Je ne vais pas commenter ici le résultat du premier tour des législatives sur la deuxième circonscription de l’Aude. Dans un billet récent, je prédisais un possible duel Pérea-Daraud, mais pas dans cet ordre d’arrivée avec le jeune maire de Villedaigne, candidat de LREM, largement en tête au soir du premier tour.
Samedi dernier, Didier Mouly faisait son théâtre. Dans son rôle habituel ! Celui de Tartuffe. Sur un parvis – de sa compétence – aux marches défoncées (1), sous un soleil de plomb et devant un public – petit – anesthésié, il a éreinté la gestion de la Scène Nationale – déficitaire – par Jacques Bascou – qui ne la gère pourtant point, même s’il elle est dans « ses compétences » et qu’il l’a finance ! Programmer une salle multimodale à 20 millions d’euros dont la gestion sera structurellement déficitaire, elle aussi, et demander au président de l’Agglo de lui refiler le Théâtre, pour le mieux gérer, c’était gonflé tout de même… Et il a osé ! Sa solution ?
Nous venons de vivre, dans ma petite ville qui se veut grande, une séquence politique hallucinante. Son maire en avait écrit le scénario, choisi les acteurs, assuré la mise en scène, retenu le lieu de sa présentation aux médias et exposé son script dans sa lettre adressée aux candidats aux législatives. Lettre dans laquelle il leur demandait de se prononcer sur l’installation de nouvelles caméras de vidéosurveillance et la réalisation d’une salle multimodale ainsi que les actions qu’ils entendaient conduire pour aller chercher des subventions auprès de l’État et des collectivités locales. Ainsi a-t-on vu défiler au château, reçus par son locataire en présence de représentants de la presse locale, des députés virtuels censés représenter la Nation tout entière et participer à l’élaboration de la loi commune, se comporter, de fait, et symboliquement à tout le moins, comme de « vulgaires » sous-traitants du premier magistrat de la plus importante commune de la circonscription . Et pour lui dire quoi, au fait ? « Qu’on soutiendra tout dossier qui sera consensuel », comme vient de le proclamer l’un des candidats députés (en l’occurrence une candidate !). Comme si un député avait à se prononcer sur le financement d’équipements municipaux en se proposant d’en négocier les montants auprès d’autres collectivités. Bref ! ce cérémonial était d’une affligeante bêtise politique ; et révélateur pour ceux qui l’ont organisé et y ont participé d’une conception clientéliste du rôle et de l’action d’un député de la République. De la vieille politique orchestrée par le maire de Narbonne qui finalement a imposé son tempo afin, en se plaçant au centre du jeu, d’en tirer le maximum de bénéfices politiques. De ce point de vue, son film est une réussite, mais pour la clarté du rôle des uns et des autres et la dignité des acteurs en présence, je pensais plutôt à une nouvelle de Maupassant. On y voit souvent en effet « le château tendre la main aux chaumières »…
J’ai adressé un petit (et léger) questionnaire – dans le style du questionnaire de Proust ! – aux candidats à l’élection législative des 11 et 18 juin sur la deuxième circonscription du département de l’Aude investis par leur parti ou mouvement. Leur profession de foi politique étant disponible en abondance et ailleurs, il m’a semblé utile – et amusant ! – de les soumettre à ce petit « jeu intellectuel ». Leur réponse – s’ils répondent ! – sera mise en ligne, dans l’ordre de leur réception. Pour celles ou ceux qui n’auraient pas reçu ce « questionnaire », il est bien entendu très facile de me le faire savoir – et de me le demander !…
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