De la droite à la gauche.

Des lecteurs, je ne les savais pas si nombreux et interessés, s’inquiétent de savoir pour quelles raisons je n’écris plus de billets depuis déjà quelques temps. En panne! mécanique… Une tendinite furieuse et tenace de l’épaule  droite. J’utilise la gauche pour taper ce texte. Pas évident! essayez donc… Enfin, il y a du mieux me dit mon toubib, qui s’efforce de la rendre plus souple et mobile, la droite pas la gauche….Encore que… Bon, en attendant je stocke un nombre invraisemblable de sujets et désespère de passer de ma gauche à ma droite. Comme Aubry et son armée de paumés, au sein d’un PS de plus en plus « centripété ». Et qui, lui, aurait bien besoin, pour qu’on croit à ses remèdes d’une bonne cure de rajeunissement doctrinal. Ah! Hollande à la fête de l’Huma et aux côtés de Delanoë tout à la fois. Un vrai rebouteux celui-là…

Les médailles de la France.

Selon un sondage d’Expedia réalisé en 2008 et fondé sur des critères tels que la politesse, la propension à la dépense et la tendance à se plaindre, les français décochent la médaille d’or des pires touristes au  niveau européen et celle de bronze au niveau mondial. Avec une deuxième place arrachée de haute lutte à l’épreuve « manque de politesse », juste derrière les Américains. Enfin, ils raflent la médaille de bronze dans les trois disciplines reines de ces olympiades de la goujaterie : « touristes qui se tiennent le plus mal à l’étranger », « touristes les moins populaires dans leur pays d’origine », et « touristes jamais contents » ! Une performance en tout point conforme à notre génie national…

Siné et les loups.

Avec l’ affaire Siné, un vieux monsieur qui vient de se faire virer de Charlie Hebdo pour avoir écrit des lignes indignes sur Jean Sarkozy, remonte à la surface un antisémitisme à prétention sociale. Celui d’une certaine gauche qui amalgame le Juif à l’argent, à la banque et au capitalisme, et Israël à  » l’extermination » des palestiniens, l’Amérique impérialiste de Busch et l’oppression des musulmans.  Une « gauche » qui n’hésite plus à s’afficher dans les colonnes de nos grands quotidiens et dans les commentaires de ses lecteurs. Et qui, dans notre histoire, n’est pas sans titres de bassesses. Ainsi Proudhon, le père de l’anarchisme français, écrit-t-il dans ses Carnets (1858 ) à propos de la «race juive»: «Demander son expulsion de France, à l’exception des individus mariés avec des Françaises; abolir les synagogues, ne les admettre à aucun emploi […]  Le Juif est l’ennemi du genre humain. Il faut renvoyer cette race en Asie ou l’exterminer» Et le jeune Marx lui‑même, d’assurer, dans un discours douteux dans La question juive écrite en 1844 alors qu’il séjournait en France: «L’argent est le dieu jaloux d’Israël, devant qui nul autre dieu ne doit subsister» Quant à Jaurès , pourtant déjà acquis à la cause dreyfusarde, il déclare encore, en juin 1898, non sans ambiguïtés : «Nous savons bien que la race juive, concentrée, passionnée, subtile, toujours dévorée par une sorte de fièvre du gain quand ce n’est pas par la fièvre du prophétisme, nous savons bien qu’elle manie avec une particulière habileté le mécanisme capitaliste, mécanisme de rapine, de mensonge, de cor­ruption et d’extorsion. Mais nous disons, nous : ce n’est pas la race qu’il faut briser; c’est le mécanisme dont elle se sert, et dont se servent comme elle les exploiteurs chrétiens.» En pleine crise identitaire et dans un climat d’antisarkozisme haineux, la tentation du bouc émissaire juif ressurgit donc.Et pour la plus grande joie des émules de Maurras et de Drumont, elle vient d’une gauche radicale et intellectuelle qui, malheureusement encore, bénéficie d’un statut d’instance de légitimation idéologique. Sombre temps, les loups arrivent…
 

La lumière de Nicolas de Staël.

                                                                                                                       

Le ciel est bas. Couleur d’acier. L’atmosphère lourde et chargée d’humidité vous colle l’esprit
 à même la peau.Comme les premières paroles d’un matin ordinaire échangées autour d’un premier café, elle vous renvoie dans un temps trouble et sans âme. Un temps de peurs et de fantasmes à se réfugier dans l’écoute du concerto numéro 5 de J.S.Bach ou à se tourner vers la lumière d’un Nicolas de Staël. Pierre-Henri Thoreux , lui consacre un joli petit texte dans son blog. Allez voir!  

Articles récents