C’est dans les années 2000 que je l’ai rencontré pour la première fois. Dans son atelier, à Moux, un village des Corbières audoises. Son nom m’avait été donné par une amie commune, Sylvie Romieux, artiste elle aussi, installée à Portel, situé un peu plus bas dans les Corbières Maritimes. Serge Griggio, puisqu’il s’agit de lui, est devenu depuis, sinon un ami, en tout cas une connaissance avec qui j’ai plaisir à bavarder.Surtout depuis qu’il s’est installé à Narbonne. J’aime son travail de peintre et de graveur. Et si je parle de lui aujourd’hui, c’est en souvenir de cet après midi où, pénétrant dans cette ancienne épicerie qui lui servait d’ espace de travail et d’exposition, je suis tombé sur sa série » Dyptique Griggio Pirotte « . Surprise! Pirotte lu et commenté par un jeune peintre en plein coeur des Corbières! Voilà comment, désireux de noter ici quelques lignes de cet auteur aimé, Griggio et Sylvie sont venus spontanément à mon esprit. Pirotte qui, n’est ce pas Serge?, en amateur de vin conséquent, a écrit ceci, qui devrait figurer au fronton de tous les chaix de ce pays:
Ce conseil de Chestov : « intéressez-vous moins à ce qu’un écrivain dit qu’à ce qu’il aurait pu dire, à ce qu’il cache qu’à qu’il dévoile. » Que vous suivrez dès que vous entendrez discourir un homme politique. Et que vous compléterez par cette remarque de GK Chesterton : « Tout homme politique est, au sens fort du terme, un homme politique qui promet. ». Ou celle que M. Yourcenar fait dire à Hadrien: « Les lieux communs nous encagent » .
L’euro menacé et l’Europe aussi. Les bourses qui plongent et les banques avec, notamment les françaises. La croissance ? en panne. Et la crise toujours et pour longtemps devant nous. Comme notre montagne de dettes accumulées depuis 30 ans que les Etats, dirigés par la gauche ou par la droite, devront un jour purger. Mais qui, pour l’heure, butent sur le bon équilibre à trouver entre réduction des dépenses publiques, augmentation des rentrées fiscales et soutien de la croissance. A l’inverse, le PS, lui, sait exactement ce qu’il faut faire. Très simple : changer le régime fiscal, réduire les déficits et… solution miracle : créer des euro-obligations. Que l’Allemagne d’Angela n’en veuille pas et la faute en revient à Nicolas ! CQFD ! C’est Pierre Moscovici qui le dit, sans rire : « Les socialistes sont capables de convaincre Mme Merkel là où Sarkozy a baissé pavillon » (Marianne du 20 août). Allez, faisons un peu de politique fiction. Imaginons Martine ou François aux manettes d’une République devenue enfin vertueuse et décidé(e) à faire plier l’intransigeante Angela Merkel. Pas besoin d’être sorti de Polytechnique pour prévoir la suite du film et en saisir tout son poids d’imposture. Un navet ! Un navet démagogique et ridicule.
Parce que ses » Papiers collés « ( Trois tomes ) se trouvent toujours à portée de mes mains et qu’on y trouve ce genre de perle: « L’écriture c’est passer le temps. La musique c’est le faire passer. La peinture c’est l’effacer. « Et ceci encore: » Qui va au théâtre pour passer une bonne soirée est un piètre spectateur. » Admirable Perros! Tout est bon à lire chez lui : sa poésie, ses critiques. Écoutez le! Et partez vite plonger dans ses textes…
Tout est si simple ! Réduire les déficits publics et échapper à l’abaissement de notre triple A ? Il suffit de supprimer les niches fiscales ! Ouah, ouah ! Sauf que (sauve que !), les niches en question sont aussi nombreuses que les contribuables qui y résident. Tous étant d’accord pour la suppression de la niche du voisin. Les restaurateurs en ont une de plus de 3 milliards d’euros avec la TVA à 5,5 % et la supprimer les mettrait dans la rue. Il en est de même aujourd’hui avec la suppression demandée par l’Europe de la TVA réduite pour les centres équestres. D’autres, comme les fraudes aux prestations sociales, sont plus sournoises, et à voir le tollé suscité par toute proposition afin de les limiter, on imagine les réactions de la « classe politique » en cette période pré électorale : « Touche pas à ma clientèle ! ». Reste la solution de les raboter petitement toutes selon le bon principe égalitarisme et républicain. Pas sur du tout que cela suffise ! Il est même à craindre que les agences de notations se fâchent dur. Ah ! J’oubliais le courage politique et le pari que nous pourrions prendre d’un sursaut de lucidité au service de l’intérêt général. Rêvons ! Un peu…
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