Marc Kaprielan à la Poudrière !

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Hier avait lieu le vernissage de l’exposition (1) des oeuvres de Marc Kaprielan à la Poudrière; il y avait foule à tourner autour de ses toiles. Deux ans déjà qu’il nous a quittés ; sans prévenir ! Marc était la bienveillance et l’humilité même. La salle de son  resto, la   » Jument verte « ,  lui ressemblait : onirique et paisible. Par sa grâce – lui pourtant si solitaire – convergeaient vers elle tous ceux qui aimaient à le voir entre tables et cuisine incarner une certaine idée de la vie et de la sociabilité. Marc avait en effet ce don de rassembler. L’angoisse au coeur et la mort aux trousses, le temps lui pressait de nous donner sa part de mélancolique joie. Ses tourments, ses peurs, les toiles rassemblées à La Poudrière par Graziella et son ami Cauchy, aidés par Jacques Bascou, en témoignent de façon saisissante. Cris, corps et visages déformés, toreros aux yeux masqués d’un violent coup de brosse noir… Images d’un spleen qui lui masquait l’horizon. Voyait-il plus loin que le soir ? Qui pourra jamais répondre ? Ce dont je suis sûr, par contre, c’est qu’il savait éclairer, par sa seule présence, le nôtre. Et hier soir, à la Poudrière, si sa souffrance était ainsi montrée, ce n’était pourtant que bonne humeur. Dans l’air flottait comme un parfum venu d’ailleurs. À l’évidence, il était parmi nous. Comme avant! 

(1) Du 20 juin au 7 juillet. Tous les jours, de 10h à 12h et de 13h à 18h.

Lire André Blanchard, un dimanche: « Et ne nous faîtes pas honte, hein, votez bien! »

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« Ni fielleux, ni bilieux, il joue jusqu’au bout du rouleau la partition du désespoir gai, du nihilisme fugueur. Il est rare qu’on sente autant, en pleine lecture, la chance qu’on a d’être un lecteur. » C’est pour ces lignes de Beigbeder, que je lis en ce moment, le matin, tôt de préférence, les derniers « carnets 2009-2011 » d’André Blanchard publiés sous le titre « À la demande générale », aux éditions « Le Dilettante ». On y trouve ceci, à la page 101 :

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