François Bayrou, en prophète allumé d’un centrisme à géométrie variable, ose affirmer, dans un entretien récent, que le Revenu de Solidarité Active, “ça ne marche pas”. Qu’il a fait un “bilan précis” avec “des dizaines d’assistantes sociales de Pau”. Q’il est allé y voir.Et les journalistes locaux, eux, de n’y » voir que du bleu « … A l’inverse de Martin Hirsch, outré, qui lui a fait observer que si rien n’avait changé c’était parce que son : « … Conseil Général ne s’est pas porté candidat. (…)” et que » le RSA n’y est pas expérimenté ! » Pour le béarnais, Pau ne vaut donc pas une messe mais un grossier mensonge,même lorsque ce mensonge concerne la pauvreté. Affligeant!
A Narbonne, » la montée aux extrêmes » , elle,est plutôt du genre comique. Dans le programme de l’opposant au maire sortant, une navette fluviale est proposée entre le Théâtre et St Jean-St Pierre! Un peu comme si Delanoë proposait ce mode de transport entre Odéon et Sacré-Coeur! Après tout, pourquoi pas, il suffit de dévier les cours de la Seine et de la Robine.Rigolo!
Deux villes, deux genres. » Les misérables » à Pau, » Vingt mille lieux sous les mers » à Narbonne…
Autrefois, à sa cour, le Roi Soleil avait mis en place la politesse et la retenue. Aujourd’hui, celle du Languedoc-Roussillon voit béatement son Président pratiquer la violence verbale à répétition. Et cette » petite noblesse » composée d’ élus proches et proches « technos », journalistes, intellectuels, d’imiter le miroir transcendental Montpelliérain. Ou de se taire, pour les plus courageux ! C’est ainsi qu’hier, dans la petite République de Narbonne, un essaim de dames, par ailleurs si pleines de civilités et de vertus, butinaient, en la compagnie d’ admiratifs Messieurs, le nectar Frêchien. Oubliées, les injures machistes de la veille ? Non, plus grave, justifiées par ces victimes consentantes d’unmaître manipulateur.Cet « attracteur étrange » fait d’intelligence et de mépris dans lequel se noient les peurs et les désirs des notables. Cet acteur caricatural d’une guerre civile à bas bruit où l’insulte fait figure de principe moral.
Après avoir fait , à Béziers, hier après midi , le panégyrique de Marc Bloch, (dont le futur lycée biterrois portera le nom), le présidentFrêches’est penché sur la Résistance et, plus surprenant, sur lesfemmes tondues! « Il existe aujourd’hui une mode qui consiste à protester contre les résistants qui tondaient les femmes qui avaient couché avec les Allemands pendant l’Occupation. Elles ne pouvaient pas coucher avec les résistants ? Vous croyez que je vais pleurnicher parce qu’on leur a coupé les cheveux ? Mais c’était gentil ! On aurait pu les fusiller … » En fin de semaine dernière, c’était madame la mairesse socialiste de Montpellier,H. Mandrouxqui, à son goût : « n’avait pas une vraie paire de c… » Cette insistance dans l’indigne à propos des femmes relève à l’évidence d’un dérèglement des sens, et du reste, qu’on ne saurait imputer aux seuls délabrements neuronaux provoqués par le temps. C’est à un récidiviste de l’attentat moral et politique, prétendument de gauche, auquel ne s’opposent – hélas! – que de trop rares et courageux socialistes héraultais, à l’instar du président du Conseil Général de l’Hérault, André Vézinhet, que nous avons à faire. Dans l’Aude, au contraire, c’est avec joie et reconnaisance qu’il est attendu. Il parait même que le député socialiste candidat à la mairie de Narbonne le recevra vendredi en grandes pompes et en compagnie de toutes les éminences départementales. Ah! si Jacques, Marcel et Eric en avaient…, l’honneur des Anne-Marie, Murielle et de toutes les femmes outragées serait provisoirement sauvé. Attendons encore un peu avant de faire sonner les cloches de la louange ou du déshonneur…
Chaque année le 15 février, les Luperques, vêtus seulement des peaux des boucs sacrifiés, couraient à travers la ville en frappant avec des lanières de peaux de boucs tous ceux qu’ils rencontraient notamment les femmes. Celles-ci ne cherchaient pas à se soustraire aux coups, parce qu’elles croyaient que cela favorisait la grossesse. Dans la même tradition carnavalesque, notre agrégé de droit romain régional, vient d’en balancer une (volée!) à Héléne Mandroux ,que G.Frêche trouve certes charmante tout en considérant » que le métier politique exige d’avoir une vraie paire de… » Ce qu’à l’évidence elle ne possède pas et qu’on ne saurait décemment lui reprocher. Après l’équipe de France et ses trop nombreux blacks, voilà maintenant que les femmes manqueraient de testicules ! Je ne sais si Hélène considère cette saillie comme un compliment, mais il me semble que l’honneur et la dignité de son » sexe « , devraient l’amener à relever le défi de George…, et les lui couper.
150 000 euros pour les reliques de François Mitterrand. Dans le lot, la plus prisée, sa robe d’avocat griffée Cerruti, a été acquise par l’avocat du grand banditisme, Karim Achoui, récemment victime d’une tentative d’assassinat.Facétieux, il affirme devant les caméras: » enfin, la protection dont j’avais besoin « . Georges Frêche, lui, poursuivi pour injures raciales et récemment relaxé, est allé dégotter à Seattle , en attendant celle de Mao, une statue de Lénine. Les bigots ne sont plus dans les églises et les nouveaux Dieux ont de drôles d’habits…