Un silence indécent.



L’Observatoire National de la Pauvreté et de l’Exclusion Sociale, qui fête ses 10 ans, enregistre dans son dernier rapport un signal inquiétant : les jeunes et les personnes âgées ont été de plus en plus nombreux en 2009 à recourir aux aides sociales et le nombre de travailleurs pauvres ne cesse également de grandir, passant de 1,7 million en 2005 à 1,9 million en 2007, soit 7% des travailleurs. l’ONPES relève aussi «une désespérance accrue des personnes pauvres», de plus en plus dépressives et révoltées. Un phénomène qui n’est pas le simple effet de la crise, mais bien plutôt «l’expression d’un processus long de fragmentation la société française», analyse l’organisme.
Voilà ! Et on se dit que dans une région « pauvre » comme la mienne (le Languedoc-Roussillon), la réalité statistique et humaine dont témoignent ces chiffres doit être encore plus dramatique. Que personne n’en portera témoignage et surtout pas les médias locaux « opiumnisés » par l’indécence et la vulgarité de politiques candidats à leur propre réélection. Qu’il serait peut être bon de tailler dans les dépenses de prestige et de gloriole de nos féodaux modernes pour s’attaquer à ce fléau social plutôt que d’amener « cour », mercenaires et journalistes aux quatre coins du monde visiter de modestes et ridiculement chères « maisons » régionales. Qu’il est de notre devoir enfin de rendre leur dignité à tous ces « invisibles ». A commencer par les reconnaître. Par décence, si ce mot à encore un sens…

 

Le mensonge mène campagne.


taille réelle

« La première de toutes les forces qui mènent le monde est le mensonge. » C’est ainsi que débute l’un des essais les plus décapants de Jean-François Revel : La Connaissance Inutile. Écrit en 1988, il s’attaque au paradoxe moderne, qui voit se multiplier les sources d’informations tandis que semble même s’amplifier la tendance aux rumeurs et à la méconnaissance générale des réalités les plus éprouvées.Aujourd’hui, devant le spectacle donné par certains élus en campagne pour les régionales, il en ajouterait une seconde: l’hypocrisie. Qui coule à flots en Languedoc-Roussillon…

Des médias régionaux sous hypnose.




Les socialistes régionaux inféodés au divers gauche Georges Frêche invoquent son « bilan » de bâtisseur pour contrebalancer ses « dérapages » sur les valeurs. Ce qui, pour ces militants auto proclamés de la vertu républicaine et sociale, est déjà,  en soi, un sérieux problème éthique. Si on devait les suivre, en effet, l’absence de chômeurs dans l’ancienne URSS en dépit de la privation des libertés serait à mettre au crédit de l’ex « petit père des peuples ». Passons vite sur ce genre d’argument aussi stupide que moralement révélateur de la duplicité de ceux qui les invoquent. Et restons donc sur le seul terrain économique et social, puisque à les en croire, le titan du Languedoc-Roussillon aurait élevé sa région, en 6 ans de mandat à peine, au rang des meilleurs élèves européens. Que disent donc les chiffres ? Que le taux de chômage nous place au dernier rang des régions françaises, que la richesse produite par habitant est à peine supérieure à celle produite par un Corse, que le taux de rmistes est le plus élevé de France, que les revenus provenant des transferts sociaux est de 43,4% contre 38% pour la France entière, que le nombre de ménages imposés est inférieur à la moyenne nationale, qu’il en est de même pour les équipements d’accueils pur les plus de 75 ans… pour les logements sociaux etc.…etc.… Bref, que le Languedoc-Roussillon, sous le règne du roi Georges, présente toujours et encore toutes les caractéristiques d’une région en « sous-développement ». Et que son bilan économique est tout aussi négatif que son bilan « éthique ». Certes, la réalité est plus complexe que cela. Aussi ce billet ne prétend pas à l’analyse objective d’un homme ou d’une situation. Sa seule ambition étant, plus modestement, d’éclairer un peu le voile d’ignorance et de bêtise tiré sur les esprits par une propagande partisane et des médias régionaux sous hypnose. Une goutte d’eau de lucidité dans un océan d’hypocrisie…Certes
 

Vivement Carême!



«
Moi aussi je me demande si je ne suis pas un peu juif bien que je sois catholique. » C’est la dernière de Georges qui demain va peut-être nous avouer son homosexualité et un ancêtre africain. Sa descendance Davidienne et son entourage maçonnique (déjà fait !). Au train où vont les choses, je crains qu’il ne finisse sa campagne une couronne d’épines sur la tête. Vivement Carême, on en peut plus !…

La voix de Léon Blum nous manque!




En  juillet 1931, Léon Blum (1) présidait la cérémonie de la distribution des prix au lycée de Narbonne. Narbonne dont il était le député.
Il y fit
cette déclaration d’amour : « J’aime Narbonne parce qu’elle m’a révélé un des plus beaux types de la nature et du caractère humain ; parce que votre lumière, digne de la Toscane ou de l’Ombrie, baigne à tous les points de l’horizon, des lignes âpres et nobles ; parce qu’ici, comme eût dit Stendhal, “ rien n’est plat ” : parce que le mélange heureux des sangs a produit chez vous une race ardente, fière, généreuse, capable de toutes les exaltations et de tous les dévouements. ».
On admirera le style, si loin de tous ceux qui lui succédèrent jusqu’à ce jour ! Un style qui définit une âme. Une âme dont la grandeur ne s’est jamais abaissée à justifier l’injustifiable que sont, en politique comme dans la vie, la vulgarité d’esprit et le mépris des hommes.
On devine aisément aussi ce qu’il aurait pensé, aujourd’hui, de l’attitude de ses propres amis politiques languedociens qui toujours et encore défendent un G.Frêche…
Sa voix manque pour leur faire entendre raison.
A Narbonne, plus qu’ailleurs…

(1) Léon Blum, battu par Jacques Duclos lors des législatives de 1928 à Paris, avait été élu député de Narbonne, lors d’une partielle en 1929.

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