Contre-Regards

par Michel SANTO

Languedoc Roussillon : la faillite du Sud !

 

 

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La région Languedoc-Roussillon décroche dans la crise et l’inversion de la courbe du chômage ( cette absurdité statistique ! ) y paraît un lointain espoir. Depuis fin 2011, la région affiche ( restons sur les seuls chiffres qui comptent : ceux de l’INSEE ) le plus fort taux de France métropolitaine pour atteindre 14,8 % au deuxième trimestre 2013, devant le Nord – Pas-de-Calais. Avec cet accablant constat que cinq des dix zones d’emploi les plus touchées par le chômage en France se situent dans notre région (Alès, Sète, Narbonne, Béziers et Agde-Pézenas); et que trois de nos départements affichent les taux de chômage les plus élevés en France métropolitaine : les Pyrénées-Orientales (15,7 %), l’Hérault (15,2 %) et l’Aude (14,8 %), selon les données les plus récentes de l’Insee (la moyenne étant de 10,5 %). 

Pendant très longtemps, trop longtemps, le manque d’industrie et un emploi concentré dans les services à la personne ( fonctions publiques comprises )  le bâtiment, et dans des entreprises dont 95% d’entre elles ont au maximum 10 employés, ont été présentés comme des atouts dans une société en voie de tertiarisation avancée. Il y eût même des chercheurs de l’Université de Montpellier 1 : Berger, Fornairon, Catanzano et Rouzier ( Cf Rouzier et son ouvrage  « La Revanche du Sud » ), pour théoriser cela et nous expliquer que le sud explorait,  s’imposait … que les hommes, les activités, la culture mettaient le cap au Sud…

Des analyses et des thèmes opportunément repris par des élus qui en font toujours leur miel sous la forme de campagnes de communication. Un voile d’images et de slogans dont le seul but est de masquer un lourd conservatisme social qui assure la reproduction sur elle même d’une élite politique régionale vivant exclusivement ou presque de la redistribution de la rente publique.

Le problème, en ces temps de crise structurelle, est qu’il n’y a plus rien ou presque à préempter dans les budgets nationaux et européens pour en répartir ensuite la manne, par le biais des collectivités  locales, toujours aux mêmes clientèles économiques et sociales. Quant à la ressource fiscale régionale, il n’est pas besoin d’y compter pour, en compensation, tant elle est faible ( plus de 30% des ménages échappent à l’impôt ! ), y puiser les manques à gagner exogènes . C’est donc à une véritable « révolution » des mentalités, de sa culture,  et de ses pratiques sociales et politiques qu’est nécessairement conduit le Languedoc Roussillon pour sortir de la trappe du décrochage économique, du chômage endémique et de la pauvreté.

Son drame est que je n’aperçois rien dans les propositions de ceux qui « le pensent » et le « gèrent » aujourd’hui qui pourrait radicalement en changer le cours… 

 

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Michelet, le Midi et Narbonne, notamment …

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Dans le second volume de sa monumentale Histoire de France, rédigé de 1833 à 1867, Jules Michelet propose un tableau des provinces françaises au double point de vue de leur histoire et de leur géographie. Ce tableau est publié à part en 1876, par les soins de sa veuve, sous le titre Tableau de la France géographique, physique, politique. Il évoque ici, dans un style admirable, les marques de l’histoire en Languedoc, « pays de ruines ». Narbonne y est cité à trois reprises…

Noël ! Allez, d’Allais, son conte…

 

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Par ce Prince de l’humour, qu’était Alphonse Allais, ce conte de Noël : 

 

Ce matin-là, il n’y eut qu’un cri dans tout le Paradis:

-Le bon Dieu est mal luné aujourd’hui. Malheur à celui qui contrarierait ses desseins!

L’impression générale était juste: le Créateur n’était pas à prendre avec des pincettes.

A l’archange qui vint se mettre à sa disposition pour le service de la journée, Il répondit sèchement:

-Zut! fichez-moi la paix!

Puis, Il passa nerveusement Sa main dans Sa barbe blanche, s’affaissa-plutôt qu’il ne s’assit-sur Son trône d’or, frappa la nue d’un pied rageur et s’écria:

-Ah! j’en ai assez de tous ces humains ridicules et de leur sempiternel Noël, et de leurs sales gosses avec leurs sales godillots dans la cheminée. Cette année, ils auront… la peau!

Il fallait que le Père Eternel fût fort en colère pour employer cette triviale expression, Lui d’ordinaire si bien élevé.

-Envoyez-moi le bonhomme Noël, tout de suite! ajouta-t-Il.

Et comme personne ne bougeait:

-Eh bien! vous autres, ajouta Dieu, qu’est-ce que vous attendez? Vous, Paddy, vieux poivrot, allez me quérir le bonhomme Noël!

(Celui que le Tout-Puissant appelle familièrement Paddy n’est autre que saint Patrick, le patron des Irlandais.)

Et l’on entendit à la cantonade:

-Allo! Santa Claus! Come along, old chappie!

Le bon Dieu redoubla de fureur:

-Ce pochard de Paddy se croit encore à Dublin, sans doute! Il ne doit cependant pas ignorer que j’ai interdit l’usage de la langue anglaise dans tout le séjour des Bienheureux!

Le bonhomme Noël se présenta:

-Ah! te voilà, toi!

-Mais oui, Seigneur!

-Eh bien! tu me feras le plaisir, cette nuit, de ne pas bouger du ciel…

-Cette nuit, Seigneur? Mais Notre-Seigneur n’y pense pas!… C’est cette nuit… Noël!

-Précisément! précisément! fit Dieu en imitant, à s’y méprendre, l’accent de Raoul Ponchon.

-Et moi qui ai fait toutes mes petites provisions!…

-Le royaume des Cieux est assez riche pour n’être point à la merci même de ses plus vieux clients. Et puis… pour ce que ça nous rapporte!

-Le fait est!

-Ces gens-là n’ont même pas la reconnaissance du polichinelle… Je fais un pari qu’il y aura plus de monde, cette nuit, au Chat Noir qu’à Notre-Dame-de-Lorette. Veux-tu parier?

-Mon Dieu, vous ne m’en voudrez pas, mais parier avec vous, la Source de tous les Tuyaux, serait faire métier de dupe.

-Tu as raison, sourit le Seigneur.

-Alors, c’est sérieux? insista le bonhomme Noël.

-Tout ce qu’il y a de plus sérieux. Tu feras porter tes provisions de joujoux aux enfants des Limbes. En voilà qui sont autrement intéressants que les fils des Hommes. Pauvres gosses!

Un visible mécontentement se peignait sur la physionomie des anges, des saints et autres habitants du céleste séjour.

Dieu s’en aperçut.

-Ah! on se permet de ronchonner! Eh bien! mon petit père Noël, je vais corser mon programme! Tu vas descendre sur terre cette nuit, et non seulement tu ne leur ficheras rien dans leurs ripatons, mais encore tu leur barboteras lesdits ripatons, et je me gaudis d’avance au spectacle de tous ces imbéciles contemplant demain matin leurs âtres veufs de chaussures.

-Mais… les pauvres?… Les pauvres aussi? Il me faudra enlever les pauvres petits souliers des pauvres petits pauvres?

-Ah! ne pleurniche pas, toi! Les pauvres petits pauvres! Ah! ils sont chouettes, les pauvres petits pauvres! Voulez-vous savoir mon avis sur les victimes de l’Humanité Terrestre? Eh bien! ils me dégoûtent encore plus que les riches!… Quoi! voilà des milliers et des milliers de robustes prolétaires qui, depuis des siècles, se laissent exploiter docilement par une minorité de fripouilles féodales, capitalistes ou pioupioutesques! Et c’est à moi qu’ils s’en prennent de leurs détresses! Je vais vous le dire franchement: Si j’avais été le petit Henry, ce n’est pas au café Terminus que j’aurais jeté ma bombe, mais chez un mastroquet du faubourg Antoine!

Dans un coin, saint Louis et sainte Elisabeth de Hongrie se regardaient, atterrés de ces propos:

-Et penser, remarqua saint Louis, qu’il n’y a pas deux mille ans, Il disait: Obéissez aux Rois de la terre! Où allons-nous, grand Dieu! où allons-nous? Le voilà qui tourne à l’anarchie!

Le Grand Architecte de l’Univers avait parlé d’un ton si sec que le bonhomme Noël se le tint pour dit.

Dans la nuit qui suivit, il visita toutes les cheminées du globe et recueillit soigneusement les petites chaussures qui les garnissaient.

Vous pensez bien qu’il ne songea même pas à remonter au ciel cette vertigineuse collection. ll la céda, pour une petite somme destinée à grossir le denier de Saint-Pierre, à des messieurs fort aimables, et voilà comment a pu s’ouvrir, hier, à des prix qui défient toute concurrence, 739, rue du Temple, la splendide maison:

AU BONHOMME NOEL

Spécialité de chaussures d’occasion en tous genres pour bébés, garçonnets et fillettes.

 

 

 

François dit  » La Gaffe  » !

 

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Lundi 23 Décembre.

 

Le petit père François s’était taillé une silhouette anormalement élancée, depuis elle n’a visiblement pas résisté aux débordements dînatoires liés à sa fonction; comme sa propension naturelle aux « petites blagues », souvent d’un goût douteux. Et , dans la circonstance présente, indigestes pour des estomacs algériens pourtant habitués à toute sorte de boulettes. Petites , grosses, épicés, aux poissons, aux poulets c’est un peu leur spécialité. Que François ait pu s’étonner que le plus grand des nôtres ( de poulet ! ) soit rentré place Beauvau, droit sur ses pattes et sans accompagnements épicés, on comprend qu’ils aient encore du mal à l’avaler. Que dire aussi de cette officielle et lourdingue phrase du communiqué présidentiel dans laquelle: « Il exprime ses sincères regrets pour l’interprétation qui est faite de ses propos et en fera directement part au Président Bouteflika. » ?  Des regrets non pour ses propos, mais pour leur interprétation ! Du Toto pris les doigts dans le nez . Allez ! au piquet François… 

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