Ce matin, plus de 600 journalistes à la conférence de presse de Nicolas. Un record, paraît-il. Et ce soir, les mêmes, devant leurs caméras, micros et claviers de nous exposer leur gêne ou leur mépris d’avoir à commenter l’action et la politique d’un personnage « pipolisé ». Question: « pipolisé » par qui, sinon par ceux qui se pressent à son invite? Plutôt que de cracher dans la soupe qu’ils nous préparent et nous servent tous les matins, nos journalistes feraient mieux de s’inspirer de l’action menée par les scénaristes américains. Plus un mot en effet ne sort de leurs stylos… En grève!
A Narbonne, comme partout en France, dès qu’il y a un problème quotidien, que ce soit celui des crottes de chiens, de la fiente des étourneaux, des sacs poubelles baladeurs, des « incivilités » des jeunes, des défaites du RCNM, des embouteillages aux heures de pointes, du prix du » petit noir « , du poids des cartables, de l’info baclée, des années qui » filent » et du vent qui « pèle », nos concitoyens se tournent invariablement vers leurs maires ou l’État. Comme si seule la responsabilité collective pouvait être impliquée. Et la presse quotidienne, bonne affaire!, de leur servir au petit matin ces rations de je m’enfoutisme généralisé. La République compassionnelle et victimaire ainsi mise en marche, la traque et la chasse aux boucs-émissaires peut commencer. Pour le plus grand profit des « cafés du commerce »…
Les aiguilles d’une montre tournent de gauche à droite. Dans ma petite ville, il en est de même pour les voitures, sur les boulevards à sens unique qui ceinturent son centre.
Qui se souvient encore de la très chiraquienne phrase prononcée par le très royaliste Eric Andrieu sanctifiant son très cher alors président socialiste G. Frêche d’un : « c’est le meilleur d’entre nous. », aussi complaisamment flagorneur? Eh bien, ce dernier, désormais ci-devant divers gauche, vient de sortir un brûlot qui va rafraîchir les mémoires locales. « Un livre qui assassine le PS. », nous dit le Midi Libre de ce dimanche. Avec, en guise d’amuse-gueules, des extraits où l’auteur se livre à des confidences de midinette un brin névrosée : « … quand j’étais enfant je pleurais souvent. »; » j’ai toujours cherché Dieu », à vous rouler par terre, ainsi qu’à de féroces et sanglantes amabilités du genre: « Ségolène… elle a vendu ma peau pour des cacahuètes électorales » (Les antillais apprécieront les cacahuètes…) ou : « Hollande vaut 3 sur 20 « , à vous casser du militant. Un vrai pot pourri de revanchardes analyses, quelquefois justes, au milieu desquelles brille cet aveu: » j’aurais très bien pu virer à droite ». C’est vrai, comme d’autres en d’autres temps, qui souvent se retrouvèrent sous des jupes… cocardières…
C’est l’été! C’est aussi le temps des festivals. En Languedoc-Roussillon comme partout en France, où pas un village, un hameau , une rue n’échappent à cette folie « culturelle « . Dans son dernier « opus », dirait Tartuffe, le journal officiel ( numéro 31, son supplément ) de la Région présidée par G. Frêche, nous en donne la liste. Une liste qui vaut moins pour » les évènements culturels » présentés que pour la nullité des commentaires les accompagnant. Nullité à la hauteur de la pensée et du vocabulaire, ne parlons pas du style, de son éditorialiste ( qui est ce cuistre? ), qui nous précise que » l’ensemble de ces évènements est un atout fort ( évidemment! ) de notre territoire. Un atout d’enrichissement personnel….et aussi un atout touristique » Ainsi nous est-il révélé que la force du » Printemps des comédiens » c’est : » le juste assemblage entre tous les artistes invités et les formes conviées. » ( ?!…).
Picasso Pablo (dit), Ruiz Picasso Pablo (1881-1973). Paris, musée national Picasso – Paris. MP72. Partager :ImprimerE-mailTweetThreadsJ’aime ça :J’aime chargement… […]