A quelques dizaines de mètres des archives municipales, dont on a appris qu’elles se trouvaient dans un état peu reluisant (la faute n’en revient bien sûr pas à leur directrice, dont tout le monde loue le professionnalisme, mais bel et bien à une succession de maires ainsi qu’à l’actuel adjoint concerné, tous aussi visionnaires en matière de culture qu’une armée d’enclumes)¹. A quelques dizaines de mètres donc, la Médiathèque du Grand Narbonne s’est vu attribuer le fonds patrimonial autrefois échu aux archives municipales.
Le croquis de la semaine de Denis Carrière : « Marine Le Pen veut protéger à 100% la santé des français ! »
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Dans le dernier Canard Enchaîné, on y découvre la liste des parlementaires socialistes qui n’ont pas payé les cotisations dues au groupe PS de l’Assemblée. Parmi eux, en quatrième position, le régional de la bande des débiteurs, Kléber Mesquida, député de l’Hérault et président du Conseil Départemental de ce même département. Furieux de voir son nom et sa dette étalée sur la place publique, il vient d’adresser sa démission au président de son groupe. Sans régler sa facture, évidemment ! Un micro-évènement domestique, mais qui en dit long cependant sur le rapport très particulier qu’entretiennent certains élus de gauche avec « l’Argent ». D’un côté il est vilipendé, quand il s’agit de celui des « patrons », d’un autre il est chéri quand il s’agit du leur. Jusqu’à pinailler, dans le cas qui nous occupe, quelques centaines d’euros mensuels de cotisations à son parti. Une somme qui pourtant n’est qu’un juste retour dans les caisses du PS, afin d’assurer la maintenance d’une « marque » grâce à laquelle ce monsieur est devenu Député-Président du Conseil Départemental ; et le restera peut-être. Un statut qui lui permet de jouir de moyens, et d’un patrimoine symbolique et financier largement au-dessus de ceux qu’aurait pu lui permettre, par exemple, une carrière, même honorable, à la Direction Départementale de l’Agriculture de l’Hérault. Bref, tout cela me semble bien peu conforme aux valeurs de loyauté et de solidarité que ne manquera pas d’avancer, sans doute et sans trembler, notre Député à son créancier.
Quand,moyen de taille et plutôt élancé, il apparaît sur mon écran de télé ; torse chemisé offert à ses fans et brastendus vers les nuages ; le visage contracté, mais lisse, avec dans les yeux ce regard allumé du désir de briller, d’éblouir, j’éprouve, à l’écouter, un étrange malaise. Malgré toute mon attention, ses mots, ses gestes glissent sur ma conscience du moment. Peu s’y fixent ! Car elle ne se nourrit pas que d’idées et de projets fussent-ils brillamment exposés.
Étonnement, hier matin, quand j’eus pris connaissance du courrier arrivé, d’y trouver, dans le petit tas habituel de catalogues commerciaux, d’appels aux dons humanitaires, de lettres administratives ou de factures impayées, une enveloppe d’un poids inhabituellement lourd. Empressé d’en connaître l’expéditeur, je ne le pus. Seul un rapport daté du 11 septembre 2011, adressé au maire de Narbonne de l’époque, Jacques Bascou, à l’en-tête de l’Inspection Générale du patrimoine du ministère de la Culture et de la communication, sur les Archives Municipales de La Ville, y avait été anonymement glissé ; sans mots d’accompagnement – ni explications !Sa lecture suffisait cependant pour que je comprenne, dès les premières lignes lues, les raisons de ce discret envoi. La situation de ce service des Archives municipales est, selon l’auteur de ce rapport, très préoccupante.Je relève, pour aller à l’essentiel (conclusions : ici), qu’installé dans l’actuel bâtiment de l’Office du tourisme, ses locaux administratifs et ceux qui sont destinés à recevoir le public sont particulièrement exigus avec des rayonnages présentant de réels risques en cas d’incendie. Rien de surprenant pourtant, ces mêmes observations avaient déjà été faites par le direction des Archives de France en 2004. Et, depuis, rien ! Je passe vite aussi sur les observations concernant « la qualité » du service rendu aux chercheurs intéressés par la riche histoire de Narbonne. Bref ! un état des lieux de nos Archives peu conforme au statut de notre cité –elle appartient au club très fermé des Villes d’Art et d’Histoire ! À ma connaissance, depuis l’arrivée de Didier Mouly aux affaires municipales, rien non plus n’a été envisagé pour, notamment, et surtout , comme le préconise le rédacteur de ce rapport accablant : « réimplanter ce service sur un nouveau site, sûr et sain, aisément accessible pour le public et les services de la mairie ». Cet investissement ne figure pas dans les priorités municipales, en effet, nos édiles ayant décidé de réserver leur budget à la construction d’une salle multimodale évaluée à 20 millions d’euros, et à l’utilité largement sujette à discussion, elle ! Faut-il donc rappeler à nos élus la valeur de ce patrimoine d’archives municipales et le « prix » négatif que représentent aujourd’hui les conditions dans lesquelles il est conservé et géré ?Ce « bien commun » n’est pas qu’un stock voué aux ténèbres de galeries fréquentées par de rares spécialistes. Il constitue aussi une ressource économique profitable à la promotion et au rayonnement de notre ville, sur un plan touristique, notamment… Montpellier¹, notre voisine, l’a bien compris. Serions-nous à ce point stupides, nous, au point de l’ignorer.
¹Comme le hasard fait toujours bien les choses, je lis, ce matin (ici), un article fort intéressant, qui vient d’être publié, sur les Archives de Montpellier. J’y apprends que désormais le public peut consulter les documents d’archives numérisés, mener ses recherches à distance ou préparer sa venue aux archives ; que cette mise en ligne permet la diffusion de quelque 45 000 images et plus de 60 000 notices décrivant les documents et ouvrages historiques conservés aux archives municipales ; et qu’accessible à partir du site internet, cette offre vient compléter les sources déjà mises en ligne par les archives départementales de l’Hérault (cadastre, état civil) par des documents exceptionnels sur l’histoire de Montpellier.