C’était un soir de cette semaine, au 20 heures de TF1. Au sommaire, un sujet sur « #NuitDebout » ce mouvement spontané (tu parles!) dont tous les médias raffolent. Quelques centaines de personnes, place de la République, aux profils typés: jeunes et vieux Verts, jeunes et vieux étudiants de socio, jeunes et vieux lycéens anticapitalistes…
Une centaine de viticulteurs de l’Aude, rejoints par des Catalans au péage nord de l’A9 à Perpignan, sont partis, ce lundi matin, en caravane, pour se diriger vers « Le Boulou ». Pas en touristes, ni pour y faire une cure de son eau, mais pour y vider, nous dit-on, les citernes de vins véhiculés par des camions espagnols.
« C’est donc bien une mesure symbolique et contre ce symbole que s’insurgent les bons esprits. Sauf que 94% des français sont pour! Bref, au mieux symbolique, au pire inutile… De la tactique politique, assurément! » Je concluais ainsi un de mes rares billets consacrés à cette déchéance de nationalité voulue par François Hollande et son gouvernement. Hier, le même abdiquait. Fini les débats houleux au sein de son propre camp et de sa majorité. La droite sénatoriale refusant de voter un texte identique à celui approuvé par l’Assemblée, la tenue d’un éventuel Congrès afin de réviser la Constitution ne pouvait plus être envisagée. La responsabilité de cet échec est évidemment imputé par le chef de l’État à la Droite, ce que personne, même dans les médias plutôt favorables à la Gauche, n’invoque tant « la défausse » est évidente. Cela dit, une grande majorité des Français l’approuvant, c’est à toute la classe politique que va être fait désormais le procès en crédibilité. À un an de l’élection présidentielle, pouvait-il en être autrement? Hélas, non! Postures et jeux de dupes, n’ont échappés à personne, en effet. Décidément, il règne une « drôle de guerre » politique et idéologique dans cette France de 2016. De tout le spectre politique institutionnalisé, rien de ce qui en émane n’imprime – si je puis dire – dans l’opinion. Et tout semble en attente d’un évènement qui ferait éclater cette « énorme bulle sociale » emplie de frustrations et de mécontentement de toute nature. Ce matin, je n’y puis rien, rôde dans mon esprit cette funeste pensée: « qu’adviendrait-il, si, dans quelques mois, se produisait sur notre sol un nouveau Bataclan? »
Dimanche de Pâques aux Halles, les joueurs du RCNM , plein centre, cassaient des oeufs. Ils faisaient « pâquette ». Des amateurs et des supporters goûtaient; et buvaient. L’ambiance était à la fête. Celle d’une foi collective en une nouvelle vie, dans la paix d’un club ressuscité.