Demain dimanche, Gide ne sera pas dans la rue!

 

 

 

 

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Demain Dimanche, les partisans du « mariage pour tous » seront dans la rue. Permettre aux couples homosexuels de convoler en justes noces devant « monsieur le maire », serait du plus grand chic progressiste, il paraît. Ce qui, indépendamment d’une juste égalité en droits revendiquée, est pour le moins, disons paradoxal. Les mêmes, ou leurs pères et leurs mères, dans les années 60 et 80, leur Marcuse et leur Gide dans la main, brocardaient en effet cette hypocrite et bourgeoise « union ». En elle, ils y voyaient le temple infernal du conservatisme le plus rance, l’origine sociale de toutes les névroses et le symbole absolu de toutes les aliénations. Comment donc aujourd’hui ne pas sourire devant ce curieux retournement de valeurs autrefois incarnées par le « beauf » de Cabu, sa baguette et son béret. Encore une ruse de l’histoire qui voit triompher la cellule mère, si je puis dire, d’un capitalisme castrateur et honni, qui fut de ce fait violemment contestée par les « progressistes » du temps passé. Demain, seront donc célébrées les noces d’ une union au libéralisme avancé, quand d’autres militent pour qu’elle soit beaucoup plus régulé: étrange situation où chaque camp, armé de solides et sonores convictions, lutte à fronts renversés ! En espérant qu’elles soient, enfin !, avec délicatesse, respect et dignité, dimanche et lundi, exprimées. Pour tous ! 

Pitié pour Florence Cassez!

 

 

 

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Mercredi soir, les JT du 20h grondaient : un événement inouï se préparait. Des nuées d’envoyés spéciaux excités, le visage et la voix graves, nous alertaient : sur les côtes mexicaines, les premiers signes annonciateurs d’un violent tsunami médiatico-politique se formaient. Et la déferlante, hier, dans un dégorgement d’émotion visuel et sonore a envahi tous les foyers, noyant sous des flots de larmes poussés par des vents de folie le reste de l’actualité. Florence Cassez a été libérée ! Comment taire ma gêne, et ma colère ensuite, devant cette immense et grossière clameur médiatique aux airs de fête nationale ? Des heures d’antennes avec les mêmes témoins, les mêmes mots, les mêmes images ; toujours les mêmes séquences sans cesse recommencées … Des vagues de pathos d’une insoutenable vulgarité ! Au mépris de toute raison et de toute dignité … Comme d’habitude, me direz-vous . Certes ! mais comme d’habitude, nous reste encore le refus de suivre cette injonction à vivre dans la liesse collective programmée et l’émotion artificieusement suscitée. Et de les dénoncer. Par respect et par pitié: pour nous et pour Florence Cassez !

 

Valls ne cligne jamais des yeux!

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Manuel Valls vient de l’Europe du Sud, et du Nord de l’Espagne. Son atavisme catalan explique son côté raide et hautain. À Barcelone, on n’aime guère les espagnolades à la mode andalouse; les joueurs de castagnettes non plus! On y affirme sa puissance, son ambition aussi.  «L’ esprit» de ce peuple, qui se veut une nation et voudrait être un Etat, est teuton ! C’est à Aix-la-Chapelle, en 1980, que se rendit Jordi Pujol, lorsqu’il devint président de la Generalitat de Catalogne. Et de s’exclamer devant le tombeau de l’empereur: «Charlemagne, tes Catalans sont de retour !». Hier, à Berlin, pour célébrer le cinquantenaire du traité de l’Elysée, j’eusse aimé, à la place de François, voir Manuel dans les bras d’Angela. Olé ! 

Georges Frêche tel qu’en lui même, vraiment ?

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Georges Roques est géographe ; il a écrit un formidable : « Paradoxes en Languedoc Roussillon. Une région surfaite ? Editions Cairn, Pau, 2010. 207 pages. », que devrait posséder tout habitant de ce territoire soucieux de vérité. La propagande des institutions régionales y est sérieusement décryptée et la « statue » de Georges Frêche méthodiquement déboulonnée. Une statue à l’image d’un homme, un mélange d’intelligence et d’érudition, de violence et de vulgarité, adulé par des cohortes de journalistes et d’élus victimes du complexe de Tarascon, dont l’enflure et les provocations servaient à masquer les misères de la plus pauvre, avec le Nord Pas de Calais, des régions françaises. On se souvient encore de « Montpellier capitale de l’Europe du Sud » , et de « la région comme porte d’entrée de la Chine en Europe », ou, dans un genre beaucoup plus trivial : « les électeurs sont des cons » et « les vieux marchent au chocolat ». De cela, Pierre Serre, dans son « Georges Frêche tel qu’en lui même . Je vous l’avez bien dit », tout récemment sorti, ne dit, en bon fréchophile, précisément  rien. Un livre de bigot inutile et sans intérêt ! On attend donc encore celui qui saura montrer ce que cet homme cachait en réalité de ressentiments et de frustrations, lui qui, maire d’une petite et périphérique capitale régionale et président d’une région tout aussi périphérique et pauvre, s’est toujours rêvé en grand Ministre de la République pour finir en Tartarin des plateaux de télé. Un véritable livre critique qui nous révèlerait enfin , à travers ses grandeurs et ses misères, un Georges Frêche authentique et, qui sait ? peut- être, finalement sympathique…

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