Coup de tonnerre ! les pétroliers descendent en flammes le projet « Grand Port » de Port la Nouvelle…

         

Le projet de création d’un « Grand Port » à Port La Nouvelle projeté par la Région Occitanie et soutenu par le Grand Narbonne est entré dans une phase concrète avec l’enquête publique qui se terminera le 25 mai prochain. La Région Occitanie/ Pyrénées-Méditerranée a budgété 200 millions d’euros, en autorisation de programmes (AP), dès 2018, afin quel les travaux démarrent immédiatement pour qu’en 2020/ 21 le port puisse commencer à fonctionner. Et ce 16 mai, à 17heure 11, « coup de tonnerre », Christophe LALLOZ, le patron de  Entrepôt Pétrolier de Port La Nouvelle (EPPLN), premier opérateur portuaire de ce port dont il assure les deux tiers de l’activité, a publié un avis défavorable ; un véritable pavé dans le marais des avis jusqu’ici adressés au commissaire enquêteur.

Dans un document de 30 pages qui analyse ce projet dans tous ses aspects socio-économiques, Christophe LALLOZ explique d’emblée ses raisons en précisant  que ce projet « menace, en l’état de son phasage et de son financement, la pérennité de notre entreprise qui, depuis 5 ans, a engagé un important cycle d’investissements (environ 30 millions d’euros), qu’elle s’efforce d’amortir et de rentabiliser. »

Mais le plus intéressant sont ses autres arguments qui, de fait, remettent en question l’économie d’ensemble du projet et ses justifications économiques et financières.

Extraits :

4.2. L’activité hydrocarbure se maintiendra si le projet d’extension n’aboutit pas

Le maître d’ouvrage l’admet sans ambiguïté dans son dossier : l’activité hydrocarbure peut se passer du projet d’extension portuaire. L’unique contrainte pour EPPLN, si le projet d’extension doit être conduit à son terme, est de disposer d’un outil de déchargement par bord à quai en remplacement de son sea-line. Entrepôt Pétrolier de Port-La-Nouvelle SAS 21 / 30 Mais, faut-il une fois de plus insister, EPPLN n’est aucunement demandeur d’un changement d’outil de déchargement dont les gains potentiels demeurent, en toute hypothèse, à démontrer. Contrairement à ce qui est écrit, EPPLN est donc pleinement satisfaite des conditions actuelles d’utilisation du sea-line. En revanche, le démantèlement du sea-line, en l’absence de construction d’un moyen de substitution pour le déchargement massif conduirait, à coup sûr, à la fermeture de EPPL

4.3.Un sea-line prétendument inadapté ?

Sans que le maître d’ouvrage n’ait jugé utile d’échanger avec EPPLN sur la fonction du sea-line dans l’exploitation et l’économie du dépôt, le dossier prétend que le trafic sur le sea-line serait inadapté avec : – l’augmentation du tonnage unitaire des navires et, – l’augmentation du nombre d’escales annuelles. Ce postulat ne résiste pas à l’examen. Le sea-line permet aujourd’hui de décharger des navires de 35.000 à 40.000 tonnes, le dépôt pétrolier de EPPLN n’étant pas en capacité de réceptionner des navires significativement plus importants en raison de sa capacité de stockage de gasoil limitée à 75.000 tonnes et de ses contraintes opérationnelles.

4.4.Nécessité de la digue Nord pour construire le quai « colis lourds » ?

Le dossier n’explique pas en quoi il serait indispensable de construire la digue Nord pour réaliser le quai « colis lourds » pour les éoliennes. Ces digues sont présentées comme permettant aux quais éoliens d’être dans une situation plus confortable. Mais par ailleurs , les plannings montrent que le quai pour les éoliennes sera livré bien avant la fin de la construction de la digue Nord, et ceci dans les deux alternatives envisagées. EPPLN en déduit que les éoliennes pilotes pourront se construire avant même la livraison de la digue Nord. Par conséquent, dans le cadre de la mise à disposition du quai « éolien » pour la construction des éoliennes pilotes, il n’y aurait pas d’urgence à construire la digue Nord.

4.5.Nécessité du grand port pour les éoliennes pilotes ?

Le dossier ne démontre pas la nécessité de réaliser le grand port pour la construction de fermes éoliennes pilotes. Il indique au contraire que ces fermes éoliennes pourraient être construites dans le port de Fos-Marseille, avec un surcoût de transport de « seulement » 3 M€. Le dossier admet également que ces fermes pilotes éoliennes n’apporteront que très peu de recettes pour le port de commerce. Il importe à cet égard de rappeler que l’objet du projet pilote des fermes éoliennes offshore est d’expérimenter dans la zone de Gruissan et Port Leucate la production d’électricité grâce aux vents marins ; il ne s’agit en aucun cas de vérifier la capacité du port de Port-la-nouvelle à réaliser ces éoliennes. Le maître d’ouvrage doit donc considérer de manière indépendante ces deux sujets et ne plus lier la livraison de fermes éoliennes pilotes à la réalisation d’un projet d’extension portuaire.

4.6.Une absence avouée d’investisseurs.

EPPLN constate que ce projet laisse sceptique le monde économique : le maître d’ouvrage admet d’ailleurs dans le dossier soumis à enquête publique qu’aucun investisseur privé n’a accepté de participer au projet d’extension portuaire.

L’intégralité de cet avis en format PDF en cliquant sur (ici)

Voilà qui devrait faire bouger les lignes et provoquer de fortes vagues dans les tranquilles eaux de la procédure en cours…

Lire aussi l’Ouillade du 18 mai 2018 (ici)

Révolution touristique, Cucugnan crée un spot de sieste au pied du château !

     

Je m’oblige à regarder les JT et les publicités qui les suivent pour ne pas me couper définitivement de cet « esprit public » modelé quotidiennement par leurs créateurs. Certains m’en feront évidemment le reproche et me conseilleront d’aller voir un de leurs amis psychothérapeutes pour m’en éloigner le plus vite possible. L’inconvénient, si tant est qu’eux mêmes n’en soient pas les « victimes », en serait toutefois de ne rien comprendre aux désirs et comportements massivement stéréotypés qui animent notre vie sociale.

La tentation scissionniste chez les Radicaux fusionnés, fera-t-elle long feu ?…

 

Il y a chez nos « Radicaux » une culture de la scission-fusion qui n’est pas sans rappeler celle, quasi génétique, de la mouvance trotskiste :  la Révolution permanente, j’entends celle du corps social, en moins, le radicalisme français et ses deux petits satellites de gauche et de droite s’étant contenté au cours de ces 40 dernières années de jouer le rôle de supplétifs aux partis de gouvernements – PS et UMP.

Une séparation organisationnelle et politique qui a pris fin dès l’élection d’Emmanuel Macron à la présidence de la République entraînant une recomposition partisane inédite sous la Ve République : les partis politiques traditionnels ayant été balayés au profit de La République en Marche.

Non ! un élu de la République ne peut ainsi diffuser ce genre de turpitudes…

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Décidément, quand la bêtise et l’aveuglement militant s’entrelacent dans une  même et constante critique (ce substantif, pour le cas qui nous occupe, n’est pas adapté tant il suppose un minimum de visée argumentative) politique ciblant l’actuel gouvernement et son président, dont cette image et son commentaire en sont l’expression la plus violente, on est droit de se demander s’il est encore possible de raisonnablement en débattre avec leurs propagandistes.

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