Deux études commandées par d’honorables institutions culturelles (CNC, SACEM, etc.) présentent les industries culturelles comme un poids lourd de l’économie française : 75 milliards d’euros selon l’étude d’EY (Ernst and Young), plus que les télécommunications, la chimie ou l’automobile. Et , dans l’ambiance du moment où les intermittents du spectacle et les différents acteurs de la filière occupent le devant de la scène, sont régulièrement exhibées par les intéressés pour s’opposer à toute remise en cause des politiques publiques dont elles bénéficient. Sauf que ce résultat est fondé sur d’énormes erreurs économiques qui se cumulent pour surestimer de façon considérable (de 2 à 7 fois…) la vraie taille économique de ces industries culturelles.
« Les Français, dites-vous en ouverture de votre rapport, sont considérablement plus inquiets pour l’avenir de leur pays que pour eux-mêmes. Pourquoi une telle inquiétude collective ?
Lu ceci dans la presse locale : « Ce lundi 23 juin, en fin d’après-midi, un homme de 32 ans, originaire de Toulouse, a sauté du haut de la falaise surplombant le gouffre de l’Oeil Doux. » Ayant visiblement perdu la tête, c’est sur le dos , dans l’eau, que cet apprenti plongeur a terminé son vol ; pour se retrouver dans les airs à bord d’un hélico , grièvement blessé … On lui souhaite bon vent !
Et toujours dans l’Indépendant du jour, ce titre : » le Cru Corbières sort la tête de l’eau et maintient son cap » . Après avoir bu la tasse , le Cru maintient donc sa ligne. Dans l’eau ? Quel pastis !
Texte de Maxime Tandonnet :
Il est toujours difficile de se repérer à un instant donné dans les grands courants de l’histoire, de s’élever du quotidien, prendre du recul, de la perspective et de se situer aujourd’hui par rapport à la marche du monde.