Des dames, qui ne sont pas petites, Hidalgo, NKM, Dati et peut-être même Duflot, veulent conquérir Paris. C’est à un gynécée très agité, que ces prochaines municipales vont ressembler. Mais il faut, en chaque sein à droite et à gauche, d’abord, par des primaires, éliminer.Rachida, la première, vient d’exécuter de proches amis de Nathalie. Goasquen a été prié instamment de la fermer, au motif qu’il voulait « coucher »; ce qu’elle aurait refusé ayant d’autres chats à foueter. Comme Debré ! qui lui reproche de s’être embourgeoisée, et qui ne pourrait la blairer parce qu’elle se serait émancipée de ses pauvres quartiers. Quant à Hortefeux, sans pitié, elle le juge nul pour avoir, à l’Intérieur, passé sont temps à opposer les français. Il ne pleut pas qu’à Nantes ! Sale temps pour les mâles dans la capitale. Enfin, ceux qui courtisent Kozciusko Morizet ! Coincés entre l’ambitieuse polytechnicienne diaphane au style sagement policé et l’ancienne beurette déterminée aux directes manières, on comprend qu’ils aient le bourdon nos bonhommes. Les cloches, sur Paris, n’ont pas fini de sonner pour les primaires de l’UMP. Les cloches ou le tocsin !
Dans un récent billet, je rappelais que le marché politique obéissait aux mêmes lois que les autres, les grandes marques ayant la préférence des électeurs. Peu importe en effet la « qualité » intrinsèque du produit, c’est la « marque » qui conditionne l’acte d’achat et , en l’espèce, détermine le vote pour un candidat. Une marque qui symbolise une histoire, des référents sociaux, des personnages historiques… A Narbonne, par exemple, ce peut être le nom d’un parti : PS, UMP…, ou le nom d’une éminente personnalité : Mouly. Ce qui me faisait dire à un ami, samedi dernier, à l’heure du thé, que le sondage lancé pour apprécier le rapport des forces au sein des forces d’opposition à J. Bascou, entre Mouly ( le fils ), l’ U.M.P et Millet serait très largement favorable au premier; et que si les élections avaient lieu demain, ce seraient Bascou et ses alliés du PS qui les gagneraient. Ce qui vient d’être provisoirement confirmé. Dans l’imaginaire narbonnais, le nom de l’ancien maire possède en effet, pour longtemps encore, une importante « valeur ajoutée » ; il est associé, à tort ou à raison, peu importe, à des principes, une méthode et des valeurs qui sont toujours d’actualité. Il suffit donc filialement, comme Didier, de le porter pour spontanément capter une part importante de la demande du marché électoral narbonnais. Il serait vain de le nier! Nouveau Narbonne ne signifie rien, mais son créateur et son nom, à l’inverse, signifient tout: c’est un capital de notoriété à forte productivité. Autant dire que pour Narbonne Oxygène et Patrice Millet, pour inverser cette tendance lourde du marché , il va lui falloir de bons vents, de solides équipiers et beaucoup ramer…
Manuel Valls vient de l’Europe du Sud, et du Nord de l’Espagne. Son atavisme catalan explique son côté raide et hautain. À Barcelone, on n’aime guère les espagnolades à la mode andalouse; les joueurs de castagnettes non plus! On y affirme sa puissance, son ambition aussi. «L’ esprit» de ce peuple, qui se veut une nation et voudrait être un Etat, est teuton ! C’est à Aix-la-Chapelle, en 1980, que se rendit Jordi Pujol, lorsqu’il devint président de la Generalitat de Catalogne. Et de s’exclamer devant le tombeau de l’empereur: «Charlemagne, tes Catalans sont de retour !». Hier, à Berlin, pour célébrer le cinquantenaire du traité de l’Elysée, j’eusse aimé, à la place de François, voir Manuel dans les bras d’Angela. Olé !