Les statistiques (2016) sur le nombre d’assujettis à l’ISF et le montant moyen de la valorisation de leur patrimoine dans l’ex-Languedoc-Roussillon sont, à présent, disponibles. Si Montpellier arrive en tête du classement, par le nombre de contribuables redevables de cet impôt (1208), suivie, sans trop de surprises, par Nîmes (704), Perpignan (487), Béziers (288), Agde (184), Narbonne (183) et Carcassonne (147), il n’en est pas de même si on prend comme seul critère le montant moyen de la valorisation de ces patrimoines.
Au terme d’une longue (et passionnée) procédure, le préfet de l’Aude a donc autorisé (après le dépôt des conclusions des experts sollicités et l’avis favorable des instances départementales concernées), la mise en oeuvre, sur le site Areva-Malvésy de Narbonne, des investissements techniques et financiers nécessaires à la réalisation du procédé TDN-Thor. Il a, de plus, exigé la mise en place d’une instance de contrôle à laquelle devraient être associés des représentants de la « société locale », afin de vérifier en continu sa fiabilité technique, en regard des quantités de rejets prévues.
Dans un premier billet (ici), tout en balayant (au sens propre du terme) les fausses représentations que se fait nombre de personnes (et de conseillers communautaires, aussi) sur le rôle institutionnel d’une intercommunalité comme le Grand Narbonne, j’en tirais la conclusion (inscrite dans son statut ; le mode d’élection de ses élus ; etc… ) que « l’intercommunalité y est de droit, certes, mais pas la « solidarité ». Et pourtant, les instruments existent (peu nombreux, j’en conviens, mais bien réels) qui permettraient une « redistribution » financière en fonction du taux de richesses fiscales des communes membres.
Les quatre sites de l’ex-Languedoc-Roussillon les plus visités.
Le rapport définitif de la Chambre Régionale des Comptes sur la politique touristique de la Région Occitanie (en réalité l’ex-Languedoc-Roussillon sous l’ère Bourquin-Alary) a été présenté et adopté lors de son Assemblée pleinière du 3 novembre. Et ses conclusions sont sévères. Car si le potentiel est bien là : 250 km de façade méditerranéenne, des massifs montagneux, des paysages qui vont de déserts arides à des pâturages gorgés d’eau, huit sites classés à l’Unesco, des stations thermales au top, 28 ports maritimes et 33 000 anneaux, sans oublier les parcs naturels régionaux…, ce rapport n’en dresse pas moins un tableau des résultats des politiques publiques (et privées) menées depuis 2011 (2011-2016 est la période couverte par le rapport) autrement plus réaliste que celui des placards publicitaires de la Région concernée.
Les relations financières entre intercommunalités et communes sont d’une complexité telle, que l’électeur, même moyennement informé, éprouve de grandes difficultés à en comprendre les principaux « mouvements » (une façon élégante de dire qu’il n’y « comprend tout simplement rien»). Mais le plus surprenant est d’avoir constaté, tout récemment encore, que nombre de conseillers communautaires du Grand Narbonne (et non des moindres) étaient dans le même état d’ignorance, ou presque (il m’a suffit pour cela de poser deux ou trois questions – très simples – à deux ou trois d’entre eux). De leurs réponses m’est venu l’idée de ce premier billet (à prétention pédagogique), afin de dissiper ce qui est faussement et habituellement conté sur ce sujet