Laurent Bouvet a accordé un entretien fleuve à FigaroVox. Il revient sur l’histoire du Parti socialiste et montre sa lente évolution depuis le congrès d’Epinay en 1971 jusqu’au congrès de Poitiers aujourd’hui.
Extrait
La disparition du «parti d’Epinay» est enfin, et surtout, annoncée par la transformation profonde de l’électorat socialiste et son rétrécissement. Ce qui avait fait sa puissance conquérante, c’est-à-dire son adéquation avec des couches sociales dynamiques et sa capacité d’attirer des catégories sociales différentes, n’est plus qu’un lointain souvenir. Le meilleur indice de la fragilité de ce qui est désormais désigné comme un électorat «progressiste» – celui évoqué plus haut dans la fameuse note de Terra Nova et composé de blocs minoritaires identifiés en fonction de tel critère identitaire culturel ou de tel territoire – est la rapidité de sa dislocation face aux exigences de l’action gouvernementale. Cet «électorat» n’existe plus comme socle politique sur lequel bâtir un rapport de force avec la droite ou l’extrême-droite, pas plus que comme refuge en cas de difficulté face à la conjoncture économique. La procédure des primaires, lancée comme une bouée de sauvetage n’ayant finalement servi qu’à entériner, institutionnellement, le processus de dégradation de la sociologie profonde du parti.
Stupeur en lisant cet article du Midi Libre, ce matin, à la terrasse d’un café situé juste en face des Barques de Cité. Le salon de la voiture d’occasion – voir mon billet précédent -, qui a envahi durant trois jours le centre-ville de Narbonne, aurait été « plébiscité » par les narbonnais… C’est un des quatre permanents de la délégation régionale du Centre National des Professions de l’Automobile, un nommé Anduze, qui l’affirme. On ne devait pas être dans la même ville, ni le même quartier… Et le journaliste qui a reproduit ce compte-rendu d’activités d’un monsieur qui a la charge des relations avec les collectivités dans son organisation professionnelle, non plus. Car des voitures en rangs serrés, il y en avait, certes, beaucoup de part et d’autre de la Robine, mais des visiteurs ou de simples flâneurs – une de mes lectrices prétend en effet éprouver du plaisir à baguenauder entre capots et calandres, la tête dans les étoiles… sans rire! – au compteur, si je puis dire, ils étaient visiblement ailleurs. De la tôle et des drapeaux de marques automobiles, oui, mais point de présence humaine, ou si peu. À l’exception des vendeurs: une vingtaine, et des animateurs des stands publicitaires de la presse locale, qui n’animaient rien… D’ailleurs, l’Anduze en question fait lui même état d’une centaine – arrondie! – de véhicules vendus en trois jours pour 10 concessionnaires. Faites le calcul: 3 par concessionnaire, en moyenne! Un bide. Et nous et tant d’autres privés de bancs, sauf à se retrouver derrière le « cul » d’une « occase ». Vivement demain, quelqu’unes stationnent encore côté Barques. Et qu’elles retournent vite dans leur garage… À leur place!
« Contrairement à certaines rumeurs qui ont circulé ces dernières semaines, le Championnat de France Espoirs Extrême Glisse 2015 aura bien lieu à Narbonne. » C’est ainsi que commence cet étrange communiqué de la Fédération Française de Voile, daté du 29 mai! Communiqué dont j’ai pris connaissance hier soir, très tard… Des rumeurs, nous dit cette Fédération, alors que cette décision d’annulation a été officiellement prise par le Comité Directeur de la SNN et, qu’à ma connaissance en tout cas, il ne s’est pas réuni depuis pour l’annuler – si tant est que juridiquement il puisse le faire! Des dirigeants de la SNN muets, jusqu’à l’heure où j’écris ces lignes, alors que son Président Robert Déjean, proche parmi les proches de Didier Mouly, s’est vu, de fait, publiquement critiqué par ce dernier, après l’immense tollé soulevé par la décision de son équipage; le maire de Narbonne exprimant le souhait que ce championnat soit maintenu. Étrange communiqué, en effet; et de quoi s’interroger tout de même sur « les éléments de langage » utilisés par cette Fédération, sa véritable « source », les fondements juridiques de ce retournement de situation, et l’identité du véritable pilote de cette SNN: Robert Déjean et sa majorité au Comité Directeur, ou Didier Mouly. Inutile de préciser qu’après avoir critiqué, hier, cette annulation (1), je me réjouisse, aujourd’hui, de son maintien. S’il était officiellement confirmé, évidemment, par les premiers intéressés. Demain, dimanche, peut-être!
(1) Ce qui m’a valu des remarques particulièrement salées d’un des membres de la SNN, et non des moindres – je tairai son nom par charité profane – pour qui cette manifestation serait « surtout regrettée par ceux qui regardent depuis leurs douillets bureaux s’activer les bénévoles et viendront faire les beaux à la remise des médailles en pensant à leur prochaine élection »
Jeudi 28 mai, France 5 diffusait la dernière émission de la saison de La grande librairie. À cette occasion, François Busnel proposait une spéciale « Bibliothèque idéale » pour cet été depuis la librairie « Le trouve tout du livre » au Somail, dans l’Aude, au bord du Canal du Midi, à quelques petits kilomètres de Narbonne. Un site superbe, et une bibliothèque somptueuse. Je m’y rends souvent. On y trouve des livres rares, mais aussi des BD et les nouveautés littéraires du moment. La profondeur du lieu, ses odeurs de vieux bois et de papier, son calme et sa sérénité font de cette librairie hors du commun et du temps, un des derniers refuges où s’isoler à l’abri du vulgaire, de la mode et des marchands de papier… Quant à l’accueil, toujours agréable et courtois, il ajoute à ce temple des lettres un discret mais puissant sentiment de bien-être. Celui qui vous enveloppe au moment de pénétrer dans ce monde où les morts et les vivants s’offrent à vous par la grâce de leurs seuls esprits.
Au courrier , ce matin, une lettre d’un de mes lecteurs :
« Cher Monsieur. Stupeur! En me promenant sur les Barques hier après midi avec ma petite fille au sortir de son cours de musique, je suis tombé sur une armada d’employés municipaux occupés à démonter les bancs des Barques (déboulonnage, transports et chargement dans des camions) … afin de libérer les dites « Barques » pour le prochain salon de l’auto (voitures d’occasion) … J’en suis resté Baba … Comme brouillage du message politique, on ne fait pas mieux …
Picasso Pablo (dit), Ruiz Picasso Pablo (1881-1973). Paris, musée national Picasso – Paris. MP72. Partager :ImprimerE-mailTweetThreadsJ’aime ça :J’aime chargement… […]