Humeur matinale après avoie lézardé au bord d’une piscine – toujours la même: celle du relais des Chartreuses; et lu le billet de mon ami blogueur Maxime Tandonnet. Curieux de vos réactions, je vous livre donc certaines de ses propositions afin d’en finir avec le climat de défiance généralisée dans lequel nous vivons:
Aucun mandat politique ne peut être renouvelable consécutivement plus d’une fois; les passages d’une assemblée à l’autre (député/sénateur/député européen) à des fins de recyclage des vaincus serait prohibés;
Principe de la démission systématique de la fonction publique après 5 ans de mandat politique;Toute utilisation de moyen de l’Etat à des fins personnelles et toute faveur ou intervention destinée à des proches serait sanctionnable pénalement, nonobstant les immunités;
Principe d’inégibilité définitive en cas de condamnation pénale;
Strict plafonnement du montant total des indemnités;
rémunérations, avantages en nature qui peuvent émaner d’une activité politique et qui ne doivent jamais dépasser une fois et demi le SMIC, suppression de tout avantage ou privilège lié à un mandat politique nationale (sur les régimes de retraite par exemple);
Dans le fonctionnemment impartial de la police et de la justice, toute atteinte à la présomption d’innocence ou au secret de l’instruction lourdement sanctionnée par des peines de prison et une destitution dans le cas des fonctionnaires…
Comme je ne suis pas un jusqu’auboutiste radical, celui des candidats qui osera présenter une seule de ces mesures sera assuré de mon soutien sinon de mon vote. N’exagérons pas tout de même!
En attendant, si cela vous amuse, vous pouvez parfaire cette esquisse…
Quoique l’on pense des bienfaits ou de la malfaisance d’une augmentation des impôts payés par une fraction de plus en plus réduite de français, l’hypocrisie de la méthode employée par l’exécutif atteint, avec cette mesure présentée comme une simplification du seul mode de collecte, des sommets dans l’art de se moquer du peuple. Décryptage:
Article, ou plutôt compte rendu d’entretien avec Didier Mouly, dans l’Indépendant d’hier. Lu dans un bistrot des Barques. Stupéfiant ! Ai cru à un premier avril, en moins rigolo cependant. Résumons. Il demande à Jacques Bascou de lui « rendre » le Parc des Expositions pour le raser, ce qui est juridiquement impossible et politiquement stupide ; constate, au passage, que sa salle multimodale, si elle voyait le jour, ferait doublon, sur ce créneau économique, avec le-dit Parc, ce qui démontre le sérieux avec lequel ce projet de salle a été lancé ; se propose de rapatrier la foire économique de printemps en centre-ville, ce qui, là encore, est de compétence Agglo et politiquement affligeant ; d’installer une brasserie dans l’enceinte du Parc des Sports et de l’Amitié, ce dont je me moque comme d’une guigne, pour rester poli : je n’y mettrai jamais les pieds; et, enfin, cerise dans ce papier, se lamente des difficultés et des obstacles administratifs qui retarderaient l’ouverture du nouveau quartier des « Berges de la Robine », ce qui est une vraie information, rassurante, à le lire sur les autres sujets, sur les limites de son pouvoir. Alors me vient un doute. Tant d’inepties en si peu de lignes et de mots, pourquoi ? Mener une guerre d’ego, perdue et ruineuse, avec le Grand Narbonne, ou la marque d’une absence totale de lucidité politique. Ou les deux à la fois…
Qui donc pouvait croire, ou laisser croire, que le travail des préfets pré-figurateurs se limiterait au transfert des grandes directions des services de l’État à Toulouse? Qui donc sinon ceux qui ne cessent d’abuser l’opinion sur le thème d’un Languedoc-Roussillon sacrifié sur l’autel d’une réforme que la quasi totalité des élus régionaux ne voulaient pas; et qui demain crieront victoire quand l’annonce sera faite d’une répartition fonctionnelle et économiquement justifiée – du moins je l’espère – de ces grandes directions, notamment. Ce qui ne saurait tarder! En effet, le Préfet de la future grande région a réuni cette semaine, en privé, les décideurs politiques régionaux. Et cette question était évidemment à l’ordre du jour. Ainsi 12 grandes directions régionales seraient en L.R tandis que l’actuelle région Midi-Pyrénées en aurait 13. Tout cela, hélas, dans le plus grand secret, ce qui permettra à D. Alary, qui participait à cette réunion, de présenter ce résultat comme la conséquence de ses interventions auprès de Valls. Un point donc pour les régionales dans 6 mois! S’il pouvait se contenter de cela et ne plus nous balader avec sa proposition, stupide et coûteuse, de transhumance Toulouse-Montpellier pour la future assemblée régionale, on lui pardonnerait presque de « négocier » – avec aucune ou presque marge de manoeuvre, quand même -, en catimini, avec le futur préfet de Région le redécoupage administratif des services de l’État en Région… Est-ce trop lui demander?
Le scandale du jour l’est moins par sa nature que pour les raisons invoquées pour en contester son caractère. Comment croire en effet, une seule seconde, à l’argument avancé d’une rencontre de travail de Manuel Valls avec Monsieur Platini, pour justifier son voyage berlinois. Pathétique! Mais voyons plutôt ce que révèle ce genre « d’évènement ». Et écartons, pour l’heure, les règlements de compte entre clans, tendances et autres groupes au sein de son propre parti. Cela précisé pour que l’on m’épargne d’être d’une trop grande « naïveté politique »
Avec ce déplacement du premier ministre, accompagné de ses enfants, en avion et aux frais de l’Etat, pour assister au match Juventus Barcelone à Berlin, nous ne sommes pas, bien entendu, loin de là, dans une logique de corruption, de détournement de grandes sommes d’argents. Mais, par contre, c’est tout un état d’esprit, largement répandu dans notre classe politique, à tous les étages de notre administration publique, collaborateurs d’élus compris, qui, ainsi, nous est montré.