Mercredi matin, les murs et les piliers des Halles ont soudainement tremblés : une fanfare bavaroise y faisait son entrée, plein cuivres et au pas cadencé. Martiale et le souffle puissant, d’un coup, des odeurs de bière et de choucroute imaginaires ont envahi l’espace de ce temple marchand où se vendent habituellement des salades, notamment, se vident des verres, beaucoup ; et où naissent, souvent, de perfides rumeurs ovaliennes et politiques.
Je publie ici, avec son autorisation, l’article du jour de mon ami Yves Marchand (que l’on peut lire aussi sur sa page Facebook) :
« J’étais le rapporteur de mon groupe politique (UDF) à l’Assemblée Nationale en 1994 lorsque a été mise aux voix la Loi dite « Toubon » destinée à préserver le Français des attaques brutales ou larvées de l’anglomanie. Je me rappelle avoir émis des doutes sur l’efficacité de cette loi en évoquant le rapport entre la pratique de la langue et la puissance économique de la nation. Je me souviens en particulier avoir précisé que tant que Adidas serait inférieur à Nike, nous n’avions aucune chance de sauver le Français contre l’Anglais et que lorsqu’une marque chinoise supplanterait Nike, on finirait par parler chinois. Je n’avais alors soutenu rien que de très banal : le réalisme des faits, face au rêve de grandeur et à une certaine nostalgie de puissance très 5ème République. Au moment où Huawei est en passe de dépasser Apple, nous sommes confrontés à l’hypothèse d’un changement de paradigme.
Par la science et la technique, l’homme s’est donné les moyensde dominer, exploiter, transformer la Nature. Désormais considéré lui même comme Nature, matière à dominer, exploiter, transformer, l’homme modernevit le rêve de s’affranchir des limites de son corps, de son sexe, de la génération sexuée.
S’il fallait prouver que les plus conséquents des écologistes souhaitent imposer une « tyrannie bienveillante et éclairée » (selon l’expression de Hans Jonas), l’entretien accordé par la chercheuse Mathilde Szuda au journal libération, publié le mardi 30 juillet 2019, en serait la parfaite démonstration. Premier argument développé par cette chercheuse, celui du nécessaire rationnement individuel et collectif, afin que chacun puisse avoir la même quantité d’un produit ou d’un service vital, nécessaire.
1) Double sens. Il aura donc fallu deux mandats : celui de Jacques Bascou et l’actuel de Didier Mouly, pour défaire le plan de circulation mis en place par Michel Moynier, en 2006 ; et plus précisément son sens unique sur les principales artères ceinturant le centre-ville, son « périphérique ». Une marche arrière, un retour à l’origine familial, en quelque sorte, qui permet à Didier Mouly de récupérer, avec cet ultime aménagement circulatoire, l’héritage bitumé de son père Hubert. Et d’effacer, au passage, symboliquement, celui, politique, de ses deux prédécesseurs…