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Le risque communautariste.

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Samedi dernier, je signalais,sur Facebook, un commentaire de Véronique  Maurus, la médiatrice du journal «le Monde», qui soulignait le ras le bol d’une partie de son lectorat, pourtant modéré, quant au  » politiquement correct sociétal  » longtemps assumé de ce quotidien. Ce qui m’amenait à m’interroger sur un éventuel changement de ligne éditoriale, voire une amorce d’autocritique, de ce « grand journal du soir ». Et voilà que je lis ceci dans les pages de son concurrent direct «Libération» : »Les autorités ont appelé au calme et mis en garde contre le « risque communautariste » lundi au Pontet, au lendemain d’une rixe en pleine rue entre des jeunes d’origine turque et marocaine qui a fait un mort et quatre blessés. » Des jeunes d’origine… ! qui, sous la plume d’un journaliste du «Figaro», par exemple, aurait valu à ce dernier, il y a quelques mois encore dans les colonnes du journal de Laurent Joffrin, le doux qualificatif de « raciste honteux ». Serait ce le signe que « le risque communautariste » est enfin pris au sérieux et qu’à le masquer sous couvert d’euphémisme du style « jeunes de banlieues ou de villages » on finissait par l’entretenir ? J’ose le croire pour, enfin, oser l’exposer et en analyser les sources et toutes ses conséquences

Quel poison cette taxe carbone!

Afficher l'image en taille réelleJe l’avoue, la taxe carbone, je n’y comprends plus rien ! Au départ tout paraissait pourtant bien simple. Et puis tous les candidats à la dernière présidentielle s’étaient engagés devant Saint Hulot à la mettre en œuvre. Le débat sur le principe me semblait donc clos.Et voilà que Rocard-Fillon et Sarko se font tacler par Ségolène qui, au passage, met dans le fossé Martine, Daniel et les autres…avec le soutien inattendu et encombrant de Claude Allègre pour qui«parler d’une taxe carbone pour l’ensemble Europe-Amérique du Nord (50 % des émissions de CO2),  peut être un sujet de débat, mais l’instaurer au seul niveau français est ridicule».Boum ! Ce qui est vrai d’un point de vue statistique, mais faux d’un point de vue symbolique. Car comment changer en effet des comportements considérés comme néfastes d’un point de vue environnemental, sans mesures incitatives et sans attendre que tout le monde s’y mette. A commencer par les B.R.I.C (Brésil, Russie, Inde et Chine), pays en plein développement qui, avec nos péri-urbains qui doivent prendre leur voiture tous les jours et nos ruraux qui se chauffent au fuel, hurlent à l’injustice sociale. Bref, comme le dit joliment Eric le Boucher «  le social et l’écologie s’opposent par nature ». Un clivage, à gauche, qui paralyse son logiciel du « progrès matériel continue… »  alors, qu’à droite, les libéraux se satisferont probablement de compensations sur d’autres chapitres fiscaux. En attendant les aspects techniques de cette future taxe, reconnaissons l’habileté politique de la manœuvre qui, par Ségolène Royal interposée, divise son parti et accentue l’opposition Verts-Rose-Rouge…Quel poison cette taxe! 

La fraternité extensive de Ségolène Royal.

 La fraternité extensive de Ségolène Royal : « Frêche n’est pas mon problème ». (Sous entendu, au mieux, c’est celui de Martine Aubry, au pire, je m’en balance…) En vertu de laquelle il sera à sa fête de la Fraternité à Montpellier. Un hommage à tous les « cons » ( la définition fréchiste de l’électeur ) du monde qui ne manqueront pas d’apprécier cette version, inédite et courageuse, de la dignité humaine. Du respect des autres …et de soi même…

Un petit acte de barbarie.

Mercredi soir,18 heures 30 environ, assis à la terrasse d’un café place de l’hôtel de ville, à deux pas de chez moi, j’assiste à une scène surréaliste. Un colosse et son ami portant tous les deux les  attributs du « SDF » estival. Pas de chiens en laisse cependant, mais, pour chacun, une canette de bière à la main. Le premier, pris d’une pulsion irrésistible, sort ostensiblement un « pétard », éloigne brutalement de son site deux jeunes gens qui voulaient s’asseoir sur un banc de pierre pour y manger un sandwich, tandis que le second prend le temps de se coller gaillardement un portable à l’oreille ( La modernité au coeur de la marginalité et de sa misère physique et morale! ). A quelques mètres d’eux, au milieu de nombreux promeneurs, deux policiers municipaux dans une discussion animée avec le propriétaire d’une pizzéria:  » l’ Ago.a « , se marrent. Quelques instants auparavant, ils venaient d’houspiller nos mangeurs de sandwichs qui se tenaient assis trop près des vestiges de l’antique voie domitienne… C’était mercredi soir, 18 heures 30  environ, j’étais assis à la terrasse d’un café place de l’hôtel de ville, et il ne s’est rien passé. Seulement un petit acte de barbarie, au sein d’une petite société indifférente goûtant les derniers instants d’une chaude et lourde journée d’août. Ce soir là, j’ai espéré l’orage que tout le monde attendait. En vain !