Contre-Regards

par Michel SANTO

Dimanche! De l’or pour nos nageurs et Duflot qui nous mène en bateau !

 

 

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Dimanche, à Barcelone, une pêche en or pour les nageurs français. Dimanche, dans le Parisien, des perles en enfilade pour la ministre Duflot. Après le sabordage de sa camarade Batho, elle confie dans ce quotidien avoir été sur un  » fil « . Quitter ou pas le navire gouvernemental? Telle était sa shakespearienne  question. Un plongeon dans l’inconnu, comme on jette une bouteille recyclée à la mer dans l’espoir d’y retrouver l’honneur perdu d’une Delphine en apnée. Ou bien  rester à pédaler au fil d’eaux gouvernementales où ( c’est elle qui le dit )  :  » peu de ce qui a été dit s’est incarné dans les faits  » Torture métaphysique vite dissipée. A t on jamais vu en effet  des paroles s’incarner !!! dans des faits? Un défaut de traduction sans doute ! Comme cette image de Cécile, pauvre fille en pleurs sur le banc du gouvernement à l’Assemblée; Sainte Nitouche blessée dans ses amours cantabriques, si loin, si loin de l’égérie féministe enjeanée. Image vite retouchée par un  » larme-checking  » ( ouf ! ), c’est encore elle qui le dit, qui confirmerait que pas une larme, pas une seule, n’aurait été par elle encore versée. Sauvées des eaux, Duflot et son image resteront pour ce qu’elles sont: d’inconstantes et prétentieuses illusions.Comme la mer de Valéry: sans cesse recommencées…

Les Barques à travers les films de Jean Eustache (1938 – 1981)

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De 1951 à 1957, Jean Eustache habitait Narbonne place Albert Thomas (actuelle place des Quatre-Fontaines). Il se souvient de son adolescence narbonnaise dans un court métrage tourné dans notre ville l’hiver 1965-1966, Le père Noël a les yeux bleus, avec Jean-Pierre Léaud, et dans un film réalisé durant l’été 1974, Mes petites amoureuses avec dans les rôles principaux Martin Loeb et Ingrid Caven.

Hollande ou la géographie du pire.

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La phrase la plus stupide de la semaine est sortie de la bouche de notre  « Moi Président François » lors d’un déplacement à Auch. Catégorique, comme un prof à l’ancienne,     il a osé déclarer que « La politique du territoire, la politique de la ville, elle concerne tout l’espace français ». Passons vite sur la grammaire, elle est celle des guignols de l’info, mais la géographie !… Car à le suivre, en effet, la ville recouvrant tout notre territoire, sa politique s’appliquerait aussi en Terre Adélie !… Et pourquoi donc n’irait-il pas y signer, comme dans la capitale du foie gras , un emploi franc ? Décidément, après la Macédonie et le salut au peuple chinois offert à ses hôtes japonais, il serait peut être temps de lui offrir  un GPS. Napoléon disait que la politique d’un Etat était dans sa géographie, la géographie d’Hollande, elle, est dans sa politique. On s’y perd !… 

Partage, mélange et solitude !

 

 

 

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C’est Alexandra Schwartzbrod qui nous le dit ,  dans son édito du journal  » Llbération «  , sous le titre  » Partage  » :    » la crise économique et l’omniprésence des écrans en tous genres, qui poussent à réduire la part du collectif dans notre vie quotidienne, n’ont pas altéré l’envie et le besoin de nous mélanger avec de parfait(e)s inconnu(e)s, les beaux jours venus, devant un spectacle vivant ou un écran de cinéma, sur une pelouse, dans des arènes, voire à l’ombre d’une église alors que l’on ne croit en rien.  » Ainsi donc, pour notre Alexandra, dont le style fait écho à celui du rédacteur en chef de  » Nous Deux « , resterait dans notre imaginaire collectif une part du rêve des fondateurs de ce quotidien de la boboïtude avancée, l’esprit de Woodstock et son goût du mélange! A observer cependant les grands mouvements collectifs de ces dernières années , c’est plutôt la revendication identitaire qui semble les caractériser. De la communauté sexuelle, ethnique ou religieuse, à la tribu des  » gothiques  »  et autres joueurs de castagnettes… , ne passe pas une semaine en effet sans qu’un de ces groupes n’affirme son désir de distinction et de reconnaissance – culturelle et parfois même politique ou juridique. Si le partage est souhaité par nos contemporains, ce n’est certainement pas dans le sens de former un mélange comme l’écrit notre chroniqueuse. Le souci et l’envie sont  à l’évidence bien du côté de la division, de la séparation, de la distribution, comme on le fait d’une fortune et de ses bénéfices. De sorte que l’individualisme propre à nos sociétés – fut-il citoyen – s’accommode fort bien de ces diverse formes de réunion d’éléments distincts en un tout aux frontières bien définie. Et dans les festivals d’été, l’envie n’est pas tant de se mélanger avec de parfaits inconnus, Alexandra ! que d’y côtoyer son semblable et de s’en faire reconnaître comme tel. Seul, ou presque… 

À Narbonne, les terrasses affichent complètes ?!

 

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Cette phrase de Gaëtan Delafolie trouvée dans son article sur la  » braderie  » de Narbonne,  lu , ce matin, dans l’édition de la même ville du Midi Libre de ce jour : « Jeudi 1 août, à midi, les terrasses affichaient toutes complètes. » Complètes, bigre ! Complètes, elles l’étaient sans doute les terrasses, mais peut-on dire, sans blesser l’oreille et l’usage, qu’elles affichaient complètes ? Même précédées de toutes, les dites terrasses n’affichaient qu’un seul et même message : complet ! non ? Ce soir là, sur les Barques, les commerçants du centre ville donnaient concert. Le Rive gauche aussi, 50 mètres plus loin. Cacophonie ! Bouillie sonore fortement dosée en violents décibels et pauvres onomatopées anglo-saxonnes. Une purée aux accents d’ici. Incompréhensible aux oreilles d’un hooligan analphabète et beurré… Une affiche de folie, Gaëtan ! Les terrasses étaient clairsemées. Le complet, quoi !

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