Contre-Regards

par Michel SANTO

Effets de manches.

 

Il paraît que nous allons avoir un effet « Villepinte ». Hollande nous en avertit. Bien ! Va falloir s’y préparer. Pour le moment, pas la moindre vibration. D’après les sondeurs d’opinion : calme plat et stagnation de la côte de Ségo. L’effet tarde, le moral baisse et on commence à s’énerver. En conséquence, les esprits s’échauffent. Classique ! Trop  de  dépenses d’énergies provoquent immanquablement un effet de « serre ». Ce qui est très dangereux pour la santé. En politique, comme en économie, il y a aussi, en effet, des effets de « seuil ». Et en deçà d’un certain niveau de persuasion, le risque est de « prendre un bouillon » ! Quant aux effets « de manches », ils ne seront d’aucun secours…Ou alors, gare à l’effet  » boomerang »!

La Madone,Bernadette et Nicolas.

 

Dimanche 11 février 2007, nous fêtons le 149ème anniversaire de l’apparition de la Vierge Marie, au pied du rocher de Massabielle, à Lourdes, devant une Bernadette Soubirous se croyant victime d’une illusion.

Hasard du calendrier ou manifestation de la providence, Bernadette Chirac ( Jacques aussi) était reçue cet après midi, par la grâce de Michel Drucker, chez des millions de téléspectateurs, pendant que Marie Ségolène Royal, elle, officiait, par désir d’avenir, une grande messe de fidèles galvanisés par des " tubes" de Madona (!!!) , à Villepinte. Quant à Nicolas, notre saint patron des petits enfants,il s’adressait, dans ce temple de la gauche qu’est la Mutualité, à la France!

Il y a des jours , comme ça, où se télescopent des images et des situations qui donnent plus à penser sur le sens, ou le non-sens, des évènements que la lecture de tous les quotidiens disponibles.  

Madame Flocon.

 

Arlette, la sévère  madone des «  travailleurs et des travailleuses » a du souci à se faire. Marie Ségolène (avant qu’il ne soit amputé, son prénom  évoquait trop Marie-Chantal, peut-être?) la mime. La voilà qui veut nous faire croire qu’elle est de gauche à présent. Et qui prend modèle, en plus chic, sur notre jeune retraitée du crédit Lyonnais. En témoigne ses derniers discours, dont le ton et le phrasé semblaient tout droit sortis de la bouche de l’indestructible et inusable canditate trostkyste à l’élection présidentielle. Son sourire aussi est plus crispé, sa descente dans les sondages sans doute. Un sourire du genre à éclairer la face de celle qui vous annoncerez, au nom du bonheur de l’humanité, une peine de prison à perpétuité. Ou de celui d’une madame Flocon, épouse d’un député porté au Palais-Bourbon par la révolution de 1848 et qui confiait à une commère : « Maintenant c’est nous qui sommes les princesses » ? ( voir l’épatant croquis politique de Madame Royal dessiné par Philippe Meyer… en 1995)

La politique-porno?

 

On se demande pourquoi les gens continuent de débattre. Tout le monde se dispute et personne ne change d’avis. C’est pour ça que je ne regarde plus les émissions politiques à la télé. A croire que la source de nos opinions est dans « ces vésicules qui forment nos humeurs » (J. Chardonne). Inclinez-vous à gauche ou à droite ? (Ce qui, aujourd’hui, est difficile à établir) Aucun raisonnement ne semble avoir d’effet sur ce penchant. Les pires mécomptes et le démenti des évènements glissent sur les partis pris. Il ne s’agit plus de gagner des consciences mais de susciter des désirs. Séduire plutôt que convaincre. Aujourd’hui plus que jamais, s’exhibe sans aucune pudeur l’essence aphrodisiaque du politique. Serions nous passé, sans nous en rendre compte, à l’ère de la politique-porno ?

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