Contre-Regards

par Michel SANTO

Finkielkraut, un « Immortel » à qui on reproche son identité … nationale !

 

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Laurent Bouvet :

« On aime ou on n’aime pas Finkielkraut. On peut, ce qui est mon cas, préférer ses livres et la finesse de sa lecture des textes au polémiste brouillon et agaçant des plateaux de télévision, au mécontemporain qui  se laisse trop facilement emporter par la détestation de son époque. Mais c’est un écrivain, un vrai, et il est plus légitime à l’Académie française que bien des membres qui n’y sont que par la complaisance politique de l’institution.

Le Grand Narbonne ! Du candidat joker ou fantôme , jusqu’au retrait de Didier Mouly ?

Le Grand Narbonne ! Du candidat joker ou fantôme , jusqu'au retrait de Didier Mouly ?
Comme tous les matins, je vais acheter mon pain, fais un petit tour aux Halles et les quitte en achetant au passage le Midi Libre. Pas tous les jours ! C’est sa  » Une  » qui m’y a incité hier : « Mouly prêt à ne plus briguer la présidence de l’agglo  » , et l’annonce d’un candidat joker . Dans ce papier, on trouve à peu près tout ce que j’expose depuis déjà quelques temps en oubliant ce que j’annonçais avant-hier, que je confirmais hier soir, et re-confirme encore ce jour, à savoir que la présidence de Jacques Bascou était acquise depuis belle lurette et que son exécutif élargi de 15 vices-présidents associant littoral , ruralité et ville centre, l’était depuis deux jours … Donc, de candidat joker il n’y a pas ! Et il ne peut y en avoir : ils sont tous dans les mains et le jeu de Bascou, y compris et surtout celui, ou celle, correspondant au portrait en creux dessiné par le maire de Narbonne – et dont je tairai ici , évidemment, le nom : il n’y en a pas trente six, deux peut-être ! Mais peut- être pense-t-on à quelqu’un d’autre : un candidat ou candidate fantôme ! Mais là on n’est plus dans l’analyse et la stratégie politique . C’est de fantasmagorie dont il s’agit … L’indépendant de ce Samedi, lui, acte aussi ce que j’ai annoncé il y a trois jours, le bouclage d’une majorité élargie autour de Jacques Bascou et informe ses lecteurs d’une rencontre Bascou-Mouly . Prévisible ! Jeudi, je le rappelle, je notais dans un billet consacré à ce sujet :  » … le Grand Narbonne ne peut fonctionner que sur la base d’un consensus politique et territorial. Depuis sa naissance et la Présidence de Michel Moynier jusqu’à celle de Jacques Bascou, toutes les grandes décisions ont été prises à l’unanimité … Il ne peut pas en être autrement pour l’avenir de ce grand territoire et de ses diverses composantes …  » . Tout cela annonce pour Mardi, un choix simple pour Didier Mouly : soit il se présente et il est largement battu et se retrouve dans une opposition claire, nette ; soit il ne se présente pas , ne participe pas au vote et manifeste ainsi sa volonté de travailler de concert avec Bascou . Un scénario que l’on peut trouver étrange, mais qui me paraît le seul capable d’exprimer symboliquement une volonté de partenariat constructive , dans l’intérêt conjoint de Narbonne et du Grand Narbonne … On devine ma préférence

Un printemps et tout un été avec Antoine Compagnon et son Montaigne …

Un printemps et tout un été avec Antoine Compagnon et son Montaigne ...

Dan son merveilleux petit livre à l’usage de toutes les générations, Antoine Compagnon nous dit de Montaigne qu’il multiplie sans cesse les points de vue dans ses tentatives de saisir un monde lui-même plein de paradoxes et d’incohérences. Seule en effet l’illusion peut nous faire croire que nous irons au bout d’un sujet. Allant de-ci de-là, abordant toute chose par un petit côté, Montaigne n’écrit pas comme si c’était pour de bon, sérieusement, définitivement, mais en suivant son bon plaisir, en se contredisant à l’occasion, ou en suspendant son jugement si la matière est intraitable ou indécidable. Mon identité est instable ! nous enseigne -t – il . Montaigne n’a pas trouvé de « point fixe », mais il n’a jamais cessé de chercher…

Un printemps et tout un été avec Antoine Compagnon et son Montaigne ...

« Je festoie et caresse la vérité en quelque main que je la trouve, et m’y rends allégrement, et lui tends mes armes vaincues, de loin que je la vois approcher. Et pourvu qu’on n’y procède d’une trogne trop impérieusement magistrale, je prends plaisir à être repris. Et m’accommode aux accusateurs, souvent plus, par raison de civilité, que par raison d’amendement : aimant à gratifier et à nourrir la liberté de m’avertir, par la facilité de céder » (III, 8, 1447).

Emplacement 113 sur ma liseuse Kindle

Un printemps et tout un été avec Antoine Compagnon et son Montaigne ...

Il conseille aussi aux puissants de ne pas se prendre trop au sérieux, de ne pas « coller » entièrement à leur fonction; qu’ils sachent garder un certain sens de l’humour et de l’ironie. Et Antoine Compagnon de noter ( emplacement 700 Kindle):

" Si Montaigne, une fois élu maire, n’a pas joué à l’Important – comme disait le philosophe Alain –, il n’en a pas moins exercé toutes les prérogatives de sa charge avec fermeté, contrairement à ce que l’on a pu laisser entendre en le prenant au mot. Nul éloge de l’hypocrisie quand il demande que l’on isole l’être du paraître, mais une exigence de lucidité et, avant Pascal, une mise en garde contre la duperie de soi-même. "

Bonne lecture !

Un printemps et tout un été avec Antoine Compagnon et son Montaigne ...

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