Besson! un Chardonne qui aurait « fait 68″…

 Un extrait de la dernière chronique de Patrick Besson , dans Le Point de cette semaine. C’est vif et vrai. Stylé et plein d’humour :  » Cohn-Bendit : sur quel ton il s’est adressé à notre président. Il l’a pris pour un CRS de 1968. Ou alors c’est un ex non répertorié de Carla. Le trémolo de l’indignation dans la culotte du dalaï-lama. Ayant abandonné la lutte des classes depuis plusieurs décennies, Cohn-Bendit est obligé de trouver de nouveaux prolos pour faire entendre sa voix de stentor qu’il adore. Tibétains de tous les pays, unissez-moi. Il va chercher un combat de gauche au bout du monde, tellement il ne veut pas en trouver un chez nous. Ça le démoderait de lutter contre les conditions de vie et de travail des ouvriers et employés européens. Lui ferait perdre son aura dans les médias. Ses complicités dans les journaux. On pourrait le confondre avec Besancenot, Chevènement ou Aubry. Ce qui ne serait pas moderne. Dany, c’est le styliste de la révolution. Comme Lagerfeld, pas comme Stendhal. « 
Besson, lui, est  un sceptique amusé,un virtuose du paradoxe. Chaque phrase de sa prose pourrait servir de citation:  » Le maigre est méchant car il a faim et il envie le gros parce que l’autre a bien mangé. »  Comme un Chardonne qui aurait  » fait 68 « …

François… Pavlov.



La caravane de la réforme des institutions est passée et les socialistes, tendance Pavlov, continuent d’aboyer. Il en est quelques uns, cependant, qui, franchement dans l’opposition, ne se contentent pas de plagier J.F Khan. Comme
Manuel Valls et d’autres, dans le Monde:
 » L
‘adoption de la réforme constitutionnelle conduit à s’interroger sur la pertinence de la stratégie du Parti socialiste », écrivent les députés socialistes Christophe Caresche (Paris), Jean-Marie Le Guen (Paris), Gaëtan Gorce (Nièvre) et Manuel Valls (Essonne) dans une tribune à paraître, mardi 22 juillet, dans Le Monde (daté du 23 juillet). Les quatre élus dénoncent notamment « une incapacité » du PS « à s’abstraire d’une forme d’anti-Sarkozysme pavlovien qui le conduit à s’opposer systématiquement à tout projet émanant du président de la République ».Et que reprend l’édito au canon de Laurent Joffrin dans Libé :
 » Pourquoi, sinon sur la base d’un raisonnement à courte vue, se transformer en opposant de Pavlov qui dit blanc quand Sarkozy dit noir, et noir quand il dit blanc, y compris sur les mêmes sujets ? Cela plaît peut-être aux militants. Les logiques de parti échappent parfois à la logique tout court. Mais cela ne fait guère progresser le débat politique, et encore moins l’opposition.  » Ce que confirme François, qui persiste dans sa pavlovphilie délirante, avec cette perle d’humour noir  :  » le perdant, c’est Nicolas Sarkozy « . Ouah !!! Ouah!!!


 

 


Il n’y a que la vérité qui persuade!

ARRETE DE RAMER, T'ES SUR LE SABLE !Professeur de droit constitutionnel à Paris-X et ancien membre du comité Balladur, Guy Carcassonne , qui conseilla Michel Rocard, estime que si la réforme est adoptée, «le Parlement va enfin pouvoir faire un utile travail de contrôle». A l’inverse, Robert Badinter, péremptoire, prend date et affirme dans un style démagogiquement mélanchonnien qu’on ne lui connaissait pas :  » Lors de la prochaine alternance, la gauche devra donc présenter un projet de révision constitutionnelle, soumis directement au pays par voie de référendum. Il devra inclure la reconnaissance du droit de vote aux élections municipales des immigrés régulièrement établis en France. Cette réforme-là, si importante pour l’intégration, est ignorée par l’actuelle révision.Dans ces conditions, libre à qui le veut de danser un pas de deux constitutionnel avec le président de la République. Ce n’est pas notre choix. »  Quant aux français:  » Selon un sondage Ifop à paraître dans l’hebdomadaire dominical, ( ils ) plébiscitent la réforme des institutions avec 90% d’approbation pour certaines propositions. »  Ce qui, traduit en langage participatif et populaire par Ségolène dans Le Parisien publié dimanche, veut dire « Il ne serait pas moral de donner quitus à un gouvernement qui, tous les jours, donne de mauvais exemples de gestion des affaires publiques ». A l’entendre, elle comme son ex, nous viennent à l’esprit les analyses de Grimm sur les postures et procédés de Rousseau : « M. Rousseau est né avec tous les talents d’un sophiste. Des arguments spécieux, une foule de raisonnements captieux, de l’art et de l’artifice, joints à une éloquence mâle, simple et touchante, feront de lui un adversaire très redoutable pour tout ce qu’il attaquera ; mais au milieu de l’enchantement et de la magie de son coloris, il ne vous persuadera pas, parce qu’il n’y a que la vérité qui persuade.» 

Ingrid Bettancourt serait-elle de droite?

Ah! la tête des Bettancouristes et des Ségolènistes… aux premiers mots prononcés par Ingrid: “Accompagnez-moi d’abord pour remercier Dieu et la Vierge !” , “Merci à l’armée de ma patrie !” . A Libé, on feint, encore aujourd’hui, de ne pas s’en indigner et à Charle-Hebdo, on pleure les marchands de rollers… Oh rage, oh désespoir! Et ce  » fasciste  » d’Uribe qui avait invité le candidat  » crypto-fasciste « John McCain, afin qu’il fût aux premières loges au moment de la libération des otages (dont trois Américains). Aaarch!!! Mais le pire allait arriver : “Je veux dire merci au président Sarkozy qui a tant lutté pour moi…”  . Un Président flatté et modeste qui en a profité pour saluer les efforts de Hugo Chavez et du chanteur Renaud ( Aïh! la rechute ) pendant que le PS s’employait à dézinguer Royal après son mesquin  » Nicolas Sarkozy n’a été absolument pour rien dans cette libération. » Un vrai cauchemar… Vers qu’elle icône à présent se tourner ? Barach Obama! Mais il n’a de cesse de louer le seigneur et les qualités de Nicolas …Quel monde!

Le Monde et son sens de la solidarité nationale.

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Edito du Monde daté du 5.07.2008: « Si le concept de solidarité nationale a un sens, celle-ci doit s’exercer envers les régions de l’Est, hier victimes des restructurations industrielles et menacées, maintenant, par la révision de la carte militaire. Mais la solidarité est nécessaire aussi pour les villes qui ont perdu des tribunaux, quelquefois des administrations, et qui peuvent être concernées par les fermetures d’hôpitaux. » Pourquoi donc s’arrêter en si bon chemin et ne pas demander de la sempiternelle et inépuisable ( à croire que l’on nage dans l’abondance financière ) solidarité nationale aussi pour la fermeture des commerces de centres-villes et des bistrots de village. Plutôt que d’écouter les élus locaux, comme le titre notre éditorialiste de service, ce dernier ferait mieux d’enquêter sérieusement sur leurs pratiques financières bien peu vertueuses et , à coup sur, insoucieuses d’une bonne et saine  l’argent public ( le notre et celui de nos enfants) . Car, pendant ce temps perdu à écouter nos édiles locaux et faire des phrases avec les copies-collées de leurs « bulletins d’infos », leurs Conseils généraux ouvrent des « maisons » départementales aux quatre coins des départements et leurs Régions des  » ambassades  » sur tous les continents, quand ce n’est pas dans les préfectures et les sous préfectures. Et les intercommunalités ne sont pas en reste. Suivies par les Pays, les Parcs naturels, les syndicats intercommunaux , tout ce beau monde essaime généreusement et dans la plus grande opacité institutionnelle,   » antennes  » ,  » guichets d’accueils »,  » organismes relais » et autres  » structures d’accompagnements ». En regard de ces réalités, la conclusion de cet édito :  » M. Sarkozy semble vouloir faire peser sur les élus locaux – dont il n’échappe à personne que beaucoup sont de gauche – la charge de sa politique de rigueur.  » en résume l’esprit: nul ! Nul parce que mal informé et partisan. Les journalistes et les salariés de ce journal ont du souci à se faire…Échapperont-ils à une humiliante demande de  » solidarité nationale  » ? C’est tout le mal qu’on leur souhaite. Pour eux et pour nous… PS: Sur ce sujet, et pour se faire une idée plus équilibrée voir  » Capital « , le numéro de juillet.

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