On a tous des « tics » de langage ou d’écriture. Difficile de s’en débarrasser ! Aussi difficile que de réprimer certains muscles de mouvements convulsifs. Irrépressibles, ils nous possèdent, nous habitent. Et révèlent une part de nous même. Comme la main droite de notre Président, au pupitre toujours en mouvement, détachée d’un corps corsé par « l’idée » de sa fonction. Un petit corps tiré vers le haut par un port de tête raidi et projeté vers l’arrière. On devine aisément, sous cette posture présidentielle, des tourments, disons esthétiques, finalement assez proche de son prédécesseur ; et d’en comprendre le sens à observer l’aisance et la gestuelle d’un Obama, par exemple. Mais c’est de son « Faire en sorte que… », dans tous ses discours sempiternellement répétée que je voudrais ici rapidement évoquer . Et encore une fois à Athènes, hier, prononcée. Que de fatalisme dans l’expression ! Rapportée à son péremptoire et si lointain « Moi Président je… », ce tic me paraît exprimer ( je peux me tromper ! ) une forme d’impuissance et d’abattement que son cerveau refuse de verbaliser. Surtout quand suivent « … rétablir la confiance » alors même que les caisses de l’Etat, des retraites et de la Sécu débordent de dettes, que la croissance patine et le chômage augmente… Pas très encourageant et entraînant tout de même ! La confiance ne se décrète pas. Quant à faire en sorte qu’elle revienne, sans cesse ressasser, comme chez les grecs, qui en auraient, les pauvres, bien besoin ( !!! ) …On l’aimerait un peu plus churchillien, notre Hollande !…
Il est chauve ! Un menton avancé virilise son visage poupin. A son sommet, un large front bombé. Tout exprime intelligence, volonté et ambition. L’empâtement des tissus y ajoute même, judicieusement, une petite pointe provinciale : elle sied aux fils de bonnes familles formatés par Sciences-Po et l’E.N.A ; elle les notabilise ! juste ce qu’il faut pour leur donner un air « peuple ». Enfin ! pas celui des usines et des champs. Trop vulgaire ! Non, plutôt le genre « branché », celui des villes. A l’image de celui qui descend dans les rues de Paris pour acclamer la « Gay Pride », son Télérama sous le bras ! Je disais donc que Pierre Moscovici, puisqu’il s’agit de lui, passait hier soir à la télé. Voix plate, onctueuse, il débitait ses « éléments de langage » avec des moues d’acteurs de série B. Son Président avait-il annoncé des coupes dans les dépenses publiques, l’austérité quoi ! qu’inlassablement il répondait : « austérité, rigueur, non, non !… sérieux oui, oui !… Nous sommes des responsables publics sérieux !… ». A la tromperie sur la marchandise de la filière agro alimentaire répondait ainsi la même escroquerie dans le langage politicien. Un langage où les mots sont dévitalisés et lyophisés à la chaîne dans d’anonymes officines de « com » pour être placés, en tête de gondole, dans les grandes surfaces médiatiques. C’est ainsi qu’ on alimente notre besoin d’infos…Un gavage général de produits bien lêchés, sans valeur ni saveur ! Les « Spangheros » ont été condamnés pourtromperie sur la marchandise, celle de Mosco sur le langage est au contraire avalée sans protester…
Vous l’avez sans doute vu comme moi sur votre écran de télé. Raide, sec. De noir, tout vêtu. Dans un micro, ses mots, en rafales étaient jetés. Durs, violents. A charge. Comme des balles, destinées à « tuer ». Les « Spanghero » étaient visés : l’entreprise, ses salariés. J’ai tremblé en l’entendant ! Ses yeux ? Un regard sombre où brillaient des étincelles d’acier. Comme un couperet ! Un ministre devenu procureur. Sans pitié ! Comme une cruelle parodie remontant du passé. Fraude organisée, faute, négligence, aujourd’hui je ne peux, avec certitude, dire. Mais ceci, qui me révolte : plus de 300 salariés ont vu un Hamon, à la télé, les foudroyer. Et les médias l’accompagner. Pas un mot, un seul ; pas une seule pensée pour ces vies brutalement agressées ; des familles entières traumatisées, un « pays » blessé. Et mon ami Laurent ! Son nom, à son image, souillé. Une offense à tout ce qu’il représente de courage, de simplicité, de vaillance et de dignité. De générosité aussi. Dieu qu’il en manque ce Ministre, que, pour ses mots, je ne saurais pardonné…
Les membres du Parti communiste français ont appris, hier, qu’on avait supprimé la faucille et le marteau qui ornaient leur carte d’adhérent depuis la fondation de leur parti en 1920. Il est vrai que les ouvriers des champs et des usines sont de moins en moins nombreux et qu’ils votent ailleurs depuis des lustres. On ne peut pas dire non plus que ces symboles, encore arborés par la Chine populaire (!!!) et la Corée du Nord soient, dans nos sociétés de « l’image », particulièrement « vendeurs ». Et puis enfin, quand même ! nos paysans roulent sur des tracteurs dotés de GPS et nos prolétaires actionnent des robots. Les marteaux ! ils les balancent sur les CRS plutôt, et les faucilles décorent les salons des « néo ruraux »… Reste à trouver autre chose que la « tronche » de Mélanchon pour les remplacer. Pas crédible le « zigue », il ressemble trop à Marchais, en moins bon qui plus est ! Les temps sont durs pour le Parti qui fut celui des intellectuels et du progrès…Signes d’une société d’hommes et de femmes, d’une culture, d’une utopie qui peu à peu s’éteint . L’histoire est désormais son royaume ! Celle que l’on étudie dans les livres et qu’on se raconte encore, avec nostalgie, dans quelques rares familles…
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