Mercredi, lors de la traditionnelle et très courue séance de l’Assemblée Nationale consacrée aux questions au gouvernement, Alain Perea a expédié un puissant missile en direction des 13 présidents de conseils départementaux (tous socialistes !) désireux d’expérimenter un « revenu de base », présenté par le député de la deuxième circonscription de l’Aude, comme la reprise à peine déguisée du principal thème de campagne de leur candidat à la dernière élection présidentielle, Benoît Hamon.
Dans son très intéressant article : « Fake news, post-vérité… ou l’extension du domaine de la propagande » [1], Patrick Chastenet, Professeur de science politique à l’Université de Bordeaux ,après avoir défini ce qu’il entendait par fake news , à savoir, au sens large, non seulement des fausses nouvelles mais des informations volontairement falsifiées et trompeuses, indépendamment de la nature du media utilisé, montre en quoi ils ont « partie liée avec la manipulation, ce qui les inclut – en tant que simple technique – dans un phénomène beaucoup plus vaste et par ailleurs millénaire : la propagande… utilisée par le tyran Pisistrate dès le VIe siècle av. J.-C… »
Samedi, 17h 30, sur le « parvis » de terre battue de l’Aspirateur une foule exceptionnellement nombreuse d’artistes, de collectionneurs, d’hommes et de femmes politiques (de tous bords et statuts) d’amis, d’amateurs d’art en général et de celui de Patrick Chappert-Gaujal en particulier, venue des quatre coins de la région (et de bien plus loin encore), attendait avec impatience la fin du discours de Didier Mouly (heureusement bref !) pour se précipiter dans le ventre de cet équipement d’acier et de béton aux formes étrangement magnifiées par cet évènement, afin d’y découvrir (ou de retrouver) quelques unes de ses emblématiques pièces.
Siège du Grand Narbonne. Illustration : Passelac & Roques Architectes
Finalement, le Grand Narbonne ne quittera pas ses locaux du centre ville. Heureuse nouvelle ! Pour quelles raisons ? Jacques Bascou n’en disant rien, je doute cependant qu’il se soit rendu aux arguments que j’avançais dans un billet du 11 décembre 2017 pour critiquer sa décision d’alors d’en transférer le siège sur le site de l’ex-CCi de Narbonne. Si j’en crois en effet l’article publié dans la presse locale, c’est le président de la Chambre de Commerce de l’Aude, Bernard Ballester, qui serait à l’origine de ce brusque revirement de stratégie immobilière. Mais peu importe, après tout, la sagesse, comme la Providence, façon de parler, prend parfois des chemins détournés pour se manifester par une inspiration qui place certains de nos élus dans des situations contraires à leurs premières intentions.
Allez traîner sur les réseaux sociaux et sur les sites médias des journaux, repérez les mots clefs et changez vite leur identité première, ou spontanée (nuance !). Comme »identité » (qui ne vaut que pour la carte ou les minorités) ; « France » (qui fait un joli prénom : trait d’union Lyse) ; « frontière » (pour la liberté seulement : qui n’en a pas !) ;