Le sacre du mot et de la chose ( actualisé ce jour )
«Je suis libéral. La droite ne l’est pas. La gauche doit se réapproprier avec fierté et le mot et la chose», assure Bertrand Delanoë. Après De Gaulle,la Nation et la sécurité voilà que la gauche de » gouvernement » , une partie, pour l’heure, ose, par la voix du » manager » ( autre réappropriation ) de Paris, une nouvelle transgression sémantique.Une véritable révolution culturelle en ce mois de Mai décidemment propice à l’enterrement des vieilles idées.Cela dit, s’il convient de ne pas négliger la portée » symbolique » du propos, Eric Le Boucher, le chroniqueur du Monde, ne manque pas de pointer, comme le note Eric Dupin : » les limites d’un socialisme naïvement « moral » et invite ces « cossards » de socialistes au travail « . En attendant , que la fête continue jusqu’au » sacre » du mot et , surtout, de la chose. Bientôt (?!) , à Reims..
PS. «Le mot libéralisme est le mot de nos adversaires politiques», a lancé dimanche sur Canal + Ségolène Royal. Ah bon! S’il y a bien un terme qui réunit la gauche et la droite conservatrice dans une même aversion, c’est pourtant bien celui-là.




Sur le plateau de mon bureau les » Propos d’un jour » de Paul Léautaud, que j’ouvre, comme j’en ai l’habitude, au hasard, et pour tomber sur ceci, page 74 : » Ecrire…c’est mentir. C’est tout au moins fausser plus ou moins… Que cela devient-il quand il s’agit de critique, et que l’amitié ou seulement la sympathie,- ou la détestation ou seulement l’antipathie,- ou encore la basse malignité, font leur oeuvre… Excès des deux côtés. Je me connais et je connais ce que je fais. Une bonne moyenne entre ces deux extrêmes, voilà le vrai. » Etre exact est bien rare, en effet…



