A la soupe!

Dupré et Bascou, nos deux députés socialistes audois, ne voient qu’un objectif à l’horizon : « Il faut que tout soit mis en oeuvre pour garder à gauche cette région, avec Georges Frêche comme président. » Tout donc pour que Frêche conserve le pouvoir en s’élevant sur les épaules de cette gauche là gagnée par le cynisme, l’indignité et la lâcheté. Et qui court en meute derrière un « petit prince » transformé par l’ambition et son sélectionneur en «  fou du roi ».

De Jaurès, pour qui : « Il faut que le socialisme soit supérieur à la société d’aujourd’hui, non seulement par la supériorité du but qu’il se propose, mais par la supériorité des moyens qu’il emploie contre la société elle-même ». De  Blum qui n’hésitait pas à présenter le socialisme comme « une sagesse et une vertu »  et  de Mendès France qui réclamait un « code moral » pour la démocratie, ils n’auront, si tant est qu’ils les aient lus, rien retenu.

Ainsi vont certains d’entre ceux qui se réclament du parti de la vertu. A la soupe…

La fraternité extensive de Ségolène Royal.

 La fraternité extensive de Ségolène Royal : « Frêche n’est pas mon problème ». (Sous entendu, au mieux, c’est celui de Martine Aubry, au pire, je m’en balance…) En vertu de laquelle il sera à sa fête de la Fraternité à Montpellier. Un hommage à tous les « cons » ( la définition fréchiste de l’électeur ) du monde qui ne manqueront pas d’apprécier cette version, inédite et courageuse, de la dignité humaine. Du respect des autres …et de soi même…

« Teddy Riner, chef d’une meute ambitieuse »

C’est le titre d’un article paru dans un grand quotidien national. Un titre consternant!  Chef de meute, Teddy Riner . Un « colosse » guadeloupéen qui plus est, nous dit-on. Et qui, comme Céline Lebrun, n’a sans doute pas perdu « sa rage de vaincre ».  Une rage partagée par ses co-équipier(e)s de la horde. Que l’on imagine la bave aux lèvres  se jetant sur leurs proies. Une représentation de l’athlète animalisé, rejeté du côté du pulsionnel, du biologique, du primitivisme. La reconnaissance certes d’une supériorité, mais d’une supériorité d’opérette, faite pour le cirque sportif et l’amusement des foules. Celle d’une compétence (sportive) qui, paradoxalement, exclut. Pour, dans l’imaginaire des foules et des lecteurs, instiller l’idée d’une spécialisation « raciale ». Je ne dis pas que telle était l’intention de l’auteure de cet article, mais, à utiliser certaines images ou symboles, on court le risque d’un retour de ce refoulé. Qui, toujours, à la moindre occasion, est prêt à jaillir.

Ce qui n’est pas dit du tourisme en Languedoc-Roussillon.


Allez, soyons sérieux! sortons notre boîte à outils. Pour énumérer ce qu’on ne trouve pas dans le Midi Libre et qui, pourtant, est nécessaire si l’on veut vraiment comprendre quelque chose au  » tourisme « : son importance et sa place dans l’économie générale de la région:

1
)      Ce n’est pas une branche d’activité, mais un agrégat de branches d’activités: services ( commerce , hôtel, commerces, restaurants, construction…)

2)      Les entreprises de ses secteurs sont considérées comme relevant plus ou moins du tourisme selon deux critères : la localisation et leur activités. Par exemple un supermarché en centre ville d’Alès ne sera pas considéré comme relevant du tourisme alors que celui installé à Narbonne dans la  direction des plages ( et pas ailleurs ), oui… Un bureau de tabac et un restaurant de Gruissan aussi, alors que ceuxdu centre ville de Quillan, non…

3)      Le ratio: Revenus du tourisme sur Produit Intérieur Brut régional est un trompe l’œil . Il ne permet pas de mesurer la richesse apportée par le tourisme dans la richesse totale. Un exemple parmi cent, celui du touriste qui achète une bière 2 euros et qui, se faisant, finance le producteur de houblon, de levure; le fabricant de bouteille et de bouchons ( continuez la liste )… situés à l’extérieur de la Région . En réalité, il ne faudrait retenir que la marge de 1 euro du tenancier et non son revenu pour la rapporter au produit intérieur brut régional. Et à la condition  qu’il réside en LR et non en Andorre ( paradis fiscal de proximité )…

4)       L’effet d’optique produit par les chiffres et complaisamment diffusés par une presse paresseuse ou incompétente ( pas toute quand même ), les services communication des élus, et les Comités Régionaux du Tourisme ( dont les directeurs craignent de se faire virer…) résulte de l’énorme concentration dans le temps et dans l’espace des touristes : 1 200 000 personnes. Ce qui veut dire que durant les deux mois de la pleine saison, sur deux personnes résidants en Languedoc-Roussillon il y a un touriste.

5)      Depuis 15 ans, on entend le même discours incantatoire sur l’allongement de la saison, alors que les courbes de fréquentation sont quasiment identiques. Cet allongement, en effet, ne se décrète pas, surtout pour le tourisme de masse sur le littoral. Outre les caractéristiques climatiques, le comportement des touristes dépend de facteurs socio-culturels sur lesquels les opérateurs du secteur, régionaux ou pas, n’ont aucune prise : fractionnement des séjours, vacances scolaires etc… Par contre le tourisme urbain de proximité plus diffus lui échappe à ses contraintes…

6)      Les emplois créés sont saisonniers ou de courte durée. Les entreprises liées au tourisme raisonnant en emplois tendus les conséquences en sont: intérim … faible qualifications…  conditions de travail difficiles etc… 

 7)     Enfin, de l’autre côté de la balance, il y a les dépenses payées par l’impôt des résidents permanents, de la région et d’ailleurs, pour les réseaux et les infrastructures nécessaires au fonctionnement de ce secteur d’activités: eaux, assainissement, ordures ménagères; entretien des espaces naturels et des équipements publics etc…

Bon! pas trop dur? Ah! une dernière petite info.Impertinente. Les régions les mieux classés, quand on rapporte les emplois et les revenus liés au tourisme à leur richesse totale, sont… les moins développés. En France, c’est la Corse qui est en tête du tableau et notre région lui colle à la roue…

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