Contre-Regards

par Michel SANTO

Chronique de la Grande Région LRMP. Régionales2015: Un vrai-faux sondage, les chiffres…

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Laurent Dubois, le 4 septembre, écrivait ceci dans son blog: « Un écho fait du bruit. Dans le landerneau politique, tout le monde parle d’un sondage que personne n’a vu et que chacun commente abondamment. Le fameux sondage aurait du être publié. Mais il serait enfoui dans un tiroir. Ses résultats ne conviendraient pas à son commanditaire. » Il ajoute plus loin: « une étude commandée par le PS et qui donnerait des mauvais chiffres de 1er tour pour sa candidate. Elle ne décollerait pas. »

Réfugiés: l’Allemagne donne une leçon morale et politique à la France et à l’Europe…

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Pour expliquer le titre de ce billet tout en évitant le débat ahurissant et abrutissant autour d’une seule image décontextualisée et cyniquement instrumentalisée (1), quelques chiffres seulement. À froid! Sans pathos politico-médiatique.

Commençons par la France. Les chiffres (2) montrent qu’entre 2007 et 2014 (autrement dit entre le début du mandat de Nicolas Sarkozy et la période actuelle) le nombre total de demandes d’asile, en France, a presque doublé, passant de 35 520 à 64 811. Et selon la Cour des comptes, le droit d’asile coûterait environ 2 milliards d’euros par an à la France, répartis entre les dépenses pour les demandeurs d’asile (990 millions environ) et celles pour les déboutés du droit d’asile (1,022 milliard d’euros environ). Le coût moyen par demandeur d’asile, lui, est d’environ 13 000 euros. La France devant en accueillir 24 000 en deux ans, c’est à 312 millions d’euros, moins la contribution de l’Europe: 144 millions d’euros  (6000 euros par réfugié), c’est à dire 168 millions d’euros, que se résume le supplément budgétaire de cet effort humanitaire. 84 millions d’euros par an! Au passage, que dire de l’annonce de François Hollande qui consiste à fixer un cap une fois que celui-ci a été imposé par l’Europe (voir les articles en liens)…

Chronique de Narbonne et de la Grande Région LRMP. Régionales2015: Delga et Pinel séparément sur le pont!

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Dimanche, comme dans tous départements de la future grande région LRMP, les candidats PS de l’Aude aux élections régionales de décembre 2015, et les militants, étaient invités par leur tête de file Carole Delga à « être sur le pont ». C’est sur la passerelle jetée entre les Barques de Cité et de Bourg que je les ai rencontrés. Parmi eux des connaissances et des amis (es). Le « matériel » était conséquent: de gros badges auto-collant siglés PS en gros et en rouge sur fond blanc posés sur leur poitrine, côté droit, et un tract présentant le visage souriant – elle est très photogénique – de Carole Delga.

Chronique de Narbonne. Presse: la pluralité d’expression, c’est terminé…

images images-1Clap de fin pour la rédaction de Midi Libre. L’agence de Narbonne est officiellement fermée, conséquence prévue du rachat (1) de l’Indépendant et du Midi Libre par le groupe de monsieur Baylet, la Dépêche du Midi. Ses bureaux sont vides et les ordinateurs muets. Et les personnels, journalistes et agents administratifs ont été recasés dans les autres rédactions régionales du titre. Manuel Cudel, l’ex-patron de l’agence narbonnaise, officiera (officie déjà?) désormais à Montpellier où il ne manquera pas d’y déployer toutes ses qualités de plume.

Les convictions aujourd’hui, c’est quand tu ne peux plus faire autrement…

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Mes lectures:

« L’effusion fut franche, celle de deux députés qui ont partagé les bancs de l’Assemblée à la même époque, qui seraient bien en mal de détailler ce qui les sépare  politiquement, si ce n’est qu’à un moment donné une opportunité leur a été offerte par un camp plutôt qu’un autre.

— Ça me fait plaisir de te voir. Tiens ! Assieds-toi.

Il lui désigna un fauteuil Louis XV.

Ils restèrent un moment silencieux comme si chacun cherchait une gentillesse crédible à dire. Le Premier ministre fut le plus prompt à cet exercice.

— J’ai apprécié ton soutien sur la politique étrangère.

— C’est le seul domaine où l’opposition peut soutenir le gouvernement sans qu’on soit suspectés d’entente. Les gens pensent que notre démocratie fonctionne tant qu’on s’étripe. Si on s’accordait sur d’autres sujets d’intérêt national, ils s’imagineraient dans un système totalitaire. Mais pour le reste, je trouve que vous ne montrez pas beaucoup de convictions.

— Les convictions aujourd’hui, c’est quand tu ne peux plus faire autrement, tu le sais bien.

— Mais vous ne pouvez plus faire autrement que de bouger. Sauf si vous vous résignez sur votre sort et que vous acceptez qu’on soit au second tour seuls contre l’extrême droite.

— Les gens s’accrochent à l’idée d’un passé qui n’a jamais existé. On est dépendants d’une croissance sur laquelle on a de moins en moins d’influence, je ne t’apprends rien. »

Extrait de : Dugain, Marc. « L’emprise. » Editions Gallimard, 2014. iBooks. 

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