Trente ans de déficits publics. L’exception française par excellence, si on peut dire.. Et le cru 2010 annoncé sera exceptionnel : 140 milliards d’euros soit 8,2% du produit intérieur brut. Presque la moitié des dépenses de l’Etat : 290 milliards d’euros. Conséquence inéluctable : la dette publique passerait de 68% du PIB fin 2008 à 83% fin 2010.Question: comment, dans une situation économique où on a frôlé le désastre, et que nos éditorialistes et chefs de partis d’opposition semblent avoir oublié, revenir à 3% du PIB en 2013, et diminuer ainsi les risques d’inflation et d’insolvabilité de l’Etat ? Augmenter les impôts, diminuer les dépenses sociales, de l’Etat et des collectivités locales et casser ainsi toute reprise économique en aggravant le chômage et les déstabilisations de toute sorte ? La réponse est évidemment dans la question. Oui, sans doute et en souplesse des économies et des recettes fiscales, mais dès que la croissance sera de retour et non aujourdhui où l’on prévoît à peine un petit 1,5 % en 2010. Une réponse à une question jamais posée sous cette forme car elle ne permet pas en effet la rédactiond’éditoriaux simplisteset vendeurs à la manière d’un F.Martin, du Midi Libre. Comme elle rend difficile aussi les postures politiciennes et racoleuses. Postures d’autant plus mal venues quand elles sont prises par des gestionnaires de collectivités locales peu rigoureux sur leurs dépenses de conforts et très généreux pour leurs administrations et leurs clientèles…Et qui, à l’exemple du président du Conseil Général de l’Aude, ne peuvent plus dorénavant se camoufler derrière l’Etat pour se dégager de leurs propres responsabilités dans la dérive de nos finances publiques. Un Marcel Raynaud pathétique proposant » hier « à ses fonctionnaires en colère d’ aller » faire la quête à la sortie des églises! » Ciel!
Tous les jours ou presque, un individu bourre ma boîte aux lettres de réclames parmi lesquelles, aujourd’hui, entre « Leader Price : du bon et du moins cher, on sait faire » et « Aldi vous informe », la maigrichonne« Perspectives »,qui se présente comme le « Bulletin d’information du Conseil général de l’Aude. ». En règle générale, le tout va à la poubelle, celle réservée aux papiers et magazines. Mais aujourd’hui une pensée m’a retenu : « c’est une partie de tes impôts, Michel, que tu envoies au centre de trie : une ressource que tu traites en vulgaire déchet… » Aussi, la conscience-citoyenne en éveil, j’y suis allé voir dans « Perspectives » ! Pour y lire deux pages consacrées à « l’Aude dans l’Arc Latin » et y constater qu’elle y était « invisible », l’Aude en question. Et que l’ « l’usine à gaz » qu’était « l’Arc » n’avait d’autre intérêt, en réalité, que de valoriser ses élus et de « claquer » nos impôts. On imagine facilement, en effet, tout le bénéfice qu’ils en retirent à colloquer ainsi de Palerme à Séville en passant par Mende et Carcassonne sans autres débouchés que de se réunir à nouveau pour relancer la machine à palabres. Voyages aller-retour où les dépenses engagées sont englouties dans l’immense « gueule noire » des vanités politiciennes comme ce « bulletin » le sera demain par la broyeuse à papier. Avec une différence cependant pour ce dernier: il peut-être,lui,utilement recyclé…
Depuis le 7 octobre dernier, et après sa défaite aux dernières européennes, Benoît Hamon est désormais professeur associé à l’université Paris 8. Il est censé y intervenir sur «les grandes organisations internationales». Je précise bien : professeur associé (je le fus). Un statut particulier qui valorise l’expérience professionnelle des personnes cooptées – cinq ou dix années doivent être justifiées.
«Le non cumul des mandats, tout le monde en parle,tout le monde le réclame (plus de 70 % de votes favorables lors de la dernière consultation du PS début octobre et une proposition de loi à l’Assemblée déposée par l’UMP en juin), et pourtant personne n’en veut.»En Languedoc-Roussillon, comme partout en France où seuls 68 députés et 68 sénateurs n’ont qu’un seul mandat.