Chronique de Narbonne. Conversation avec Edouard R…
Un dimanche matin de janvier comme je les aime. Lumineux et doux. Face au soleil, en compagnie de mon jeune ami Edouard, nous improvisions sur le thème de la liberté «permise» dans l’engagement militant et l’exercice d’un mandat politique.
Je soutins qu’elle est très réduite, voire, pour le plus grand nombre, nulle. Sauf à considérer le projet politique qui mobilise le militant ou le politicien tout entier dans ses pensées et dans ses actes comme intrinsèquement libérateur. Dans ces conditions, en effet, «la privation de liberté» dans le présent de l’engagement politique (traduire : sens des responsabilités) est la condition d’une totale liberté dans la réalisation espérée du projet politique qui la porte.
La vérité!
Patrick est un journaliste talentueux. Trop à l’étroit dans l’information quotidienne, celle des ordures ménagères normalement collectées et des eaux régulièrement distribuées (on le comprend !), il nous convie, tous les jours ou presque, à partager son « humeur ». Un genre littéraire confortable qui permet de s’affranchir des contraintes déontologiques propres au métier.
Un clochard céleste.
Un clochard a élu domicile dans l’entrée de l’ancien magasin Gagnoud. En quelques jours, il l’a transformée en un «confortable» abri tapissé de cartons, du sol au plafond.
Ses collègues viennent souvent lui rendre visite; des jeunes surtout.
De ma fenêtre, tous les matins, je l’observe. Il est 9 heures. Il sort de son refuge. Saute et s’amuse avec son chien. Comme un enfant ! Pousse du pied les papiers et les mégots qui jonchent « son » trottoir. Se baisse, en ramasse quelques uns qu’il s’empresse de jeter dans une poubelle voisine. Un moment inattendu d’élégance et de dignité.
La vulgarité n’est pas où habituellement on la croit.