Longue et mince, elle est arrivée sur la plage en marchant sur la pointe des pieds. Ainsi marchant, elle tirait en souplesse sur ses appuis pour étendre son corps finement sculpté ; en souligner les lignes, ses courbes, jusqu’au plus haut de son crâne qu’un chapeau à larges bords couvrait.
La matinée d’hier fut éprouvante. Il faisait très chaud, le vent de terre, violent, tapait sur les nerfs et je passais d’un grand magasin à l’autre dans une zone commerciale banale et, comme toutes celles qui encerclent et étouffent nos villes, d’une profonde laideur.
De temps en temps, je fais une petite virée dans les pages de Libé et Télérama – « les Inrocks » est au dessus de mes forces. Une façon de rester au contact de la nullité morale et politique dont peuvent être capables certains de leurs journalistes.
Ce jour là, un fort vent de nord ouest balayait la côte. Joseph savait que sa course quotidienne sur la plage et autour de la lagune serait une épreuve.