Rapide contre-analyse du sondage commandé par les Verts (1) de la future grande région LRMP. Comme je le notais dans mon billet sur le vrai-faux sondage caché (1), les intentions de vote pour le candidat mariniste restent stables: Louis Aliot était déjà à 27 % dans le sondage datant de fin juillet, et celles de Dominique Reynié aussi, qui obtenait 25 % des intentions de votes, malgré de sérieuses secousses internes à son camp. C’est donc à gauche, dans ce sondage, que l’on constate le plus d’évolution dans les intentions de vote. D’abord et contrairement à ce qui est avancé par nombre de commentateurs, ce ne sont pas Carole Delga et le seul PS qui font 22%, mais Carole Delga et le PS, plus Sylvia Pinel et le PRG. Ce qui, si on estime l’apport du PRG à au moins 2%, ramènerait le PS à 19, au mieux – voir mon billet -. Comparé avec les scores de Malvy et Frêche en 2010 au premier tour, on constate de sérieuses pertes.
Ah! ce communiqué de Nouveau Narbonne: Le grand bal des faux-nez.
Tout d’abord le style: « J’aime Narbonne« , faux-nez du PS narbonnais, aurait-il à ce point honte du bilan calamiteux de ses mentors socialistes, qu’il cherche tant à se démarquer ? Force est de l’admettre, à l’annonce de la prochaine ouverture de son propre local, distinct de celui de la section PS locale : ne mélangeons pas les torchons et les serviettes, surtout lorsque les premiers sont à ce point tachés ! »
Élégance des images, fluidité de la phrase, ponctuation rythmée … Un chef d’oeuvre!
Laurent Dubois, le 4 septembre, écrivait ceci dans son blog: « Un écho fait du bruit. Dans le landerneau politique, tout le monde parle d’un sondage que personne n’a vu et que chacun commente abondamment. Le fameux sondage aurait du être publié. Mais il serait enfoui dans un tiroir. Ses résultats ne conviendraient pas à son commanditaire. » Il ajoute plus loin: « une étude commandée par le PS et qui donnerait des mauvais chiffres de 1er tour pour sa candidate. Elle ne décollerait pas. »
Pour expliquer le titre de ce billet tout en évitant le débat ahurissant et abrutissant autour d’une seule image décontextualisée et cyniquement instrumentalisée (1), quelques chiffres seulement. À froid! Sans pathos politico-médiatique.
Commençons par la France. Les chiffres (2) montrent qu’entre 2007 et 2014 (autrement dit entre le début du mandat de Nicolas Sarkozy et la période actuelle) le nombre total de demandes d’asile, en France, a presque doublé, passant de 35 520 à 64 811. Et selon la Cour des comptes, le droit d’asile coûterait environ 2 milliards d’euros par an à la France, répartis entre les dépenses pour les demandeurs d’asile (990 millions environ) et celles pour les déboutés du droit d’asile (1,022 milliard d’euros environ). Le coût moyen par demandeur d’asile, lui, est d’environ 13 000 euros. La France devant en accueillir 24 000 en deux ans, c’est à 312 millions d’euros, moins la contribution de l’Europe: 144 millions d’euros (6000 euros par réfugié), c’est à dire 168 millions d’euros, que se résume le supplément budgétaire de cet effort humanitaire. 84 millions d’euros par an! Au passage, que dire de l’annonce de François Hollande qui consiste à fixer un cap une fois que celui-ci a été imposé par l’Europe (voir les articles en liens)…
Dimanche, comme dans tous départements de la future grande région LRMP, les candidats PS de l’Aude aux élections régionales de décembre 2015, et les militants, étaient invités par leur tête de file Carole Delga à « être sur le pont ». C’est sur la passerelle jetée entre les Barques de Cité et de Bourg que je les ai rencontrés. Parmi eux des connaissances et des amis (es). Le « matériel » était conséquent: de gros badges auto-collant siglés PS en gros et en rouge sur fond blanc posés sur leur poitrine, côté droit, et un tract présentant le visage souriant – elle est très photogénique – de Carole Delga.