Promenade dominicale dans Narbonne.

 

 
Dimanche après midi, promenade dans le centre
ville de Narbonne. Où j’habite. Narbonne « riche d’une très longue histoire où la culture est intrinsèquement liée au patrimoine architectural », nous dit-on
, sur son site officiel, dans le langage formaté de ses communicants institutionnels. Et prête à recevoir son «  label Ville d’Art et d’Histoire ». Mais qui, par cynisme, bêtise ou «  laisser faire » coupable, se laisse gangréner par une anarchique « installation », dans ses espaces publics : trottoirs, places et placettes, de « cabanes » en plastiques, d’armatures en «  alu » et de chaises en divers matériaux. On aurait pu croire, sinon espérer, que la nouvelle municipalité de gauche aurait mis un terme à cet enlaidissement urbain. Eh bien non ! C’est le contraire qui se produit. On privatise à outrance l’espace public et on fait du centre ville l’équivalent d’une «  zone commerciale de périphérie ». Au nom, évidemment, de « sa nécessaire dynamisation commerciale ». Une politique de classe en réalité et sans autres normes que celles que se donnent à eux mêmes les acteurs économiques concernés. L’horreur esthétique et visuelle assurées, comme en témoignent ces deux photos prises hier. Et qui m’amène à me demander comment et où échapper à cette pression de la laideur sous sa forme commerciale et urbaine. Sinon en lui tournant le dos, dans un petit jardin fréquenté par quelques amoureux et habitués du lieu, plongé dans un bon livre…Ce que je fis!  

L’incohérence de l’être.

Je viens de regarder F. Mitterand s’expliquer sur TF1. Et j’imagine d’ici les médias et les opinions publiques anglaises et américaines devant le spectacle que leur offre notre République donneuse de leçon et l’un de ses ministres les plus en vue, en charge de la Culture qui plus est, s’efforçant de  » défendre son honneur  » après  » son irresponsable  » sortie  » en faveur de R.Polanski . Un honneur qui aurait été bafoué par les attaques de Marine le Pen et Benoît Hamon qui ont suivi ses premières déclarations, attaques  » en dessous de la ceinture  » en effet , et dans tous les sens du terme, s’appuyant sur des passages de son livre  » Mauvaise vie  » où il  expose son  goût pour les jeunes hommes et sa pratique du tourisme sexuel. Attaques relayées par toute la presse et qui depuis lors nous plongent dans un océan d’hypocrisie politicienne. Car comme le dit si bien Dominique Quinio :  » Frédéric Mitterrand n’a pas pris le monde par surprise. Son parcours officiel, sa nomination témoignent d’une bienveillance généralisée. Le talent culturel, la notoriété sont trop souvent perçus comme des circonstances atténuantes : exprimer des doutes sur des comportements, des propos choquants (qui ne concernent pas seulement le sexe, d’ailleurs), n’est-ce pas risquer de passer pour un affreux moraliste, un père-la-pudeur ?  » Et de conclure :  » Pourtant, il est un moment – inévitable – où entre l’homme et le ministre, les frontières s’effacent et laissent apparaître, aux yeux du monde, la cohérence (ou l’incohérence) de l’être. Avant toute nomination, avant de l’accepter, il faudrait s’en souvenir.  » A la condition cependant d’avoir un minimun de conscience morale ce qui, jusqu’à une date récente, était considéré par l’immense majorité de nos élites intellectuelles et politiques, au mieux comme l’attribut de  » demeurés de la pensée « , au pire comme celui de dangereux crypto fascistes…

Les tartes de Sarko!

 

L’ardente nécessité de « dépasser le PS » est devenue un leitmotiv, presque «  une tarte à la crème », nous dit Lenormand dans son blog. Une tarte à la crème, il est vrai, que leur file quotidiennement et méthodiquement un Sarkozy adepte du contre-pied idéologique et du brouillage des lignes. Hier, la tarte, était à la myrtille avec son RSA-jeunes concocté par Martin Hirsch. Aujourd’hui, avec la nomination de Claude Evin à la tête de l’Agence Régionale de la Santé d’Ile de France, il nous la balance à la framboise. On comprend que d’entartage en entartage, le champ de vision du PS se rétrécisse et celui de l’UMP se voile. Et que nous nous marrions au spectacle délirant de ces faces crémées cherchant désespérément à échapper à la geste pâtissière de notre Président…

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