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La guerre des droites est relancée !

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La guerre des droites est relancée. Du Japon nous dit-on! Franchement, pour qui nous prend-t-on? Comme si elle n’avait jamais cessé! Fillon nous refait le coup de Pompidou, et espère pousser Sarko vers une retraite définitive. Le problème quand même est que son électorat lui préfère largement Nicolas, qu’il a échoué dans sa tentative de prendre l’UMP et qu’il a renoncé à conquérir Paris. Une paille! Ne disons rien non plus de son allure de premier communiant.Une certaine droite, bourgeoise et policée, adore. Celle des Raffarin et des chiraquiens à la mode villepiniste; qui a toujours taillé des croupières à l’avocat de Neuilly. Elle n’a pas fait campagne pour Hollande,certes, mais n’a rien fait ou si peu pour celle de Sarkozy. On a des manières chez ces gens là et Nicolas n’en a pas! Trop trangressif ! Cela dit, demain dans un duel avec lui, Fillon se ferait écrabouillé. Comme il n’est pas tout à fait fou, c’est en Michel Rocard qu’il risque de finir. A s’occuper des terres australes ! Ce que j’en dis, n’a pas d’importance après tout. En pleines RTT et jours fériés, les français s’en tamponnent. Moi aussi d’ailleurs! Demain, je fais mon sac et m’en vais pour LLafranc . Soleil garanti, et poissons grillés. Je sais, ce n’est pas très moral, les espagnols sont dans une telle panade! Le beau frère de Maruenda, qui habitait et travaillait à Cox, réside désormais chez lui: il vient de trouver un boulot à Lézignan. Le retour d’une ancienne migration! De mon côté et à ma manière, je me dis que je vais aussi la soutenir un peu cette économie touristique. En Catalogne! Non ? 


 

L’ennui de l’homo festivus .

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Simon Leys faisant escale à Hawaii fait cette remarque : «  Le plus horrible, ce sont ces foules de touristes qui ont payé des sommes considérables pour s’assurer huit jours de bonheur et qui, dans leurs uniformes bigarrés de forçats du loisir, patrouillent lugubrement ce vaste Luna-Park en cherchant à se convaincre qu’ils en ont vraiment pour leur argent. Léon Bloy, commentant le fameux passage de saint Paul selon lequel, dans cette vie, nous ne percevons les choses que « de façon obscure et comme dans un miroir », se demandait si cette vue inversée du miroir ne suggérait pas, par exemple, que les plaisirs des vivants fussent un reflet des tourments des damnés. Et en effet, on voit bien comment les délices de Hawaii (ou d’un paquebot de croisière, ou du Club Méditerranée, etc.) pourraient donner une idée assez exacte de l’enfer. » C’est ce genre de réflexion, notée dans «  Le bonheur des petits poissons », qui, ces jours ci , m’est venue à l’esprit à regarder, de ma terrasse favorite située sur la place de l’hôtel de ville, le défilé des premiers touristes arpentant les rues ensoleillées de Narbonne. Tee-shirts informes sur les mêmes pantalons multi poches ; tennis, sac à dos et casquettes pour les hommes, les femmes n’étant pas en reste dans l’accoutrement standardisé de style Décathlon ! Le « guide vert ou rouge » à la main, c’est surtout leur allure et leur regard qui inquiètent. Ils semblent errer, en effet, comme s’ils traînaient un énorme et pesant ennui ; celui sans doute de vainement chercher ce qui pourrait ressembler à de la beauté ou du plaisir ; et qui ne réside dans nul autre part que leur âme…

 

Chronique de Narbonne: Pinet 1, Mouly 0 !

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Dans plusieurs de mes billets concernant la scène politique narbonnaise, j’ai insisté sur un fait d’évidence à savoir que le « marché politique » obéissait à des lois que personne ne pouvait méconnaître au risque de sérieuses déconvenues. Et que sur Narbonne, dans le contexte de plus très particulier d’un pays en crise profonde, tant sur le plan économique que moral, la bataille pour la conquête de l’hôtel de ville s’organiserait principalement sur le rejet ou pas de la politique menée par le gouvernement et sa majorité, et soutenue par le maire sortant. Ce qui ne veut pas dire, bien entendu, que la personnalité et la qualité du bilan de ce dernier, comme celles de ses concurrents ne compteront pas, mais qu’elles en seront seulement les conditions préalables. Dans un tel contexte, où, circonstance locale supplémentaire, les partis traditionnels phagocytés jusqu’ici, surtout l’U.M.P, ne pouvaient pas ne pas prendre le risque d’investir la scène politique narbonnaise, une offre « apolitique » ou « gestionnaire, ne pourra pas,  pour ce qu’il en reste après la sortie de Patrice Millet, rivaliser. Reste à présent pour Messieurs Frédéric Pinet (UMP) et Didier Mouly (Nouveau Narbonne) à ressouder autour d’eux, dans un premier temps, les troupes qu’avait su agréger autour de sa personnalité Patrice Millet, lui même ayant annoncé, on peut le comprendre, qu’il ne soutiendrai personne…Monsieur Pinet a tiré le premier et vient de « recruter » une personnalité de premier plan jusqu’ici liée de très près à Nouveau Narbonne, madame Delagrange. Didier Mouly s’en offusque, et je crains pour son humeur qu’elle ne vive encore cette sorte d’aigreur. Je le redis ici, le processus de décomposition de ce qui fut un « apolitisme » de centre droit s’est brusquement accéléré avec la défaite de Michel Moynier, et l’abandon du combat par celui qui fut son DGS en est  un symptôme supplémentaire, symptôme que le transfert de madame Delagrange vient, s’il en était besoin, de confirmer. D’autres, j’en fait le parie suivront…Objectivement donc, l’avantage est à F. Pinet et à l’ U.M.P, d’autant que la cible visée est au mieux mars 2014, mais à coup sûr 2020. Pour espérer gagner, il lui faut donc d’abord « dégager le terrain »… et récupérer, si je puis dire, toutes les troupes qui auparavant se « masquaient » derrière un apolitisme politique en son temps fort utile, mais payé au prix fort d’une inexistence partisane (dont profitait aussi le Parti Socialiste…aux élections législatives! ) J’aurai certainement l’occasion de revenir sur ces « petites guerres locales » : le feuilleton est en effet loin d’être terminé. Quant à sa fin !…

 

Les mots, le pouvoir et la politique !

 

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Dimanche soir, j’ai regardé et écouté le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, annoncer sur la « Une » son intention de réduire les parts de l’Etat dans des entreprises cotées. Une annonce à de forts marris manifestants (Au fait, connaissez vous la pièce de Claudel:   » l’Annonce à Marie  » ? Un « drame de la possession d’une âme par le surnaturel », selon sa définition. Mais je dérape…) Revenons à des choses, sinon plus sérieuses en tout cas plus triviales. Je disais donc que les troupes toutes de rouge vêtues qui défilaient hier, menées par d’anciens combattants trotskystes devenus depuis d’honorables sénateurs et patrons de presse , ont du recevoir cette sainte annonce gouvernementale comme un véritable coup de matraque . Une parole aussitôt récupérée par un Moscovici en pleine possession, si je puis dire, d’une syntaxe sans doute acquise auprès de la « Compagnie de Jésus », transformée ensuite en un déni d’un prétendu «  retour à des privatisations » pour être enfin confirmer par ce génial euphémisme «  d’une gestion fine du capital de l’Etat… ». Ah ! cette gestion fine du capital… Une merveille ! Finalement, si l’on devait retenir une chose de ce premier anniversaire du pouvoir exercé par Hollande et les siens, c’est bien cette capacité à normaliser, à édulcorer le langage ; et donc notre représentation du réel. Tout ce qu’il peut contenir de tensions, de conflits voire de violence symbolique est en effet débusqué et chassé. On parle désormais aux français comme à de grands malades avec des mots-lexomil aux effets apaisants. On me dira qu’il n’y a là rien de nouveau. En effet, Platon et ses sophistes nous ont depuis longtemps  appris le poids de la parole et des mots dans la conquête et l’exercice du pouvoir. Ce n’est cependant pas une raison pour cesser de les interroger, de les déconstruire et d’en dénoncer, comme hier, les usages parfois mal intentionné…