Bourquin, son âne… et les entreprises du Languedoc-Roussillon !

 

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A l’inverse de Stevenson , qui se promenait dans la région en compagnie d’une ânesse, le ci-devant Bourquin l’arpente en nous prenant pour des ânes. On sait à quel point le président du Languedoc-Roussillon goûte la compagnie de cet animal connu par tous ceux qui un jour portèrent son infamant bonnet. Une toque après tout justifiée si j’en juge par la dernière place ou presque occupée par notre région pour ses performances économiques et sociales.

Paris-Brignoles-Narbonne !

 

 

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Attente insupportable des résultats du second tour de l’élection cantonale de Brignoles dans les rédactions du Monde, Libération et les chaînes de radio et télé communément qualifiées du service public. La République est en danger ! De cette petite ville de province, des hordes de chemises noires s’apprêteraient à monter sur la capitale si le candidat du FN gagnait cette élection. Les esprits des nouvellistes s’échauffent et s’inquiètent, leurs machines à café s’affolent et s’assèchent, leurs plumes s’agitent et menacent . Des larmes coulent… L’apoplexie menace, rode… et le temps est pourri sur Paris ! Pendant ce temps, le mien , les cloches sonnent sur les toits de Narbonne. Le soleil et le ciel sont à la fête. Les barques de Cité et de Bourg sont pleines de marchands impatients et de promeneurs insouciants – du moins en ont ils l’air . Les halles grouillent, comme d’habitude, et chez Belzon , comme d’habitude aussi, on commente le dernier match de rugby joué à domicile. Je me plais à observer cette tranquille agitation dominicale! Comme un pas de côté du côté de la vraie vie. Une respiration ! Loin des fausses agitations. L’esprit en balade, comme je le serai tout entier dans quelques minutes. Le temps de descendre mes escaliers. Mais quel soleil ce dimanche matin ! Et quelle joie à seulement le dire !  

Le sanglot de l’homme blanc européen .

 

 

 

 

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Nouveaux drames humains en Méditerranée. Après le naufrage de  » Lampedusa  » où de nombreuses victimes venues de la corne d’Afrique ont péri noyées, celui d’hier encore au large des côtes de l’ile de de Malte. Des familles entières fuyant des pays en guerre, des états corrompus, la misère ou tout simplement désireuses de poursuivre leur vie dans ce qu’il leur apparait comme une terre d’abondance, l’Europe, ont terminé leur voyages au pays d’où l’on ne revient hélas jamais. Une tragédie devant laquelle aucune conscience ne peut rester sans s’émouvoir et sans voix pour en dire ce qu’elle contient de révoltant, d’insupportable et d’injuste. Mais ce qui est intolérable, comme on nous l’assène jour après jour, c’est d’en faire supporter la responsabilité première à   » l’homme blanc européen  » et à son égoïsme meurtrier. Une responsabilité qui demeure pourtant , comme le dit si bien Jean-Baptiste Placca, journaliste, fondateur du magazine L’Autre Afrique,  » celle des dirigeants africains qui seuls peuvent, par un réel leadership, proposer à leur jeunesse, à leur peuple, cette vision qui pousse toute une nation à se surpasser, pour caresser l’inaccessible.Tous les peuples du continent, même de pays plus pauvres que l’Érythrée, ne choisissent pas cette voie désespérée qui engloutit dans les profondeurs de la Méditerranée. C’est donc la preuve qu’il n’y a pas une fatalité à vouloir toucher Lampedusa et mourir  » . En 1983, Pascal Bruckner publiait  » Le sanglot de l’homme blanc « , essai dans lequel il dénonçait,  à travers le tiers-mondisme, une tendance à l’autoflagellation qui, tout en flattant la bonne conscience de l’homme blanc, tendrait à dissimuler les vrais problèmes, l’esprit d’analyse étant remplacé par un sentimentalisme aveugle. Une idéologie qui tend à rendre les dominants d’hier responsables de toutes les souffrances des pays du Sud, que cette responsabilité soit ou non avérée ; comme elle diffuse en France même l’idée que nous ne finirons jamais, au nom de la défense des  » minorités ethniques « , de payer  notre  » effroyable dette  » à l’égard du tiers monde . Eh bien, au risque de passer pour un être dénué de tout sens moral, j’avoue, à contresens du pathos ambiant, mon allergie à cette tyrannie névrotique de certaines élites . J’ajoute , pour aggraver mon cas, qu’elle contribue, pour une part importante, au désarroi politique ambiant de françaises et de français qui, dans un mouvement symétrique,  se réfugient dans des postures collectives populiste et xénophobes. Inutile donc de préciser que je recommande, pour se protéger des  » gestionnaires  » de la mauvaise conscience de l’homme blanc européen, ce stimulant essai brucknérien.

Ils sont comme les bébés, ils croient que tout leur appartient !

 

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Dimanche! on sort son carnet de notes ( ma Kindle ! ) et on copie ceci, juste avant l’heure de la messe :  » Une situation assurée, une grosse voiture, une maison qu’ils ont fait construire, et je vous fais grâce du reste de la litanie ! Ils regardent la vie de haut, et vous font sentir ces attributs de leur surface sociale : Place ! place ! Tu peux crever, si t’es autre ; en plus, ça les conforterait ! En un mot, ils sont comme les bébés : ils croient que tout leur appartient, que tout leur est dû. «  (1) Qui me fait penser à cet homme assis au bord de son lit, nu, contemplant à ses pieds son pantalon, sa chemise et tout le reste de sa raison sociale. En tas ! Froissé et dégageant des odeurs de fin de journée…

(1) André Blanchard

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