Avez vous lu le projet de réforme de l’hôpital ( la loi Bachelot dans le jargon politico-journalistique )? Moi pas. Comme sans doute 99,99% des français. Et pourtant, France Bleu,une radio de service public nous assure que 75 % des Français sont opposés à cette réforme ! Ouah! La seule chose que j’avais observée, néanmoins, était que le mandarinat hospitalier et son ghota, massivement de droite, était vent debout contre. Pourquoi? La perte de son pouvoir au profit de celui de directeurs enfin dotés, petitement tout de même ( voir l’excellent papier de J. de Kersvadoué dans le Monde), d’une véritable autorité gestionnaire.Un mouvement d’essence corporatiste donc, de droite et pourtant soutenu par toute la gauche sous le couvert du refus d’une gestion comptable de la santé. Un cadeau politique pour Sarko qui vient de déclarer aujourdh’ui même, lors d’une table-ronde: » Nous avons fait du président des médecins le numéro 2 de l’hôpital en le mettant systématiquement vice-président de l’hôpital (…) je crois que nous avons trouvé un bon équilibre, nous n’irons pas plus loin « . Parions que demain tout rentrera dans l’ordre, et que 80% des français se déclareront satisfaits de cette réforme de Nicolas dans celle de Roselyne. Ainsi va l’opinion… Vagabonde et crédule…
Un fait ou un évènement n’existe dans » l’opinion publique » qu’à la condition d’être rapporté et traité par ce qu’il est convenu d’appeler les » médias « . En général sur le mode catastrophique, graveleux ou conspirationniste. Et les quotidiens dits de référence n’échappent pas à ce phénomène. Certes, la forme, pour ne pas dire l’écriture, fait encore illusion mais, pour l’essentiel, ce ne sont que sélection de copies- collées d’agences de presse, commentaires d’extraits de discours et d’articles hors contexte ou propos de débits de boissons germanopratins. Le tout enrobé de la petite couche idéologique censée correspondre à son coeur de lectorat, pour faire passer sans trop de reflux la pilule à l’ abêtissement des esprits. Prenez donc n’importe quel journal ou hebdo de la semaine dernière! Qu’en retenir de vraiment utile? Rien ou presque… Ainsi va le monde de l’information. Comme dans ma cité, où, avant le changement de maire « le sens unique de circulation » provoquait des embouteillages quotidiens férocement commentés par le Midi Libre et qui, depuis, n’existent apparemment plus. Enfin, je veux dire : ne sont plus rapportés, ni commentés… Il est vrai que son ancien rédacteur en chef local, désormais voyage. À Tolède avec le nouveau maire de Narbonne, Et New York avec le président de la Région (voir son consternant papierdu 16 avril dernier et ce qu’en dit plus sérieusementMontpellier journal )…
A Montpellier, des musulmans se font les avocats d’une laïcité conséquente contre une municipalité socialiste prétendument républicaine. Comme le souligne Le Monde du 8 mai:
« La particularité de la situation de Montpellier tient à la personnalité de celui qui fut longtemps son maire,Georges Frêche, qui a toujours été hostile à ce que les musulmans possèdent leur lieu de culte. A deux reprises, le projet de construction d’une mosquée, financée par les dons des fidèles, lui a été présenté. A chaque fois, en 1995 et en 1999, M. Frêche a fait préempter les terrains. »
Chaque soir, je lis trois ou quatre pages du journal tenu par une jeune femme juive de 27 ans, Etty Hillesum, de 1941 à 1943, à Amsterdam.Comme l’écritYann Moix, » On dirait de la lumière qui parle « . Qui illumine vos nuits aussi. Comme ce texte lu, hier, pendant que tout autour de moi dormait: » Vendredi soir, 7 heures et demie: Cet après-midi, regardé des estampes japonaises avec Glassner. Frappée d’une évidence soudaine: c’est ainsi que je veux écrire. avec autant d’espace autour de peu de mots. Je hais l’excès de mots. Je voudrais n’écrire que des mots insérés organiquement dans un grand silence, et non des mots qui ne sont là que pour dominer et déchiffrer ce silence… comme cette estampe avec une branche fleurie dans un angle inférieur… Il faut si peu de mots pour dire les quelques grandes choses qui comptent dans la vie… Ainsi les mots ne devraient servir qu’à donner au silence sa forme et ses limites. Chaque mot serait comme une pierre milliaire ou un petit tertre au long de chemin infiniment plats et étendus, de plaines infiniment vastes… » ( pages 121 et 122 dans la collection Points-Seuil ) Et le 3 septembre 1943, quatre jours avant de partir pour Auschwitz, où elle meurt le 30 novembre: » Ce matin une de mes collègues m’a dit faisant allusion aux situations dramatiques qu’on voit ici: » Tout instant de la vie où on manque de courage est un instant perdu . » Bon, je vais chez le coiffeur. » (page 344). Elle avait 27 ans!
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