Le ratio entre le nombre d’articles scientifiques publiés et le nombre d’apparitions dans les médias, fait apparaître, en effet, que les scientifiques négateurs, sur ce ratio, sont 15 fois plus cités dans les médias que les scientifiques.