« Nous nous tournons vers le Grand Narbonne avec la ferme volonté de travailler ensemble. Notre intégration au Grand Narbonne est une bonne chose pour Port-la-Nouvelle et l’agglomération. Nous allons fédérer les énergies. C’est vrai notamment pour la gestion du port. Je ne pouvais pas comprendre que le port, poumon économique de la région, ne soit pas géré par le Grand Narbonne… Au-delà des différences politiques. Je crois que lorsque l’on discute économie, eau et assainissement ou encore culture, que l’on soit de gauche ou de droite, on parle de la même chose. » Voilà qui est dit par le maire de Port-la Nouvelle, aujourd’hui dans le Midi Libre.Le même,qui,en juillet 2006, faisait capoter cette même intégration au Grand Narbonne souhaitée par la majorité politique de centre droit de ce territoire, à laquelle pourtant il appartenait, avec l’argument aussi stupide que politicien ( pléonasme?! ) de ne pas se retrouver » sous la coupe des Narbonnais. « Allié aux socialistes locaux contre l’intégration en 2006 pour des raisons de basse politique, il récidive donc dans ce compagnonage en 2009 parce qu’il y serait désormais favorable.Allez donc y comprendre quelque chose! Sauf à admettre, évidemment, que ce qu’il ne peut pas comprendre aujourd’hui, notre cher maire, il ne le comprenait vraiment pas en 2006.Dans ce cas, il faudra se méfier d’un homme qui unit dans un même esprit, en forme de girouette, de graves déficiences de compréhension ( euphémisme charitable! ) à une constante mauvaise foi intellectuelle et politique. Cela dit, je ne vois pas comment et sur quel périmètre pertinent le préfet de l’Aude pourrait valider un projet de fusion qui, si j’en crois la presse locale, adjoindrait Port-la Nouvelle et l’ensemble rural du ginestacois au Grand Narbonne, tout en laissant de côté le Leucatois. Comme d’habitude, hélas, dans cette région, on joue » petit bras et politicien « . Quatre ans de perdu pour en arriver là! Prenons un pari.Dans quelques mois vont commencer les grandes manoeuvres pour les régionales et vous verrez mon petit Martin de la Nouvelle ( UMP aujourd’hui et demain Modem ou autre chose…) tout faire pour figurer sur la liste du divers gauche G. Frêche, conduite dans l’Aude par, par qui au fait ?… Quand au fond de l’affaire, qui ne le préoccupe guère, je restesur ce que j’écrivais déjà en 2006 dans le journal l’Indépendant …: la cohérence et la performance territoriale du Narbonnais commandent en toute priorité la fusion du Grand Narbonne et de la communauté de communes Corbières Méditerrannée…Allez,Bascou! Plus de temps à perdre et peu importe les raisons, les manoeuvres et les » égo « . En six mois il est désormais possible de faire du Pays de la Narbonnaise une seule agglo…dans l’intérêt de tous!
C’est la question que se sont posés ( je caricature à peine ) certains scientifiques, lors du Grenelle de la mer qui s’est achevé hier. Le problème est aussi simple dans son exposé que difficile dans sa résolution. En effet, depuis 1999, la région a accueilli un demi million d’habitants de plus et l’INSEE prévoit 3 millions d’habitants avant 2025 ( contre 2,5 aujourd’hui ). Or 80% d’entre eux s’installent sur le littoral! Un littoral menacé par la montée des eaux: 2,5 à 10 millimètres par an. Ce qui fait dire à Claude Allet ( un bonjour au passage…), l’ ancien directeur de mission littoral: » Va-t-on devoir délocaliser 10,20 voire 30% de notre population? » Et à Maryse Arditti, l’élue verte de la Région: » Il faut d’abord imposer aux élus de ne plus construire…non plus sur 100 mètres mais sur 500 mètres ( du littoral ) « . Elle a raison! Mais, pendant ces temps d’utiles réflexions, les élus en question, eux, n’en perdent pas du temps. Ils bétonnent! Ainsi j’apprends par un ami mien que le maire de Gruissan va raser un centre de loisirs ( une petite maison en bois et des tamaris ) et une modeste aire de stationnement pour camping car situés aux bords de l’eau et en face de la résidence Port Sud en terrains à bâtir pour y ériger des immeubles à R plus 6! Dans l’indifférence et le silence médiatique et politique local total… Curieuse conjonction d’intérêts (?) quand même alors que les mêmes ne cessent de nous vanter les mérites et les beautés ( réels ) de ce site dont la vocation est d’intégrer, bien évidemment, le Parc Naturel Régional de la Narbonnaise. A une autre échelle, et en prévision de risques de submersion marine, on déplace aussi, sous les bravos des entreprises des travaux publics et des édiles locaux, une route nationale pour sauver la plage de Sète. Un projet titanesque de 50 millions d’euros dont il faut se demander, affirme R. Certain, maître de conférence à l’université de Perpignan s’il est bien raisonnable » de mettre autant d’argent pour conserver des infrastructures qui sont vouées à disparaître « . Bref! on nage en pleine incohérence, sous l’eau et dans le noir…
Ces 4 et 5 juin, le Syndicat de cohérence territoriale de la Narbonnaise, présidé par Bernard Géa, maire PS de Montredon-des-Corbières, accueille au Théâtre de Narbonne, les cinquièmes rencontres nationales des Schémas de cohérence territoriale. L’occasion, pour le-dit Président, d’offrir au journaliste de » compte-rendu » accrédité auprès de cette noble et bien ignoré instance territoriale quelques solennelles banalités du style: » penser à demain et à l’avenir de nos enfants. » » L’action des Scot se doit de toujours placer l’humain au coeur du débat. » » Le Scot, c’est la force des hommes contre la force des choses : il n’y a pas de fatalité de territoire, quel qu’il soit » . Et, pour tout dire et conclure philosophiquement, comme nous le rapporte P. Nappez dans la page » Grand Sud » du même journal, visiblement stupéfait par la profondeur politique et métaphysique des paroles de son interlocuteur : » il n’y a pas de mauvais outils… juste de mauvais ouvriers. « Certes, mais comment donc faire des bûches avec une hache sans manche ?!!! Et expliquer pourquoi, malgrè que les commandes du Département de l’Aude soient fermement tenues par ses propres amis politiques depuis plus d’un siècle, il ne puisse figurer hélas! qu’aux premiers rangs des territoires… sous perfusion financière nationale ? Sauf à envisager, évidemment, l’audacieuse, démagogique et impertinente hypothèse que les mauvais ouvriers ont toujours de mauvais outils…Ce que confirme pourtant le bon sens, et que ne cessait de répéter mon maçon de papa…
» À ce jeu très en vogue, ce n’est ni le sens de l’intérêt général ni la qualité du raisonnement économique qui compte, mais le toupet et la gourmandise. De quoi faire pâlir les banquiers. La palme d’or revient au dirigeant d’un groupe pétrolier qui a expliqué (à quelques chefs d’État et en ma présence) que la baisse du prix du pétrole posait un problème pour son industrie. Certes, à 40 dollar le baril, chercher de nouveaux puits ou extraire des schistes bitumineux n’est pas rentable. Mais nous redescendons juste des 140 dollars, et uniquement parce que le monde entre dans la plus sérieuse récession depuis soixante ans. Qu’il se rassure, les prix retourneront bientôt, hélas, vers de nouveaux sommets, et l’industrie pétrolière a dû amasser de très jolies réserves ces derniers temps. Demander aujourd’hui l’argent du contribuable relève de la provocation…. »…
« L’argent va aux promoteurs immobiliers. Avant que les concurrents n’aient compris ce qui allait arriver, ils ont obtenu que l’Etat rachète les logements récemment construits mais pas encore vendus, et donc invendables pour l’instant. Un promoteur est quelqu’un qui est bien payé parce qu’il prend des risques… « …
« Hélas, la pente naturelle va vers les aides ciblées. Ça sonne bien. Ça donne une impression de précision et d’efficacité. Ça enthousiasme les technocrates qui peuvent à nouveau manœuvrer leurs leviers de commande, normalement cadenassés par les accords européens sur les aides d’Etat. Ça plaît aux politiques qui peuvent exercer leurs pouvoirs, se charger de remplacer les si frustrantes lois de l’économie par le volontarisme, et finement ajuster leurs cadeaux en oubliant un temps la contrainte budgétaire. Ça plait à gauche parce que ça donne l’illusion d’un retour de l’Etat. Ça plaît à droite parce que l’argent va à l’establishment industriel… »…
Pour ceux qui s’intéressent à la réforme des collectivités territoriales,voir l’audition d’ Alain Lambert par la Commission Balladuren tant qu’auteur du Rapport Lambert sur les relations entre l’Etat et les collectivités locales. Un exemple de débat démocratique où le respect et le sérieux des personnalités ici rassemblées donnent à la notion de citoyenneté républicaine toute sa noblesse.
Picasso Pablo (dit), Ruiz Picasso Pablo (1881-1973). Paris, musée national Picasso – Paris. MP72. Partager :ImprimerE-mailTweetThreadsJ’aime ça :J’aime chargement… […]