Notes sur quelques aspects de la vie et de l’actualité narbonnaise…

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D’abord cet épigraphe de Miguel Torga : « L’universel, c’est le local moins les murs », pour ouvrir ces notes prises à la volée ; en comprendre le sens.

*Le président du Grand Narbonne annonce par voie d’affiches et de presse sa « révolution » des poubelles. Désormais, les « jaunes », cette année, recevront tous les emballages : les roses, les bruns, les bleus et les blancs. Triés, concassés,  laminés, recyclés… Pour quels usages, à quelles fins ?

*L’envoyé (e) spécial (e) de l’Indépendant sur la ligne de front, prenant tous les risques, rapporte ceci : « A l’initiative des Gilets jaunes femmes, une manifestation s’est tenue ce matin devant le centre des impôts. » Une manifestation ? Elles étaient une vingtaine seulement à vouloir « forcer » sa porte d’entrée. Pourquoi ? : « … pour demander des renseignements notamment sur le prélèvement de l’impôt à la source. » Sans rire !

*Les mêmes (?), dimanche matin, « en colère », aux Halles, aussi nombreuses, noyées dans une foule indifférente et affairée entonnant la Marseillaise suivie d’un « Touzensemble, Touz !… » manifestement appris ailleurs que sur des ronds-points. Sur le côté, un mâle GJ à l’esprit délicatement pornographique :

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*Marc Ortiz, élu municipal d’opposition et conseiller communautaire de la majorité ne sollicitera pas un nouveau mandat. « C’est simple, la façon dont est pratiquée la politique à Narbonne, m’écœure… » Il est « effaré » ! « Catastrophé pour Narbonne et les Narbonnais ». Pourquoi? « Quand je vois que certains ont réussi à faire capoter le projet de crématorium à Montredon-des-Corbières, ça me dégoûte. Pour de très basses raisons politiciennes, on met des bâtons dans les roues à des gens qui défendent simplement le développement économique d’un territoire… » Un crématorium qui contribuerait au développement économique d’un territoire ? Un bouleversement radical de la théorie économique jusqu’ici en vigueur ! Qui aurait jamais parié, en effet, sur ce genre de start-up pour mettre le feu à un territoire en mal d’entreprises innovantes, créatrices de valeur et d’emplois. À propos « d’écœurement », au fait, le dépassement de près de 7M€ du musée NarboVia, voulu par George Frêche (qui devait ouvrir en 2016), soutenu par le Grand Narbonne ? Et le scandale politico-financier du parc de Céleyran, acheté 8M€ et revendu 2 ? Et cette subvention de 2M€ pour l’aéroport de Carcassonne, dont on se demande encore en quoi elle relève de la compétence du Grand Narbonne… Chut !  Chut !

*Ah ! J’attends toujours des élus de la Narbonnaise : maires, sénateur, président d’agglo, conseillers généraux des prises de position courageusement républicaines ; qu’ils se désolidarisent clairement, chacun à leurs manières et sur les médias et réseaux sociaux de leurs choix, des dernières violences et des atteintes aux symboles de la République (tabassages de policiers, destructions de magasins, entrée forcée dans un ministère etc…), à Paris et dans les grandes métropoles ; et qu’ils contribuent de ce fait à pacifier les esprits en isolant les extrémistes de tous bords. Silence ! Lourd de sens. Calcul électoraliste ? Peur ? Les deux ? Silence aussi des GJ, et de leurs soutiens chaudement installés devant leurs ordinateurs, qui continuent à les justifier…

L’extension du domaine de la crédulité…

Contrairement à ceux qui prédisaient l’accès du plus grand nombre au savoir et la fin des croyances grâce aux facilités offertes par Internet, jamais comme dans notre société de l’information la crédulité de ses consommateurs ne s’est aussi bien portée. Pourquoi donc persiste-t-elle et pourquoi est elle encore plus dynamiques aujourd’hui ?

3 % des Français seulement estiment que la situation du monde s’améliore !

Image @Tartrais : blog ici

Dans un entretien au « Monde », Steven Pinker, professeur de psychologie à Harvard, démontre, chiffres à l’appui, que le monde se porte mieux qu’on ne le pense, bien que le pessimisme fasse consensus dans l’opinion… La France en donnant (de ce pessimisme !) un exemple remarquable. Selon un récent sondage YouGov, seulement 3 % des Français, en effet, estiment que la situation du monde s’améliore. Une très faible minorité qui pourtant a raison. 

Le faux procès de « l’Affaire du siècle » !

Est -il permis de plaider contre le procès intenté à l’État français, par  quatre ONG : GreenpeaceOxfam, la Fondation Hulot et « Notre Affaire à Tous », au motif qu’il serait coupable d’inaction face au changement climatique . Comme si cette « Affaire du siècle » allait de soi, alors que le réchauffement climatique se constate au niveau planétaire  et que  la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre  ne peut s’organiser que dans un cadre international. Il est d’ailleurs bon de rappeler ici, qu’à cette échelle, la France ne contribue à ces émissions de gaz à effet de serre que pour un petit 1% – une  « performance » qu’elle doit  à son choix historique d’une production électrique à base d’énergie nucléaire et hydraulique. De sorte qu’en demander la sortie – du nucléaire –  dans cette même pétition, comme s’il était possible d’assurer une production d’électricité et l’ensemble des transports routiers, maritimes et aériens uniquement avec les énergies renouvelables, est tout simplement absurde. Une absurdité que l’on peut mesurer par une expérience de pensée très simple : effacer la France de la carte du monde. La Chine représentant près de 30% des émissions totales de gaz à effet de serre, les États-Unis 15%, l’Inde 7%… le réchauffement continuerait sa progression sans elle. (Voir le graphique ci-dessous) L’État français, que l’on veut envoyer devant les tribunaux, ne peut donc pas à lui tout seul tout régler. Comme il ne peut imposer par la contrainte fiscale la modification de comportements sociaux et individuels sur son propre sol. La protestation des Gilets Jaunes contre la « taxe carbone », et les mouvements qui ont suivi son établissement, en est la parfaite démonstration. Qu’il faille s’inscrire dans une politique assurant la transition écologique et énergétique de notre modèle de développement, sans doute. Que ce dernier ne doive plus dépendre d’une consommation  effrénée de biens, de services… et  d’énergies fossiles, bien sûr. Mais, encore une fois, ce n’est pas en faisant des procès à l’État français que l’on diminuera le réchauffement climatique et réalisera la transition énergétique et écologique souhaitée. Le premier est affaire des États au niveau international, la seconde dépend d’abord de notre responsabilité individuelle.

*ONG dont les trois premières appartiennent au réseau subventionné par l’État : le Réseau Action Climat. 

Les 20 plus gros émetteurs…