Aubry et Touraine veulent elles nous mettre au lit le dimanche?

 

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Martine Aubry vient de faire sa rentrée politique cette fin de semaine, nous dit-on, en créant son « mini parti » au beau nom de Renaissance. Un message fort, par elle, a été lancé : « le dimanche, il y a mieux à faire que de consommer », dont j’ai pris connaissance ce même jour après avoir rendu visite à une amie hospitalisée, déjeuné ensuite  « Aux Jacobins ; acheté, l’après midi, des pots de pensées dans ma jardinerie préférée, bu , sur le coup des cinq heures, un thé au lait chaud au « Soleil Noir », commandé, sur internet, des capsules « Nespresso » et sur Amazon le dernier Richard Ford… Coïncidence heureuse, peu de temps avant, son amie Marisol Touraine semblait voler à son secours en annonçant ce qui ressemble à une mesure d’accompagnement d’un dimanche sans consommation ( encore que, si je puis dire ! ) la baisse de la TVA sur les préservatifs. De véritables dames patronesses nos dames politiques . Mon Dieu !…

Le train d’enfer d’un sénateur !

 

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« Le travail dans l’ombre, c’est une des marques d’un sénateur qui refuse le “train” qui lui est promis par l’image trop souvent répandue… ». Pas claire, la phrase ! Elle est dans l’Indépendant de ce jour, en tête d’un article « moitiédepage », où nous est présenté, un Roland Courteau, notre sénateur socialiste, vivant, en passager clandestin de la République, un véritable train… d’enfer ! Du train , je ne discuterai pas, mais pour l’ombre dans laquelle il baignerait, si j’en juge par le nombre de communiqués ou d’articles parus dans ce quotidien, quasiment chaque semaine , le moins que l’on puisse dire est que la lumière de ses pages, loin de lui faire défaut l’inonde abondamment. Au point d’éclipser parfois le train quotidien des affaires municipales de son ami le maire de Narbonne, Jacques Bascou. Tiens ! la semaine dernière encore, il faisait une conférence  sur les violences faites aux femmes dans un collège de notre cité, en présence de la journaliste de service, qui l’a amplement rapportée, sans que personne parmi les ligues laïques du landerneau ne s’interroge sur la compatibilité de cette intrusion d’un politique, certes sympathique et courtois, dans l’enceinte d’un établissement scolaire sensé faire respecter les principes d’une « Charte de la laïcité » récemment établie par le ministre de l’éducation Vincent Peillon. Rien ne nous est épargné en effet des humeurs, tâches et missions de Roland Courteau, au point même qu’il nous donne parfois l’impression de partager le petit déjeuner familial autour duquel sont commentées les agitations politiques et sociales de ma petite cité. C’est ainsi que, grâce au soins attentifs de la rédaction de l’Indépendant, nous savons tout de la pugnacité de ses interventions sur la question du réchauffement climatique et la constance de ses alertes sur la menace de tsunamis, notamment sur le littoral audois ?!!! Et que sais je encore, qui pourrait être, par exemple, la prolifération mortifère des Silures dans les plates et paisibles eaux de la Narbonnaise ou la disparition programmée du grillon étoilé des corbières maritîmes. Peut-être le sujet de la semaine prochaine dans ce qui semble être devenu « le minimum de surface journalistique  hebdomadaire » à lui  garanti par l’Indépendant. Cela dit, qu’on ne se trompe pas ! Monsieur Courteau fait son travail  plus que correctement, et j’ai pour lui le plus grand respect. C’est ici d’une attitude journalistique dont je me moque; une attitude qui , a trop vouloir flatter,  donne paradoxalement à son bénéficiaire une image qui ne lui correspond pas…

Chronique de Narbonne: la campagne des municipales 2014 !

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Dans plusieurs de mes billets sur l’état des forces politiques à la droite de l’échiquier municipal narbonnais, j’ai insisté sur un fait d’évidence à savoir que le « marché politique » obéissait à des lois que personne ne pouvait méconnaître au risque de sérieuses déconvenues. Et qu’à Narbonne, dans le contexte  très particulier d’un pays en crise profonde, tant sur le plan économique, politique et moral, la bataille se déploierait, comme partout en France, principalement, sur le rejet de la politique menée par la majorité au pouvoir ; une politique et un gouvernement soutenus par le maire sortant Jacques Bascou. Dans ce contexte, une  » prime  » aux partis de droite et d’extrême droite  » officiels « , UMP/UDI, FN me semble assurée au détriment d’offres aux labels prétendument « société civile » ou « gestionnaire » . C’est dans ce paysage  déjà très encombré pour la droite narbonnaise: deux listes décidées à en découdre, UMP/UDI et Nouveau Narbonne, canal historique ( N.N ), deux  » marques  » clairement identifiées à droite, plus un FN en embuscade,  que vient d’apparaître  une quatrième liste estampillée « société civile » conduite , si je puis dire, par un assureur. En réalité, à voir ceux qui l’animent,  un « Narbonne Oxygène », le canal adjacent et dissident de Nouveau Narbonne, mais sans Patrice Millet . Dans un espace politique au centre droit déjà très encombré, on ne peut s’empêcher de penser, sans guère de compassion toutefois, aux penchants  suicidaires de ces derniers « arrivants »  ; sauf à imaginer, tout est possible en politique, on le sait! que leur intention réelle soit bien plutôt celle de faire perdre leur propre camp. Un pari fou qui serait fait sur un scénario catastrophe, celui de relancer, sur une défaite assumée, pour de prochaines échéances post municipales, leur vrai leader : Patrice Millet ! Mais je déraisonne, sans doute encore sous l’influence des dernières pages de Stephen King lues cette nuit ! Pendant ce temps, à gauche, Jacques Bascou consolide sa position de maire gestionnaire en faisant jouer à sa seule section locale le rôle de « porte flingue » politicien; et le Front de Gauche, qui a décidé sa perte, au contraire, accroît ses chances en bonifiant sa stratégie de « centrisme » municipal . Paradoxalement, dans un contexte national où son parti et sa majorité  sont en très grandes difficultés , avec de lourdes pertes électorales annoncées à gauche, sa position, sur l’échiquier local face à une droite dispersée, est finalement plutôt bonne; surtout si on y ajoute la « prime » des électeurs au maire sortant d’un premier mandat… On peut donc s’attendre à ce qu’il  « ouvre » du côté droit, plus encore qu’il ne l’a déjà fait, et qu’il agite la menace Marine le Pen et la division de son opposition, tout en défendant son propre bilan… Restent quelques inconnues pour parfaire le tableau et l’évolution des forces en présence : l’importance du vote sanction et de l’abstention à gauche, d’une part, qui comptera beaucoup plus que celui de la politique municipale; la capacité de la « droite » locale à capitaliser massivement dès avant le premier tour sur un  » parti et un leader  »   … tout en évitant pendant la campagne une guerre fratricide, d’autre part; et enfin la présence ou non du FN qui risque, comme je l’ai déjà signalé dans des billets précédents de se retrouver en situation de se maintenir au second tour, avec les conséquences que l’on imagine sans qu’il soit besoin ici de les préciser. À ce stade, on le comprendra, je me garderai bien de tout pronostic !   

Chroniques de Narbonne – mais pas seulement !

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L’argument souvent avancé par les responsables des exécutifs locaux, départementaux et régionaux pour justifier l’inflation de leurs budgets de « communication, est la nécessité de « vendre » leur territoire afin d’y attirer des entreprises , créer de la richesse et des emplois. Un argument bien pauvre en réalité. Il suffit pour s’en convaincre  de rapporter, en Languedoc-Roussillon comme dans ma petite ville qui se veut grande – mais elle n’est pas la seule – , les budgets consolidés en question  ( sur la durée de deux mandats, par exemple ) au nombre d’emplois effectivement créés. Point besoin d’alourdir cette chronique de références et de chiffres, tout le monde sait de quoi il en retourne sur ce sujet. Nous occupons le haut du tableau par la faiblesse de la richesse créée par habitant, le taux de chômage , le nombre de « rémistes » etc… Cet argument est d’autant moins sérieux que les dirigeants d’entreprise à la recherche d’un site où s’implanter disposent de services et de conseils qui savent comment traiter les luxueuses brochures et  forts couteuses « campagnes de communication » orchestrées par nos prodigues collectivités dont ils sont la « cible » : classement vertical ! Pour se faire une idée des avantages comparatifs de notre région, il leur suffit en effet de consulter les statistiques de l’INSEE ou celles, plus récentes et forts déstabilisantes,  de l’INPES. Qu’apprend-t-on ? Et  bien que la région où l’on consomme le plus d’alcool n’est ni la Bretagne ni le Nord-Pas-de-Calais mais… le Languedoc-Roussillon. Pas moins de 17% de la population y boit tous les jours, nettement plus que la moyenne nationale de 11%  ; que les taux d’ivresse sont les plus élevés et qu’on expérimente le plus facilement le cannabis ou la cocaïne. Il n’y a guère que pour l’usage des poppers ou des champignons hallucinogènes que le Languedoc-Roussillon se laisse devancer par la Bretagne. Un tableau peu reluisant évidemment en lien direct  avec le niveau de vie, le taux de chômage et la progression de la pauvreté puisque dans ces domaines aussi le Languedoc-Roussillon détient le titre incontesté de champion de France. Le Grand Narbonne, n’échappant pas – par quel miracle le pourrait-il ? –  à ces « pathologies sociales » symptomatiques d’un territoire en grandes difficultés. Loin de moi cependant l’idée que soient supprimées toutes les dépenses de communication des collectivités régionales ou qu’elles soient plus conformes à notre réalité économique et sociale  forcément désespérante – celle décrite par les chiffres officiels  – Non , le propos se veut plus raisonnable, moins masochiste – si on veut ! C’est de la propre « santé » de nos élus dont je m’inquiète surtout .  Car à les entendre réciter de « merveilleuses » fables pour justifier les coûts  exorbitants de leur tout aussi merveilleuse « communication institutionnelle » , je crains qu’ils ne finissent par se persuader que leur « territoire » d’élection  est bien conforme à celui complaisamment représenté dans les séduisantes pages glacées de leurs nombreuses et luxueuses brochures publicitaires. Ce qui s’apparente, me dit un ami praticien , à un trouble du langage bien connu des spécialistes en psycho-pathologie répertorié sous l’obscur substantif de psittacisme; et que le languedocien de base, plus prosaïque et doté d’un solide bon sens, présente comme celui si caractéristique et insupportablement répétitif d’un perroquet … Chez lui aussi, il est vrai,  les mots n’ont pas de sens !

Chroniques de Narbonne : Midi Libre sera-t-il sauvé ?

 

 

 

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Dans une précédente « Chronique de Narbonne » consacrée au sévère plan de restructuration du groupe auquel appartiennent l’Indépendant et le Midi Libre, je m’inquiétais de ses conséquences sociales: suppressions de postes, reclassements et fermeture de l’agence narbonnaise du Midi Libre d’ici la fin de l’année .  Je relevais aussi , conséquemment, la perte relative d’un esprit de concurrence qui, objectivement, rendrait plus difficile encore l’expression publique des diverses options politiques d’ores et déjà en compétition pour les prochaines municipales. Ce souci, la CFDT, qui tente de mobiliser les salariés du groupe afin de limiter les dégâts, le fait sien aussi en faisant observer que : « La disparition d’une ligne éditoriale va affaiblir notre capacité, déjà érodée, à faire face aux différents pouvoirs, d’autant plus que la hiérarchie a pris l’habitude de courtiser les élus dans l’espoir utopique qu’ils aideraient les journaux à éviter la noyade. » Le représentant de cette centrale syndicale, qui connait bien le milieu,  aurait pu être encore plus précis et faire état des affinités de toute nature liant rédactions locales et pouvoirs politiques locaux, auxquelles se mêlent parfois toutes sortes de traitements de faveur – Chut !… Entendez moi bien, comme partout ailleurs, ou presque … L’exemple venant d’en haut : à Paris la presse et la politique, ne dorment-elles pas dans le même lit ?  En province en général et dans ma petite ville en particulier, une mesure toute simple permettrait pourtant de limiter ces effets pervers : déplacer tous les trois ou quatre ans les chefs d’agence, les faire changer d’air, comme les sous-préfets. Mais on en est pas là, loin s’en faut ! C’est plutôt l’inverse qui prévaut: la politique du groupe « Les Journaux du Midi » semblant se limiter au laisser faire de chaque agence avec les politiques locaux dominants, pourvu qu’il n’y ait pas de vagues. Cela dit, j’apprends que certains des journalistes du Midi Libre de Narbonne travailleraient , avec leurs collègues de Carcassonne, au maintien de ce titre dans le Département de l’Aude ; et ce autrement que pour y conserver «  deux éditions fantômes à l’image de l’édition Catalan de Midi Libre . » Inutile de préciser que je soutiens cette initiative , comme je soutiens les salariés de l’Indépendant qui, par la voix de leur syndicat, veulent un titre plus libre, plus dynamique et plus offensif. La seule manière,  pour une presse locale souvent paresseuse – parce que souvent, il faut en convenir, appauvrie en moyens financiers et humains – de se sauver de la noyade financière et … déontologique.

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