C’est l’été! C’est aussi le temps des festivals. En Languedoc-Roussillon comme partout en France, où pas un village, un hameau , une rue n’échappent à cette folie « culturelle « . Dans son dernier « opus », dirait Tartuffe, le journal officiel ( numéro 31, son supplément ) de la Région présidée par G. Frêche, nous en donne la liste. Une liste qui vaut moins pour » les évènements culturels » présentés que pour la nullité des commentaires les accompagnant. Nullité à la hauteur de la pensée et du vocabulaire, ne parlons pas du style, de son éditorialiste ( qui est ce cuistre? ), qui nous précise que » l’ensemble de ces évènements est un atout fort ( évidemment! ) de notre territoire. Un atout d’enrichissement personnel….et aussi un atout touristique » Ainsi nous est-il révélé que la force du » Printemps des comédiens » c’est : » le juste assemblage entre tous les artistes invités et les formes conviées. » ( ?!…).
C’est vrai que la matière sociale et politique aujourd’hui est déterminée par deux axes majeurs qui ne manquent pas de nous interpeller quelque part. Je veux dire, effectivement, que l’ouverture à gauche et la fermeture à droite posent le problème d’un positionnement politique pertinent pour une gauche ( ou une droite ) moderne qui resterait ferme sur ses fondamentaux… Cette problématique équation est à l’évidence la question déterminante pour sortir d’un questionnement où le désir d’avenir serait occulté par le désir d’en découdre. Contourner cet incontournable interrogation est donc une nécessité absolue. De sorte que, la courbe du chômage s’obstinant à ne point se redresser, la question existentielle de sa nécessité ne se pose plus. Etc, etc…
Ah, la salope! Où la politique sans l’artifice des normes, des règles et des valeurs qui la rendent respectable.Grattez un peu et vous trouverez toujours sous ce mince vernis civilisationnel une violence native qui toujours trouve à se répandre sous la forme de paroles à caractère eschatologique. Notre côté reptilien, comme dirait H. Laborit…Celui de nos désirs de possessions.Qui s’alimentent aux sources de toutes nos frustrations.Notamment sexuelles.Ah! Ah!l Ah! la salope…
La politique est un art.Comme la tauromachie.Si, pour la première, la mise à mort n’est que symbolique, il n’en demeure pas moins que toute deux obéissent aux mêmes règles. Amener son adversaire sur le » terrain » choisi par le torero, sortir le » toro » de sa » querencia « , est l’une d’entre elles. Et elle est décisive! Toujours laisser à son adversaire une » sortie » honorable « , ne jamais l’humilier, en est une autre. Et elle conditionne l’issue du combat… D’un combat, qui,sans la mise en jeu des valeurs de noblesse, de bravoure et de caste tourne vite au pitoyable … L’actualité politique récente nous a offert quelques exemples de cette absence de considération et de respect dans la nécessaire confrontation démocratique.
Robespierre déclarait en 1794 : « Rassemblez les hommes, vous les rendrez meilleurs. Un système de fêtes bien entendu serait à la fois le plus doux lien de fraternité et le plus puissant moyen de régénération. »