Madame H va mieux. Il y a quelques jours encore, on la relevait du carrelage froid, on l’aidait à retrouver son souffle, on mesurait sa fièvre. Aujourd’hui, elle est assise à sa table, un bouquet de fleurs devant elle. Elle observe, respire, sourit.
Géraldine m’attendait. On aurait dit une adolescente. Menue. Jolie. Ses yeux brillaient comme si elle partait en vacances. Elle est chirurgienne.
Elle m’attendait pour m’arracher une dent de sagesse. « Énorme ! » m’a-t-elle dit, ravie, en la désignant. Comme si c’était un caillou trouvé sur la plage.
Puis vint la chaise. La position allongée. Le projecteur. La lumière aveuglante. Le métal froid des instruments.
Le bruit sec des os qui craquent. Comme un marteau-piqueur dans la bouche. Une heure à transpirer, les poings serrés.
Chez moi, deux heures plus tard. Dans le noir. La douleur montait malgré les cachets. Elle était dans la chair, dans le temps qui ne passe pas.
Le front pesait lourd. J’ai fermé les yeux. Pour rien.
Le soir, la douleur s’est arrêtée. Immobile. Comme un chien couché. Les médicaments faisaient effet. La tête cognait encore, un tambour sourd.
La nuit passa sans sommeil. Les heures lentes, interminables. Le corps voulait sombrer. Les yeux restaient ouverts.
À l’aube, tout s’est arrêté. La douleur s’était enfuie. Restait la fatigue. Lourde. Comme un sac de pierres.
J’ai bu un café. Il était tiède. Mauvais. Mais c’était un café. La journée commençait.
C’était dans les années 2000. À Moux, dans les Corbières. Là que j’ai rencontré Serge Griggio. Dans son atelier : l’ancienne épicerie du village. Aux murs, une série de toiles : « Dyptique Griggio Pirotte ». Pirotte ! Pirotte admiré. Ici, lu, commenté. En plein cœur des Corbières. Ma surprise fut grande.
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