Région LRMP, et pas que. Régionales 2015: une campagne est-elle encore possible?

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Dans 18 jours, nous allons être appelés aux urnes pour le premier tour des élections régionales. Oui, dans 18 jours! Question: comment inciter les électeurs à s’intéresser aux programmes des listes en compétition, à l’opportunité d’investir dans les transports ferroviaires ou les routes d’intérêt régional, alors que le pays est, et le sera encore le 6 décembre, en état de choc  et en état d’urgence, que F. Hollande veut maintenir pendant 3 mois?

Chronique de Narbonne, et d’ailleurs. Petit hommage en la mémoire de Pierre Dumayet…

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Pierre Dumayet est mort un jeudi, le 17 novembre 2011. Il y a 4 ans. Il avait 88 ans. Avec  sa femme Françoise, ils vivaient pendant les longs mois du printemps et de l’été dans une maison dominant l’étang de Bages. Cet homme, à l’époque où la télévision se réduisait à une seule chaîne, a « produit »  de grandes émissions qui ont marqué durablement les hommes et les femmes de ma génération: « Cinq colonnes à la Une », « Lecture pour tous »… C’était aussi un écrivain. « Un écrivain du soleil, de la sieste railleuse et de l’apéritif rieur… », comme l’écrit joliment Serge Bonnery.

La sûreté n’est plus une « valeur » substantiellement de droite!

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Dans la revue de presse de ce matin , sur France Culture, j’entends que François Hollande aurait habilement piégé Nicolas Sarkozy, en particulier, et la droite en général, en reprenant son credo sécuritaire et certaines de ses propositions. Tiens donc! Comme si les évènements dramatiques que nous vivons étaient un terrain propice à ce genre de manoeuvres politiciennes. Un point de vue insultant pour le gardien de l’ordre public et de la sûreté des français qui, devant des périls comme ceux qui nous menacent, ne peut que remiser ses options idéologiques et politiques pour n’agir que dans le seul intérêt national.

Pas d’amalgame et autocritique!

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Le recteur de la Grande Mosquée de Paris Dalil Boubakeur, quelques jours après les attentats qui ont ensanglanté la capitale vendredi soir: « Nous sommes tous des victimes de cette barbarie », a-t-il encore déclaré, avant d’inviter à refuser tout« amalgame » entre les musulmans de France et « les gens qui s’appellent musulmans, mais qui pourraient s’appeler barbares, ce serait plus juste ». Et je lis encore aujourd’hui des posts de français de confession musulmane qui, comme en janvier, expliquent que ces fous, ces terroristes « n’ont rien à voir avec l’islam ». Bien! Mais comme le dit justement Dominique Greiner dans son édito de la Croix d’hier: « Ils doivent bien admettre qu’elles ont été perpétrées au nom de l’islam. Et ils auront beau s’en dissocier, dire incarner une autre conception de l’islam, citer des versets contradictoires du Coran, mettre en garde contre une conception erronée du djihad (la « guerre sainte »), ils ne pourront éviter de se demander pourquoi et comment leur tradition d’appartenance a pu faire l’objet d’une telle perversion. Pourquoi et comment leur religion, présentée comme vecteur de paix, a conduit certains à devenir des anges de la mort ? » C’est cela, en effet, l’urgence!  Et refuser de l’engager, cette autocritique, au seul motif de refuser l’amalgame, c’est laisser prospérer l’idée que l’islam est substantiellement violent, que la oumna s’impose aux lois de la République…

 

La tentation munichoise, toujours et encore…

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L’entendez-vous et la lisez-vous comme moi cette petite musique de fond qui court, mezza voce, dans nos médias et sur les réseaux sociaux: « Non, nous ne sommes pas en guerre, l’affirmer c’est faire le jeu, entrer dans le piège tendu par ceux qui l’ont ouverte, sur notre propre sol ». Que nous soyons membre d’une coalition internationale, et que nous bombardions en Syrie et ailleurs en Irak, les positions du proto État de l’E.I.L  (Daesch), ne seraient donc pas la première manifestation que nous y sommes engagés, sans troupes au sol, certes, mais que nous y sommes bel et bien, en guerre. Je ne connais pas d’autres mots pour désigner cette sorte d’engagement militaire là.